Pour promouvoir les droits des femmes en ce mois de mars, l’Association femmes au quotidien (LAFAQ) a décidé de rompre l’isolement des femmes africaines. De Douala à Dakar, en passant par Libreville, Lomé, Yaoundé, Conakry, Ouagadougou, Kinshasa et Abidjan, des femmes exprimeront leurs opinions et leurs résolutions, à travers « Mises en quarantaine… ». Une métaphore de la quarantaine qui ambitionne d’aborder des sujets basés sur le genre et le tabou en Afrique.

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A travers le monde, le mois de mars est dédié aux droits des femmes. Basée à Douala au Cameroun, l’Association femmes au quotidien (LAFAQ) s’y implique en prenant le pouls du continent africain par «la palpation de l’artère féminine», via une série de podcasts féministes et intimistes, intitulée « Mises en quarantaine… et sans complexes ». «Mises en quarantaine…, est une métaphore de la quarantaine, qui tire son essence de la nécessité pour les femmes contemporaines africaines de déconstruire l’image qui leur a toujours été attribuée, en vue de parvenir à l’élimination des préjugés et des pratiques coutumières, qui les condamnent une fois le virage de la quarantaine amorcé», explique Alexandra Ngann Yonn, présidente de LAFAQ.

Alexandra Ngann Yonn, la présidente de LAFAQ. © D.R.

Selon elle, « Mises en quarantaine… » prône la libéralisation de la parole et rompt l’isolement des femmes africaines dans leur quotidien. «En dénonçant subtilement l’image stéréotypée de la femme, cette série aborde des sujets sociétaux basés sur le genre en Afrique», indique-t-elle estimant que dans le continent où le mot féminisme souffre d’une connotation péjorative, il est primordial de changer la narration concernant la femme africaine. Notamment, la femme de 40 ans (Cap 40). «Parce qu’à partir de 40 ans Célibataire, Célibat-tante, Célibat-tue, avec ou sans enfant, la femme africaine est en proie aux maux qui minent les sociétés patriarcales, qui automatiquement lui présument une détresse, un mauvais sort», commente Alexandra Ngann Yonn.

40 ans, Même pas peur !

De Douala à Dakar en passant par Libreville, Lomé, Yaoundé, Conakry, Ouagadougou, Kinshasa et Abidjan, tous les samedis à partir du 6 mars, 40 femmes, promet-elle, exprimeront librement leurs opinions, leur courage, leurs inquiétudes, leur colère, mais aussi leurs résolutions, leurs initiatives et leurs talents, autour de 20 sujets qui composent les deux premières saisons de la série. Passé 40 ans, on est Célibataire, Célibat-tante, ou Célibat-tue ? Il y a-t-il un âge de péremption ? La stérilité, on soigne çà comment ? L’endométriose, on soigne çà comment ? Tu fais pipi debout ou assise ? Le génie n’est-il pas un peu féminin ? Comment se remet-on de la perte d’une mère ? Une course aux favorites sont, entre autres, les sujets qui y seront abordés.

À travers « Mises en quarantaine », LAFAQ souhaite créer un usage qui servira à terme de moyen pour qu’un public plus large de femmes puisse se parler, s’écouter, s’informer. «Si les femmes ont le droit à l’écoute, Il est de notre devoir qu’elles soient entendues», estime Alexandra Ngann Yonn selon qui la cible Cap 40 fait preuve de maturité pour comprendre certaines choses. «Je suis une quadra et le féminisme s’est imposé à moi depuis le 6 juillet 2016, date de la disparition brutale de mon amie Myriam Mady, suite à une violence conjugale. Alors je ne peux aborder que des sujets que je connais ou rencontrés, que je comprends et surtout pour lesquels ma contribution serait effective. Mises en quarantaine…s’adresse aux femmes en mouvement, urbaines ou non, elles sont mûres. Parce qu’il faut un certain recul face aux choses, et une certaine maturité», s’est-elle exprimé. Pour LAFAQ, le Cap 40 c’est le commencement d’une des plus belles des décennies. La quintessence même de ce qu’est la femme africaine.

Pour continuer sur Facebook : #M40: Mises en quarantaine…

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GR
 

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