Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (Cedef) a examiné du 8 au 9 février en visioconférence, le septième rapport périodique du Gabon et a félicité les autorités du pays pour le progrès enregistré dans la promotion des droits des Femmes et la réduction des inégalités Femmes-Hommes, six ans après son dernier examen.

Le Gabon a défendu son septième rapport périodique devant le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (Cedef), les 8 et 9 février 2022. © D.R.

 

Le ministre des Affaires sociales et des Droits de la Femme, Prisca Raymonda Koho Nlend, accompagné d’autres représentants des ministères chargés de l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ainsi que des acteurs de la société civile, a présenté et défendu les 8 et 9 février, les progrès réalisés par le Gabon dans le cadre de sa politique d’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

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« La promotion des droits des femmes et la réduction des inégalités Femmes-Hommes représentent un enjeu majeur pour le développement socio-économique du pays. Elles constituent ainsi un prérequis à une croissance soutenable et durable. C’est la raison pour laquelle, le Gabon, en sa qualité de membre du Conseil de sécurité des Nations unies, a inscrit cette thématique au cœur de son plaidoyer, notamment pour le rôle des femmes comme actrices clefs des processus de paix et de sécurité internationaux. Cet engagement permanent de mon pays devrait conduire résolument à une prise de conscience générale du rôle fondamental des femmes comme matrice de sociétés justes, pacifiques et inclusives et donc, à l’élimination de toutes formes de discriminations à leur égard », a déclaré Prisca Raymonda Koho Nlend, à l’ouverture de la session.

Cet exercice inscrit dans le cadre de l’examen du 7ème rapport périodique national du Gabon a permis au ministre des Affaires sociales et des Droits de la Femme de dresser un tableau des leviers et initiatives applicables permettant d’améliorer structurellement la situation de la femme gabonaise, retenus par le pays. Au premier rang duquel, une proposition de modification ou de rédaction d’un certain nombre de textes (lois, décrets) pour l’égalité entre les femmes et les hommes, afin d’amender le cadre réglementaire existant. Il s’agit notamment de la révision du Code civil, du Code pénal, du Code du travail, et de l’adoption de la loi 006/2021 du 06 septembre 2021, portant élimination de toutes les violences faites aux femmes.

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Toujours dans le cadre des avancées, le ministre des Affaires sociales a souligné l’élaboration de la Stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités Femmes/Hommes (Gabon-Egalité). Ce programme gouvernemental qui a été élaboré de manière participative et inclusive, comporte 33 mesures en cours de mise en œuvre par 7 départements ministériels depuis le mois d’octobre 2020 ; la création d’une plateforme, pour permettre la dénonciation des auteurs de violences et pour accompagner les victimes, notamment un numéro court et gratuit, le 1404, effectif depuis le 30 avril 2021.

Au cours de l’examen de la situation du Gabon, construit autour des questions et des réponses, les 23 experts du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes se sont félicités du dialogue franc et constructif qui s’est tenu entre la délégation gabonaise et les membres du Cedef, non sans félicité le Gabon pour le progrès enregistré dans son engagement à mettre en place des initiatives structurantes pour le renforcement de la protection et de la promotion des droits de la femme. De même, le Comité sest réjoui que le Gabon ait exprimé la volonté politique d’appliquer pleinement les dispositions de la Convention et de surmonter les obstacles qui s’opposent à une participation des femmes, sur un pied d’égalité avec les hommes, à tous les aspects de la vie publique et privée.

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«Ce travail a permis de mettre en avant tout ce que le Gabon a réalisé comme progrès et nous n’avons pas eu à rougir. Nous avons reçu les félicitations du Cedef pour le progrès réalisé. Ces félicitations reviennent au chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui a réellement insufflé une véritable dynamique en matière de promotion des droits de la femme. Cette problématique liée à la lutte contre les violences faites aux femmes, soutenue valablement par la Premier dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, mise en oeuvre et coordonnée par le Premier ministre oblige, les membres du gouvernement dont le ministre en charge des Droits de la Femme et ceux de la Justice, de l’Education nationale, de la Santé, a véritablement mis un accent particulier sur toutes les mesures qui ont été prises pour permettre au Gabon de faire bonne figure en matière de la promotion des Droits de la femme», a confié Prisca Raymonda Koho Nlend.

Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes surveille le respect par les États parties de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, qui compte à ce jour 189 États parties. Le Comité est composé de 23 membres, experts indépendants en droit de l’homme élus par les États parties, qui siègent à titre personnel et non en tant que représentants des États parties. Le Gabon a signé cette Convention en 1982.

 
GR
 

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