Droits humains : Réflexion nationale sur l’abolition de la torture
Sous la direction du ministère des Droits humains, un séminaire sur l’interdiction des traitements inhumains dans tous les lieux de détention se tient à Libreville depuis le 25 juin dernier.
A l’initiative du ministère des Droits humains, une réunion se tient à Libreville, depuis le 25 juin dernier, sur la mise en place d’une stratégie visant l’abolition de la torture dans tous les lieux de détention sur le territoire national. Magistrats, juristes et membres de la société civile prennent part à ces travaux pour réfléchir à l’élaboration d’une feuille de route pour l’arrimage du Gabon aux standards internationaux en la matière.
A l’ouverture de ce séminaire, le ministre des Droits humains a estimé que «le fait d’interpeller un prévenu non muni de sa pièce d’identité et de le déshabiller en public est une torture. Certes sans douleur mais qui peut avoir des conséquences drastiques». Il n’est pas rare, en effet, que des indiscrétions rapportent des cas de torture et autres traitements inhumains, régulièrement infligés aux détenus en milieux carcéraux. Dans beaucoup de cas, les personnes interpellées sont criblées d’injures, fouillées au corps et privées des effets qu’elles avaient sur elles. D’autres subissent même le fameux «pont» tant évoqué, qui consiste à suspendre à une barre une personne menottée des pieds et des mains comme on fait avec un gibier ramené de la chasse. Souvent, les détenus sont menottés, conduits sous escorte par les forces de l’ordre à la brigade du Palais de justice, où ils sont jetés dans une cellule insalubre et invivable, avant d’être déshabillés et laissés.
Ce n’est pas tout puisqu’après ce périple, les indélicats sont reconduits à la prison centrale, où ils sont à nouveau déshabillés, mis à genoux, menottés, avant d’être transférés à la direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire (B2) où ils reçoivent parfois une bastonnade, plusieurs fois par jour, injures, menaces de mort et rabaissement psychologique à l’appui… D’où le propos d’Alexandre Désiré Tapoyo : «Chacun de nous est un tortionnaire. Nous avons tendance à reproduire sur autrui ce que nous ne pouvons pas faire sur nous-mêmes». C’est donc dire l’importance de ce séminaire, dont les conclusions sont vivement attendues. En novembre 2012, le Gabon avait déjà été entendu par le Comité contre la torture sur la mise en œuvre des dispositions de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
6 Commentaires
Une connerie de plus. Noir c’est noir.
Les meurtriers, les violeurs, les ramassis de la société pourront désormais se bomber le torse après avoir assassine sans obligation d’avouer leurs crimes ni leurs commanditaires.
ainsi, on pourra bastiller un policier, sans s’inquiéter d’une riposte, voler a la présidence sans s’inquiéter d’être puni.
Quand le pouvoir pense au pouvoir, il y a de quoi inquiéter le peuple.
Prenons en compte l’homme pas besoin de les traités comme des animaux
La torture n’est pas un moyen pour faire comprendre à un bandit qu’il a mal agi changeons de stratégie et luttons contre ce genre de pratiques
On a abolie l’esclavage depuis pourquoi ce genre de comportement de nos jours
On abolie l’esclavage , il était temps.
Nous sommes tous humains,et avons des droits