La capitale gabonaise abrite les 28 et 29 juin, l’atelier sous-régional sur l’économie verte visant la mise en œuvre des politiques publiques pour la valorisation du capital naturel unique de l’Afrique en tant que moteur d’une reprise robuste et inclusive et d’une croissance verte pendant et après la pandémie de Covid-19.

Le capital naturel est au cœur de la vie telle que nous le connaissons. Nous en sommes entièrement dépendants pour notre survie et notre développement. © Gabonreview

 

Libreville réunit pendant quarante-huit heures, dans le cadre de la conférence africaine sur l’économie verte dirigée par le partenariat pour la connaissance de la croissance verte et ses partenaires des initiatives Economics For Nature et Natural Capital for African Development Finance, des leaders régionaux issus de l’administration publique, du secteur privé, de la société civile et de partenaires techniques et financiers dont des représentants des États membres de la CEEAC.

Il s’agit d’acter le mécanisme de la valorisation du capital naturel et des modèles d’affaires appropriés pour le préserver et le régénérer. Les participants à cet atelier plancheront sur le rapport général «l’avenir écologique de l’Afrique centrale et la reconstruction post-covid » réalisé par le WWF et la CEEAC. Ils aborderont l’intégration et le financement du capital naturel, dans les politiques et les investissements pour la croissance verte en s’appuyant sur les priorités des parties prenantes nationales.

«Comme la gestion des ressources naturelles, le développement d’une économie verte requiert l’implication de l’ensemble des acteurs qui peuvent chacun à son niveau y contribuer. C’est pour cette raison que je me réjouis de la variété des participants à cet atelier, en termes d’expertise et d’origine. L’objectif étant de promouvoir la valorisation du capital naturel de l’Afrique centrale pour stimuler la croissance dans la région», a déclaré le directeur des politiques et partenariat bureau régional du WWF pour l’Afrique, Laurent Magloire Some.

Reconnaître la valeur du capital naturel

© Gabonreview

Le capital naturel est au cœur de la vie telle que nous le connaissons. Nous en sommes entièrement dépendants pour notre survie et notre développement. Mais la société ne le reconnaît pas officiellement comme un atout économique. Qu’il s’agisse des matières premières, de l’eau, de la protection contre les inondations, de la biodiversité ou de la pollinisation, la nature fournit la plupart des capitaux nécessaires à la production de biens et de services. Les ressources naturelles constituent la contribution la plus importante à l’économie mondiale. Donner un juste prix à la valeur de la nature permet d’utiliser les instruments économiques pour la protéger, y compris au niveau de l’investissement, pour favoriser des modèles plus durables.

«Nous avons cette chance d’avoir ici en Afrique centrale le deuxième massif forestier tropical après l’Amazonie, le premier réseau hydrographique africain, donc le capital naturel occupe une place très importante pour nos économies et celles du monde, notamment en ce qui concerne la régulation du climat. Il devient primordial pour nous de mettre plus d’accent sur la valorisation économique de ce capital naturel. On ne va pas seulement s’arrêter au potentiel, il faut maintenant que nous passions du capital naturel au capital productif », a estimé le commissaire à l’environnement, ressources naturelles, agriculture et développement rural de la commission CEEAC, Honoré Tabuna.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire