Droit des femmes : Le regard du Cedef sur les efforts du Gabon
Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (Cedef) a publié le 28 dernier ses conclusions sur l’examen du septième rapport périodique du Gabon. Ce rapport porte sur les aspects positifs de la mise en œuvre par le pays de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ainsi que les principales préoccupations et recommandations du Comité.
Au terme de la 81ème session du Comité tenue du 7 au 25 février à Genève, le Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (Cedef) a publié ses conclusions sur l’examen septième rapport périodique du Gabon. Au cours de cet exercice conduit par les 23 experts internationaux indépendants, le Comité a salué les efforts du gouvernement gabonais dans les progrès accomplis depuis l’examen en 2015 du sixième rapport périodique de l’État partie, à travers les réformes entreprises pour la promotion des droits des femmes et la réduction des inégalités femmes-hommes.
Cependant, le Cedef assure demeurer profondément préoccupé par les taux élevés de grossesse chez les écolières et par la scolarité secondaire incomplète qui en résulte. Il a recommandé au Gabon d’apporter un soutien éducatif et parental extra-scolaire aux jeunes mères pour les aider à poursuivre leur scolarité ou à se réinsérer dans le système scolaire. Concernant le mariage des enfants, le Comité a demandé au Gabon de réviser les dispositions du Code civil pour garantir que l’âge minimum du mariage soit fixé à 18 ans pour les femmes et les hommes. Il a en outre demandé au Gabon de sensibiliser les chefs traditionnels et religieux et les parents aux effets néfastes du mariage des enfants et de la polygamie.
Notant que l’adhésion du Gabon aux neuf principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme améliorerait la jouissance par les femmes de leurs droits humains et de leurs libertés fondamentales dans tous les aspects de la vie, le Comité encourage l’État à ratifier la Convention sur la protection des travailleurs migrants et de leur famille, à laquelle il n’est pas encore partie.
Le huitième rapport périodique du Gabon est attendu par le comité en février 2026. «Le rapport doit être soumis dans les délais et couvrir toute la période jusqu’au moment de sa soumission», a indiqué le Cedef.
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