Eau Andza : 4 milliards de FCFA d’investissement en 2016

La Société des boissons de Léconi (Soboleco) d’où partent en moyenne 15 containers de bouteilles d’eau Andza par jour, va investir 4 milliards de francs CFA en 2016 pour doper sa production, alors même que la pénurie récemment constatée de l’eau Andza n’est que la conséquence de son succès.  

La phase d’empaquetage de l’eau Andza. © Gabonreview

Dans les entrailles de Soboleco, avec Joséphine Oyane, responsable de l’usine. © Gabonreview

Tirée à 230 mètres dans le sous-sol grâce à une pompe immergée qui capte l’eau 24 h/ 24 h, l’eau Andza est produite par la Société des boissons de Léconi (Soboleco) depuis 1985. Entre 400 et 500 m³ sont donc pompés et traités tous les jours, passant par onze (11) étapes comptant des procédés complexes de filtrage, désinfection, stérilisation, vérification de la conformité microbienne, avant la mise en bouteille. Empaquetées, ces bouteilles se retrouvent ensuite dans l’espace de stockage de l’usine, avant emport, pouvant contenir l’équivalant de 52 containers de 20 pieds.

Pénurie alternative de l’eau Andza

La seule visite de l’usine de Léconi permet donc de tordre le cou à toutes les rumeurs et extrapolations visant à expliquer la raréfaction alternative de l’eau Andza, notamment sur le marché de Libreville. Selon les responsables de Soboleco, il ne saurait y avoir de grossistes stockant l’eau Andza en vue d’une spéculation. De même, il n’a jamais encore été question de vendre la marque à des investisseurs étrangers. Quinze containers en moyenne partent chaque jour de Léconi vers Céca-Gadis, seul grossiste agréé de l’eau minérale préférée des Gabonais. Un container étant l’équivalent de 2.112 packs d’eau, on comprend aisément qu’une moyenne de 31.680 packs d’eau Andza part tous les jours de l’usine Soboleco pour être écoulés sur le marché.

Succès, pénuries et certifications

Les pénuries d’eau Andza constatés en avril dernier seraient donc dues aux nouvelles habitudes de consommation des Gabonais, qui se détournent de plus en plus de l’eau du robinet. Les responsables de Soboleco sont, en effet, d’avis que la récente pénurie du produit Andza sur le marché, témoigne du succès de cette eau minérale auprès des consommateurs, aussi bien sur le plan local qu’international. En témoigne d’ailleurs les certifications attribuées à Soboleco, en décembre 2015, par la Société générale de surveillance (SGS), leader mondial de l’inspection, la vérification, l’analyse et la certification. «Cette reconnaissance est le fruit d’un long travail fait avec abnégation par toute une équipe. C’est une fierté nationale», a déclaré Joséphine Oyane, responsable de l’usine Soboleco. «En Afrique centrale, nous sommes les seuls à avoir obtenu ces quatre certifications : Iso 18001 (sécurité au travail), Iso 9001 version 2008 (qualité des process), Iso 14 001 (environnement) et Iso FSSC 22 000 (sécurité des produits)», a-t-elle conclu.

Investissements

Soboleco n’entend cependant pas dormir sur ses lauriers. C’est ainsi que 4 milliards de francs d’investissement seront réalisés par l’entreprise en 2016 en vue de doubler sa production. Initialement prévue pour 2018, cet investissement a été précipité par la direction de l’entreprise pour faire face à la demande en pleine explosion. «Un plan d’investissement de 4 milliards de francs CFA était prévu pour 2018. Mais nous avons anticipé l’investissement pour 2016», a expliqué Joséphine Oyane à la faveur d’une visite dans les locaux de la filiale du groupe Castel. Selon Joséphine Oyane, ses montants serviront à acheter un groupe électrogène de 800 KVA, à l’installation d’équipements pour un troisième forage et d’un autre, permettant de 15 000 bouteilles/jour, soit 300 000/mois. «Autant d’investissements pour doubler notre capacité de production et faire face aux pénuries, comme celles du mois d’avril», a déclaré la responsable.