Le Réseau femme lève-toi (ReFLet) s’est prononcé   ce 14 janvier sur les réparations relatives aux victimes de la crise postélectorale de 2016, envisagées dans le cadre du Dialogue intensifié Gabon-UE. Considérant que les conclusions de ce dialogue sont une avancée, le ReFLet insiste sur ces réparations et appelle le gouvernement à tenir ses engagements avant 2023.

Nathalie Zemo épse Efoua, s’exprimant le 14 janvier. © Gabonreview

 

Le Réseau femme lève-toi (ReFLet) dit avoir écouté avec attention le communiqué final du dialogue politique intensifié entre le Gabon et l’Union européenne (UE) qui s’est particulièrement intéressé aux détentions provisoires et réparations des victimes de la crise postélectorale de 2016.

Le ReFLet qui a exercé depuis 2016 un plaidoyer pour la prise en compte des violences postélectorales de 2016, et plus récemment des arrestations arbitraires, dit  avoir noté des progrès appréciables du groupe de travail conjoint mis en place en décembre 2019. Il retient de ce communiqué  que «les autorités gabonaises ont informé la partie européenne de la création dès le 24 novembre 2020 d’une commission ad hoc chargée d’examinée la régularité des détentions, particulièrement des détentions provisoires en dépassement des délais légaux». Par ailleurs, «bien que la partie gabonaise ait souligné qu’elle n’avait connaissance à ce stade d’aucune enquête judiciaire ou administrative ouverte concernant ces faits, les deux parties ont néanmoins souligné l’importance d’une réparation des éventuelles victimes des violences postélectorales de 2016».

Conscient que ces conclusions ne règlent pas tous les contentieux issus de l’élection présidentielle de 2016 et n’expriment à ce jour que des intentions, le ReFLet dit saluer cette avancée et considère que «les réparations aux victimes des violences postélectorales et des arrestations arbitraires font partie des priorités urgentes en matière de protection des droits de l’Homme au Gabon».

Réparations avant 2023

La présidente de ReFLet entourée de ses collaborateurs le 14 janvier. © Gabonreview

«Les luttes d’intérêts ne sauraient prendre le pas sur le droit d’un citoyen en situation de vulnérabilité, de détresse morale et de souffrance physique», a déclaré la présidente du ReFLet alors qu’une polémique enfle autour de ces conclusions. «Nul ne devrait être empêché d’être entendu et pris en charge en vue de la réparation des injustices ou des violences dont il a été victime au nom des principes politiques supérieurs», a insisté Nathalie Zemo épse Efoua.

Quatre ans après, estime-t-telle, les victimes «continuent de souffrir dans leur chair et dans leur âme». «Il serait inconsidéré de continuer d’avancer vers 2023 avec ce passif qui constitue une menace à la vitalité de la démocratie, une écharde pour la construction d’un pays uni» a-t-elle ajouté, faisant allusion à la prochaine présidentielle.

Le ReFlet encourage le gouvernement à concrétiser son engagement, via la mise en place d’un dispositif tripartite Etat-Institution nationale des droits de l’Homme ou de médiation désignée par le président de la République-Société civile. Dans ce contexte, le ReFLet se dit être à la disposition des victimes et réitère son engagement à travailler avec toutes les parties prenantes, pour le respect des droits des victimes des arrestations arbitraires et des violences postélectorales de 2016.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Quand vous parlez de gouvernement, il est bon d’ajouter ILLÉGITIME. Et ça toujours été le cas depuis Albert Bernard Bongo. Un gouvernement de voyous. Je ne sais même pas s’ils se rendent compte que depuis que ces gouvernements illégaux existent, RIEN DE BON NE FONCTIONNE DANS LE PAYS. PITIÉ !! A NTARE NZAME !!

    • Serge Makaya dit :

      Essayons, jute une fois, un régime vainqueur de la présidentielle. Je vous propose cette transition démocratique avec à la tête du pays deux personnes: nos présidents élus: père Paul Mba Abessole et Jean Ping, les deux qui ont vu leurs victoires dérobées par les Bongo père et fils adoptif.

      Père Paul Mba Abessole et Jean Ping vont gérer le pays pendant 3 ans. Et après ces 3 ans, on observe la toute première élection présidentielle libre et transparente du Gabon.

      RIEN NE COÛTE D’ESSAYER.

  2. Serge Makaya dit :

    Vous me donnerez raison (mais il sera trop tard) quand ce régime pourri et sanguinaire (avec le soutien du Quai d’Orsay) annoncera le décès de BOA (pourtant bien mort à Riyad depuis octobre 2018). Et quand il annonceront ce décès, dites vous bien que les carottes sont cuites. Ils auront déjà ficelé totalement l’élection présidentielle de 2023. Ces gens ne dorment pas.

    J’ai été du système. Je sais comment ça fonctionne. Dommage que vous refusez de me croire.

    • Serge Makaya dit :

      Depuis notre pseudo indépendance de 1960, rien n’a changé. Le Quai d’Orsay est aux commandes de notre pays avec les marionnettes qu’il nous impose.

      Ne rêvez pas, notre Gabon à juste une indépendance de façade. Les burkinabés sont aujourd’hui un peu plus libres que nous, grâce à leur révolution. Pour être un peu autonome des voyous français, imposons pour une période transitoire père Paul Mba Abessole et Jean Ping comme présidents du Gabon: ils travailleront ensemble pendant une période de trois ans avant de nous lancer de nouveau sans une vraie élection présidentielle libre et transparente.

  3. Manstout dit :

    C’est un énième foutage de gueule!

  4. ISABELLE dit :

    Pourquoi « avant 2023 » ? Pour qu’on fasse croire que le défunt Ali Bongo (sa femme qui est derrière toute cette comédie) a donné de l’argent aux familles ayant perdues un être cher ? Quel pays bien foutu !

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