Détection des virus : Grâce à Symav, le Cermel a pu agir contre le Covid-19
Implémenté au Gabon en 2016, le Projet système de surveillance en laboratoire des maladies virales représentant un problème de santé publique (Symav) a permis au Centre de recherches médicales de Lambaréné (Cermel) de s’engager dans la lutte contre le Covid-19 dès le début de la pandémie dans le pays. Si les différentes parties s’en réjouissent, le ministère de l’Enseignement supérieur souhaite que plus de ressources soient allouées pour la recherche scientifique pour faire face aux virus.
Selon l’ambassadeur du Japon au Gabon et le directeur du Centre de recherches médicales de Lambaréné (Cermel), le Projet système de surveillance en laboratoire des maladies virales représentant un problème de santé publique (Symav) a joué un rôle important dans la lutte contre le Covid-19. Grâce à Symav, le Cermel a pu agir dans la lutte contre le Covid-19 dans la détection et le séquençage au tout début de la pandémie dans le pays, avant l’opérationnalisation des laboratoires de Libreville. A la clé, environ 5 000 tests PCR réalisés par jour, contribuant à la maîtrise de la situation autour de Lambaréné. En début 2021, dans le cadre de cette lutte, les chercheurs japonais ont mis en place une formation sur l’analyse du séquençage pour les chercheurs du Cermel afin d’identifier les variants du SARS-CoV-2.
Malgré la magnitude de l’impact de la pandémie a renchérit, Shinji Umemoto, le représentant résident du bureau de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), Symav a permis au Cermel d’être le 2e centre national à effectuer des tests PCR dans le pays, après le Centre international de recherches médicales de Franceville (Cirmf). «On peut donc affirmer que Symav a pu et continue de contribuer considérablement à la lutte contre la Covid-19 à travers ses activités» s’est-il réjoui, soulignant que le projet a globalement permis aux chercheurs japonais d’acquérir une expérience en matière de recherche directe au Gabon, par la possibilité d’identifier les causes virales réelles des maladies fébriles à Lambaréné et ses environs.
Plus de ressources pour la recherche scientifique
«C’est une très belle initiative. Mais, c’est surtout la preuve que la recherche scientifique coûte cher», a pour sa part commenté le directeur général de l’Enseignement supérieur. Pour Donald Christel Abessolo, les résultats obtenus montrent que le Gabon doit mobiliser plus de ressources pour la recherche scientifique. Les virus « causent nos maladies et pour mieux vivre dans notre environnement, nous devons chercher à maîtriser tout ce qui s’y passe», a-t-il dit. «La recherche qui a été faite et qui s’arrête dans 3 mois, a donné des résultats encourageant qu’il nous faut capitaliser en termes de formation de nos jeunes, de renforcement de capacités de nos chercheurs», a-t-il ajouté espérant qu’une autre convention en ce sens soit signée.
La Jica a souhaité que les acquis de ce projet soient pérennisés, vulgarisés dans les différentes régions du pays et que la relation établie entre les chercheurs gabonais et japonais soient renforcée, même après la fin du projet en février 2022 Le renforcement des capacités est l’une des parties principales de ce projet à travers des formations au Japon, au Gabon sur des thèmes tels que le séquençage de l’ADN et le séquençage de nouvelle génération ; l’analyse phylogénétique et le dosage LAMP ; l’analyse de séquençage du génome du virus et la détection du virus par dosage LAMP ; la maintenance des équipements biomédicaux ; la biologie moléculaire pour améliorer la technologie de détection du virus de la dengue (DENV).
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