Ayant mis la main sur un présumé voleur de câbles électrique il y a quelques jours, le Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE) a effectué récemment une visite des artères de Libreville, Akanda et Owendo.

Plusieurs dizaines de poteaux électriques endommagés au dépôt du CNEE. © D.R.

Plusieurs dizaines de poteaux électriques endommagés au dépôt du CNEE. © D.R.

 

En prélude au verdict de l’affaire l’opposant à un présumé voleur de câble électrique, appréhendé la semaine dernière à Libreville (Gabon), le Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE), qui avait déjà eu connaissance des dysfonctionnements de l’éclairage public, constatés dans certaines artères de la capitale, a initié une tournée le 18 mai dernier, pour corroborer les différents rapports de ses équipes de maintenance faisant état d’actes de vandalisme sur les infrastructures d’éclairage public. Depuis plusieurs mois, des rues de la capitale subissent, en effet, des défauts en éclairage. Le CNEE y voit deux raisons : la destruction de dizaines de lampadaires suite aux accidents de la circulation et le sectionnement des câbles d’alimentation au niveau des massifs accidentés.

Une installation électrique dépouillée de ses appareils. © D.R.

Une installation électrique dépouillée de ses appareils. © D.R.

Pour la structure, la quête du cuivre par certains individus qui en feraient commerce est l’une des raisons éventuelles. «En matière de cambriolage, le cuivre fait bien plus recette que l’or. C’est un phénomène mondialement observé, et la tonne de cuivre a atteint des niveaux jamais égalés», a commenté le ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques. Ainsi, la revente de cuivre par camions entiers offrirait aux indélicats «l’occasion d’empocher un sacré pactole». Et les installations du CNEE, souvent peu ou mal protégées, semblent être la principale cible d’individus à la recherche de ce précieux métal. Une quête souvent menée au mépris de tous les dangers dus à la très forte conductivité du métal. Pour le CNEE, à qui revient la charge du matériel endommagé ou volé, le coût est important, en plus des problèmes de sécurité que le défaut d’éclairage public comporte. Des mesures fortes doivent donc être prises.

Ainsi, le CNEE, dont la subvention provient d’un fonds spécial prélevé par la SEEG sur la consommation des usagers, devrait mettre en œuvre, sous peu, des actions en vue d’optimiser la surveillance de ses installations. Dans cette optique, l’une des solutions consisterait à enterrer les réseaux et à poster des gardiens aux abords des sites les plus sensibles, tout en multipliant les caméras de surveillance et systèmes d’alarme.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Yeno Wynnieo dit :

    Franchement c’est pas sérieux après on se plaint des accidents ou des routes pas éclairées franchement comment peut-on avoir ce genre de comportement changeons de mentalité si on veut vraiment que notre pays avance

    • Elé-Ayong dit :

      Yeno Wynnieo, il s’agit effectivement d’un comportement regrettable et répréhensible dont les conséquences sont bien au-delà des prévisions. Mais en même temps je paris qu’il ne s’agit pas d’un acte posé par un citoyen gabonais. A coup sûr, westaf ou sino sont acteurs de tel vandalisme. D’où l’épineux problème de la porosité de nos frontières et de la grande corruption lors des contrôles routiers.

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