Douanes : Accord d’assistance mutuelle entre le Gabon et les Etats-Unis
Motivés par l’efficacité de la lutte contre les trafics frauduleux internationaux et la coopération privilégiée, le Gabon et les Etats-Unis ont signé, le 27 août courant à Libreville, un accord d’assistance mutuelle en matière douanière.
Dans le cadre du renforcement de leurs administrations douanières respectives, le Gabon et les Etats-Unis ont signé, le 27 août courant à Libreville, un accord d’assistance mutuelle en matière douanière ; ainsi qu’un protocole d’accord visant à faciliter l’échange d’expertise en matière douanière. Des documents signés par le directeur général des Douanes et Droits indirects pour le Gabon, et le commissaire adjoint aux affaires internationales, pour les Etats-Unis. Selon le patron des Douanes gabonaises, il s’agit de la concrétisation de l’initiative engagée depuis 2013 par une demande formulée auprès des collègues américains pour l’établissement et la formalisation d’une coopération en matière douanière entre les deux administrations respectives, conformément aux prescriptions de l’Organisation mondiale des douanes. «Avec cet accord, nos administrations vont disposer d’un cadre légal permettant à nos services de bénéficier de l’expérience et des bonnes pratiques des collègues américains dans la prévention, la détection et l’investigation de toute infraction douanière», a déclaré Michel Ondinga Ngouengoue.
Dans la majeure partie des cas, en effet, les infractions douanières impliquent des actifs préparatoires ou de complicité commis à l’étranger et qui, en l’absence d’éléments permettant d’apporter la preuve juridique de leur existence, risquent de rester impunis dans le pays où ils ont été commis. En outre, la complicité des circuits commerciaux et financiers, ainsi que le développement des échanges internationaux sont à l’origine de la sophistication et de l’accroissement des infractions douanières. «Cette assistance va également porter sur les systèmes informatiques douaniers, la gestion des risques douaniers, la surveillance douanière, la formation et dans d’autres domaines d’intérêts commun», a ajouté Michel Ondinga Ngouengoue. Ainsi, la signature de cet accord «répond à la nécessité de doter l’administration gabonaise de personnels, de technologies et d’une organisation efficaces», a conclu le directeur général des Douanes.
En somme, l’intérêt de ces accords, signés en présence du ministre gabonais de l’Economie, réside à la fois dans la plus grande efficacité de la lutte contre les trafics frauduleux internationaux qu’ils permettent d’obtenir ; et dans la coopération privilégiée et plus étroite, associée à une meilleure sécurité juridique.
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GABON/ LE MAFIEUX CONCOURS DE DOUANE TOUJOURS EN MARCHE
A l’époque, le concours d’entrée à la douane était officiellement annoncé. De nombreux jeunes se bousculaient au portillon pour faire acte de candidature.
De nos jours, ce n’est qu’à l’affichage des résultats qu’on réalise qu’il y a ce fameux concours aux pratiques villageoises, aux relents ethniques et régionaux.
L’information circule de bouche à oreille entre les familles de ceux qui ont fait de la direction générale des douanes leur chasse gardée. Un groupuscule d’individus tapis dans l’ombre du Ministère de l’Economie, en effet, planifie tout, l’on parle de recrutements anarchiques et non respectueux des procédures en la matière.
On retrouve les mêmes sorciers non seulement au ministère de l’Economie mais aussi à la direction générale des douanes.
L’entrée dans ce service public relève de procédés ésotériques, c’est comme l’entrée dans une secte maçonnique où il est question de cooptation, privant ainsi d’autres compatriotes méritants et désireux d’y accéder.
Depuis près d’une dizaine d’années, en effet, il n y a plus eu officiellement de concours organisé au Gabon, mais curieusement, chaque année la direction des douanes envoie à l’école des douanes de Ouagadougou, soit des douaniers ou de nouveaux étudiants.
Des anciens de la boite lorsqu’ils y vont dans le cadre du renforcement des capacités, une fois à Ouagadougou, reçoivent une bourse des impôts payée via le trésor public.
Vaste magouille orchestrée par des durs du ministère de l’économie et de la direction générale des douanes. L’on peut dès lors comprendre pourquoi les enfants qui y sont admis portent des noms bien connus de la République.
La machine est si bien ouillée que les recrutements se passent par coup de téléphone. Un enfant en formation à Dakar, au Canada, en France…, on lui téléphone pour lui demander de rejoindre Ouagadougou où il doit suivre une formation de deux ans sans qu’il ne fournisse d’efforts.
Aujourd’hui, accéder à la douane, suppose que vous êtes un enfant issu de la haute bourgeoisie gabonaise. Les recrutements devraient pourtant se faire selon les besoins de l’Etat, ce qui est loin d’être le cas là-bas, où ils se font selon la volonté du puissant lobby.
Les ministres qui se sont succédé, n’y peuvent rien, car changer la donne relève d’une gageure à laquelle ils ne peuvent se risquer de peur de perdre les plumes.
Face à la toute-puissance du lobby ayant imposé ce qui devient la règle dans cette administration, le ministre de tutelle, mis sur le fait accompli, n’a d’autres choix que d’y adhérer, après tout, il peut lui aussi jouir de gros avantages de cette pratique : il peut à son tour envoyer sa progéniture ou des proches.
La douane compte un trop plein d’argent qui ne sert à rien. On parle même de certaines lignes budgétaires qui sont en réalité de niches d’argent gérées dans la plus grande opacité. « Et le ministre en est conscient », indique une source proche du Ministère de l’Economie.
L’avis de concours publié le jeudi 20 aout 2015 dernier, dans le quotidien national l’Union n’est qu’un feu de paille, pour distraire l’opinion, les dés étant pipés depuis bel lurette.
Si le flou artistique entoure l’entrée à la Douane gabonaise, le partenariat avec l’école des douanes de Ouagadougou souffre des mêmes ambigüités.