La cheffe du gouvernement a annoncé le 11 décembre, la suspension du recrutement de la Main d’œuvre non permanente (Monp) sur l’étendue du territoire et dans toutes les administrations publiques centrales ou déconcentrées. Une décision motivée par les «dérapages» constatés dans le recrutement de ces agents de l’Etat, ainsi que «la réduction de la dépense publique liée à la masse salariale», a justifié Rose Christiane Ossouka Raponda.

Rose Christiane Ossouka Raponda a décidé le 11 décembre 2020, de suspendre le recrutement de la Monp pour alléger la dépense publique. © Facebook

 

Rose Christiane Ossouka veut mettre de l’ordre dans le recrutement de la Main d’œuvre non permanente (Monp), face aux nombreux dérapages relevés dans plusieurs administrations.  Ainsi, en attendant la mise en place d’un nouveau cadre juridique, administratif et financier de gestion de la main-d’œuvre de l’Etat, Rose Christiane Ossouka Raponda a décidé, dans une note datée du 11 décembre adressée aux membres du gouvernement, que «le recrutement de nouveaux agents au titre de la main d’œuvre non permanente est suspendu sur toute l’étendue du territoire et à l’égard de toutes les administrations publiques centrales ou déconcentrées».

La Monp représente la catégorie d’agents publics émargeant sur les subventions allouées aux administrations publiques. En 2019, cette main d’œuvre représentait environ 30 000 des 100 000 fonctionnaires recensés dans le pays. Les «dérapages» incriminés, «dommageables à la fonction publique et aux finances publiques», selon la cheffe du gouvernement, sont pour l’essentiel imputables au «non-respect des textes en vigueur» en matière de gestion des crédits de la main-d’œuvre de l’Etat, ou leur «mauvaise ou complaisante application par les autorités compétentes».

Gabon Propre Services, ancêtre de la Monp

Selon Rose Christiane Ossouka Raponda, «le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour relancer l’économie nationale et créer de la richesse, afin de pourvoir aux attentes légitimes et pressantes des populations. La maitrise, voire la réduction de la dépense publique liée à la masse salariale participe grandement à la réussite de cet impératif». La Monp découle d’une grève des agents de Gabon Propre Service, il y a une trentaine d’années, qui réclamaient leurs salaires. Dans un élan de solidarité, l’État a récupéré cette main-d’œuvre pour exercer dans l’administration, le temps que leur société recouvre une meilleure santé financière.

Lorsque Gabon Propre Service a retrouvé une meilleure santé financière, certains agents sont retournés auprès de leur employeur, tandis que d’autres sont restés dans l’administration. C’est ainsi qu’est né le système de la main d’œuvre non permanente.

Alors que ce système ne concernait à la base que des agents en charge de la propreté et de l’hygiène, il a été étendu à d’autres corps de métiers. Ce qui a engendré des recrutements à tout va dans l’administration. Au début, l’État déboursait 4 milliards de FCFA par an. 30 ans plus tard, en 2019, ce montant a grimpé à 32 milliards de francs FCFA par an. En avril de cette année-là, le gouvernement a décidé de réduire de moitié les effectifs de la Monp. A la fin mars 2020, la Monp ne comptait plus que 13 589 agents, avec une massa salariale de 4,7 milliards de francs CFA au 1er trimestre, contre 8,4 milliards à la même période en 2019.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Jean jacques dit :

    Mme rien que votre salaires et avantages que vous avez paient 5agents dont vous pensez que ce ne sont pas des gabonais ni humais.

  2. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. « Morceau choisit : « Lorsque Gabon Propre Service a retrouvé une meilleure santé financière, certains agents sont retournés auprès de leur employeur, tandis que d’autres sont restés dans l’administration. C’est ainsi qu’est né le système de la main d’œuvre non permanente ». Ah bon! . Mais alors l’application d’une telle
    rigueur manifeste de 32 milliards en Avril 2019 à 4 milliards au 1er trimestre 2020 pour n’est elle pas aussi effective au niveau des politiques de financement à l’échelle Nationale. j’entends par là le bitumage des routes, la construction de écoles et lycées, l’accroissement de la literie hospitalière ou encore la régulation du seuil de tolérance des étrangers. Pout tout ces éléments précités et autres (non exhaustif) pourquoi la même rigueur ne s’applique pas ? Amen.

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