Du rififi sur les sites Olam dans le Woleu-Ntem
Les entreprises prestataires ont suspendu leurs activités pour le compte d’Olam Rubber à Bitam, depuis le 22 janvier dernier, conditionnant la reprise de celles-ci à un certain nombre de préalables.
Rien ne va plus entre Olam Rubber et ses prestataires. Fédérés au sein du collectif des entrepreneurs prestataires, ces derniers s’insurgent contre un certain nombre d’exigences qui leur ont été imposées. Dans un courrier daté du 17 janvier dernier et adressé au directeur régional d’Olam, les prestataires soulignent notamment que leurs employés sont essentiellement des étrangers en situation irrégulière, qui peuvent travailler à n’importe quelle condition. «Donc diminuer le nombre de contractuels n’entraine pas la diminution de la main d’œuvre pour la bonne et simple raison qu’aucun contractuel ne peut revendiquer l’appartenance de cette main d’œuvre, à moins qu’il ne reconnaisse être auteur ou complice de son immigration à Bitam», explique le collectif.
Le collectif se réjouit du fait que la direction régionale d’Olam Rubber «se soit enfin rendu compte de la pléthore d’entreprises prestataires. Les Gabonais, avec un attentisme coupable ont subi l’humiliation de cette concurrence déloyale à domicile pendant très longtemps». Autant d’observations qui l’ont amené à fixer un certain nombre de préalables non négociables. Il s’agit de l’arrêt de travail de tout contractuel étranger, les entreprises gabonaises devant bénéficier d’un droit de préemption sur les contrats avec Olam. Des doléances qui n’ont visiblement pas été satisfaites. Ainsi, le 22 janvier dernier, le collectif a invité tous les prestataires, Gabonais ou expatriés, «à suspendre leurs travaux à Olam Rubber Bitam à compter du 22 janvier 2015» jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
1 Commentaire
Le prestataire doit comprendre que l’entreprise utilisatrice peut mettre fin au contrat qui leur lie à tout moment.
Il ne faut pas penser que le Gabon est un pays ou il n’y a que les entreprises gabonaises qui doivent avoir des marchés et faire travailler que des gabonais. Je dis non, parce que le Gabon est membre de l’O.I.T, toute personne vivant sur cette terre est libre de travailler partout ou bon lui semble. Le travail est universel. Mais à coté de cette universalité, chaque pays définit ces cotas en matière d’embauche et de recrutement des entreprises étrangères dans la réalisation des projets.
Au Gabon, la loi autorise un étranger de travailler que si à ce poste il n’y a pas de gabonais compétent ou un manque d’effectif au poste sollicité. Pour les étrangers, l’employeur devra remplir une autorisation d’emploi à l’inspection de travail. Ah!!! que ce compliquer de remplir ce document.