Développement agricole : Le Gabon cherche «encore» des partenaires
Six ans après la convention de prêt de 76,1 milliards de FCFA avec la BAD, pour le lancement de la phase 1 du Projet Graine (PAPG1), le Gabon a lancé un appel du pied aux investisseurs privés et aux institutions financières pour l’aider à développer le secteur agricole, afin de parvenir à réduire les importations alimentaires de 50 %. La sollicitation a été émise par la vice-présidente de la République, Ossouka Raponda, à la faveur d’une rencontre de partage d’expérience concernant la transformation du secteur agricole dans plusieurs États africains, organisée du 25 au 27 janvier à Dakar au Sénégal, sur le thème «Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience».
Réduire les importations alimentaires de 50 % et permettre à l’agriculture de contribuer davantage à la constitution du PIB, ce vœu du gouvernement gabonais, presque devenu un slogan, ne semble plus trop convaincre aussi bien la population que ses dirigeants. Mais, il faut y croire comme le fait la vice-présidente de la République, Rose Christiane Ossouka Raponda. À la faveur du Sommet Dakar 2 sur le thème «Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience», l’ex-Première ministre du Gabon a annoncé que le gouvernement voulait renverser la tendance et permettre à l’agriculture de contribuer davantage à la constitution du PIB et à long terme, exporter des produits agricoles transformés sur place.
«Le Gabon a une biodiversité exceptionnelle, mais paradoxalement, le secteur agricole ne représente que 5 % du PIB et le pays importe près de 450 milliards de francs CFA de produits alimentaires et 20 % de la population est employée dans le secteur agricole», a rappelé la vice-présidente.
Projet Graine, 6 ans après la convention avec la BAD pour 76,1 milliards de FCFA
L’occasion pour Rose Christiane Ossouka Raponda, au milieu des dirigeants du Sénégal, de la Centrafrique, de la RDC, de la Guinée-Bissau, des Comores et du Maroc, de lancer un «vibrant» appel à tous les partenaires œuvrant dans le secteur alimentaire à venir au Gabon. Une invitation qui sonne comme un aveu d’échec de la Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine), près de sept ans après son lancement et six ans après la signature de la convention de prêts entre la Banque africaine de développement et le gouvernement gabonais pour la mise en place du Projet d’appui au programme Graine phase 1 (PAPG1) pour un montant global de 76,1 milliards de FCFA.
«Une loi d’orientation a été mise en place qui stipule que pour accéder au marché local, 50 % des produits agricoles doivent être locaux, l’objectif étant de faire en sorte que la contribution du secteur agricole dans la formation du PIB passe de 5 % à 20 % et que les importations soient réduites de 50 %», a-t-elle rappelé, précisant que le gouvernement gabonais a mis en place des mesures pour améliorer le climat des affaires avec des avantages fiscaux et douaniers.
En attendant que ces partenaires ne viennent cogner à la porte du pays, le Gabon a-t-il pris le soin de cibler plus pertinemment ses bassins de production ? Le pays a-t-il pris en compte les objectifs de souveraineté alimentaire qui reposent sur des critères scientifiques : politique semencière pertinente, formation des nationaux ; accès au foncier, accès au financement, création de chaînes de valeur, protection du marché national et contrôle des canaux de distribution ? Pris en compte le conflit Homme-éléphant et la lutte contre les changements climatiques ?
2 Commentaires
[…] qui, selon Loic Ntoutoume, journaliste à Gabonreview, «sonne comme un aveu d’échec de la Gabonaise des réalisations […]
Je suis un gabonais passionné par l’agricultur au Gabon, à cette suite j’emerais adressé ce mot d’aide à mon projet qui est tent aimé. Mr le ministre de l’agriculture je veut conquérir cette terre, je suis prêt à faire partir des jeunes rénovateur dans l’agricultur au Gabon.j’ai besoin de votre soutien, pour ce projet merci beaucoup pour votre compréhension.