Du gaz dans les relations Etat/Sericom Gabon
Les relations entre l’Etat et Sericom Gabon ne sont plus au beau fixe. L’entreprise réclame le paiement d’une ardoise de 130 milliards de francs.
Serait-ce la fin de l’idylle entre l’Etat gabonais et le groupe Sericom Gabon ? Tout semble indiquer que oui, tant les relations sont actuellement tendues entre les deux parties. Des indiscrétions rapportent, en effet, que les responsables de cette entreprise préparent les dossiers pour assigner l’Etat gabonais en justice. Une source proche du dossier, citée par l’hebdomadaire L’Aube le 12 janvier dernier, explique que cette démarche serait motivée par l’ardoise du pays envers Sericom Gabon. «La facture de l’Etat auprès de cette société s’élève à 130 milliards de francs. Ce montant comprend le coût de la construction du pont sur la Banio (Mayumba) ainsi que celui de la route Tchibanga-Mayumba», souligne la source avant d’ajouter : «Alors que les travaux de la route sont réalisés aujourd’hui à 80 % et que le pont a été́ mis en service, Sericom Gabon n’a encaissé que 30 % de la valeur totale de sa créance».
Des révélations pour le moins surprenantes, alors qu’il y a quelques jours encore l’Etat a annoncé le versement de 540 milliards de francs aux entreprises au titre de la dette intérieure, après vérification et analyse des créances. Au total, 385,7 milliards de francs ont été payés sur la période janvier-novembre 2014 et pas moins de 155 milliards en décembre dernier.
Sericom Gabon aurait-elle été écartée de cette opération? Aurait-elle reçu des versements pas à la hauteur de ses espérances ? Dans tous les cas, les chantiers de la route Tchibanga-Mayumba et du pont sur la Banio, ne sont pas les seuls pour lesquels l’Etat doit de l’argent à la filiale de Santullo. Cette dernière a récemment livré l’école militaire de Fougamou. Sur une facture totale estimée à 27 milliards de francs, l’entreprise adjudicataire n’a reçu, pour ce marché, que 7 milliards. Une situation qui remet au goût du jour la question de la situation des caisses de l’Etat qui, pour certains, sont vides.
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