Dans son intervention lors du débat général de la 69e Assemblée générale des Nations-unies, le 25 septembre dernier, le président de la République a estimé que la transparence, la formation d’une main d’œuvre qualifiée, la construction d’infrastructures modernes ainsi que l’accès au numérique et à l’énergie constituent des prérequis aux investissements et partant au développement économique.

Ali Bongo, le 25 septembre 2014 aux Nations unies, lors de son intervention au débat général. © DCPGabon
Ali Bongo, le 25 septembre 2014 aux Nations unies, lors de son intervention au débat général. © Gabonreview/Griffin Ondo Nzuey

 
Intervenant, le 25 septembre dernier, au cours du débat général ouvert la veille dans le cadre de la 69e session de l’Assemblée générale des Nations-unies, le président de la République a souhaité attirer l’attention de ses pairs sur plusieurs questions en rapport avec l’implication de la communauté internationale dans les questions sécuritaires, sanitaires et en lien avec l’alimentation.

Ali Bongo, le 25 septembre 2014 à l’ouverture du débat général aux Nations unies (New York). © DCPGabon
Ali Bongo, le 25 septembre 2014 à l’ouverture du débat général aux Nations unies (New York). © DCPGabon

Plaidant pour la diversification du tissu économique, Ali Bongo a dit être «profondément convaincu que pour conférer de solides bases à notre agenda post-2015, il nous faut modeler notre environnement économique de sorte que la transparence guide l’attribution des marchés publics et des permis, la rentabilisation des investissements, mais aussi le respect des obligations des opérateurs économiques vis-à-vis de l’Etat.».
A l’en croire, l’objectif est désormais de«renforcer l’employabilité en vue de fournir une main d’œuvre qualifiée au marché de l’emploi, et accélérer l’insertion des jeunes dans la vie active». Car, a-t-il soutenu, «à court terme, (Le Gabon envisage) de consentir des efforts supplémentaires en matière d’éducation et de formation dans l’optique d’améliorer le rendement du système éducatif de base». Une ambition d’autant plus légitime que la formation du capital humain, la construction et la mise à niveau des infrastructures, y compris le développement du numérique et l’augmentation de la capacité énergétique, sont des facteurs essentiels de compétitivité. Or, a-t-il soutenu, «la stratégie mise en place par le Gabon vise à accélérer la transformation structurelle de son économie en passant, dans un avenir proche, d’une économie de rente à une économie d’industries et de services à forte valeur ajoutée».
Se voulant pragmatique et porteur d’une vision holistique, le président de la République a abordé la question de sécurité alimentaire, suggérant que soit désormais établi un «lien entre droits de l’Homme et développement durable». Pour lui, la mise en place d’instruments institutionnels tels que le Conseil national de bonne gouvernance et la Commission nationale de la lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) participe de cette logique. «Tous (nos) efforts ne peuvent véritablement prospérer que dans un environnement politique, économique et social où règne la bonne gouvernance», a-t-il soutenu, reconnaissant au passage que des choses restent à faire, notamment du point de vue de l’implication des nationaux et des PME locales dans la mise en œuvre des politiques publiques en lien avec la sécurité alimentaire. «Le développement de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la pisciculture, y compris la sécurité alimentaire, continue de bénéficier d’une attention soutenue de mon gouvernement», a-t-il affirmé.
Sur un tout autre registre, Ali Bongo s’est dit préoccupé par les «graves menaces à la paix et à la sécurité internationale» auxquelles les nations du monde font face depuis plusieurs années, il a estimé que «jamais la menace terroriste n’a été aussi forte que ces derniers temps, hypothéquant la survie même des institutions des pays touchés par ce phénomène odieux». «En Afrique, l’activisme de Boko Haram pousse des populations entières à vivre loin de leurs foyers d’origine, dans la terreur, la précarité et le désespoir», a-t-il regretté, ajoutant : «Il n’y a point de terrorisme religieux. Il n’y a point de terrorisme fondamentaliste. Le terrorisme doit être combattu avec une farouche détermination, car nous ne saurions tolérer l’extrémisme violent. Il nous faut tout faire pour que le terrorisme ne donne point de crédit à une quelconque idée de lutte des civilisations ou des religions. (…) Pour faire face au défi sécuritaire qu’il représente, il nous faut renforcer les capacités opérationnelles de nos forces de défense et de sécurité, conformément à l’esprit de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations-unies». Dans la foulée, il a interpelé l’assistance sur la situation sanitaire sur le continent, insistant sur l’apparition du virus Ebola en Afrique de l’ouest et la menace qu’il constitue pour les autres pays africains, singulièrement ceux où des tensions sont encore perceptibles comme la Centrafrique, le Mali et le Soudan du sud.
 

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Florence P dit :

    C’est Miss Roxanne B qui expliquait, dans un brillant article, que Mr ALI Bongo avait un discours pour  » l’international  » et ses actes sur le terrain .

  2. Herve dit :

    effectivement ses actes sur le terrain son concret sauf pour les pessimistes qui vivent le Gabon derriere leur ecran et s’exprime a travers leur clavier. La gabon c pas info kinguele Florence. La croissance economique et son inclusivité son les indicateurs avec lesquels le monde juge les politiques publiques.

    • tate mboum dit :

      Cher ami,
      Tu dois faire des cours d’économie car ta croissance n’est que du virtuel. Elle se mesure, la croissance, par une augmentation de la consommation des biens et services et la population doit, en outre, la ressentir dans le panier de la ménagère car à te lire, le Gabon a change de paradigme mais hélas, et encore plus curieux, toi qui critiques ceux qui voient le contraire de vos rêves, vous voulez imposer votre pensée(rêves) de moineaux aux personnes à la fois intelligentes et intellectuelles. Depuis que votre Ali est la, les émergents passent leur temps à narguer ceux qui ne voient en eux que des amateurs que la croissance est supérieure ou égale à 5%. D’accord, mais l’Europe est entrain de mettre en place les politiques pour atteindre 1 a 2% de croissance pour relancer l’emploi, l’investissement, la consommation et par ricochet l’épargne. Par contre, avec tes croissances virtuelles, les entreprises ne sont pas payées, les salaires en lambeaux, l’état n’arrive plus à honorer ses engagements vis-à-vis des entreprises et de sa main d’œuvre(les agents publics), les bourses ne sont plus versées aux étudiants, les rappels. Il manque de tout dans l’administration publique (fournitures et équipements de bureaux, le carburant, frais de mission, vacation, PIP ET PIFE etc.).
      Je vais terminer par te dire une chose,
      Donnes ta vie à Jésus Christ et sors rapidement de Babylone car la colère de DIEU s’est enflammée et les signes sont la devant nous
      Exemple : l’inondation de la maison de ton Ali

    • moukouambo dit :

      très cher Hervé , je crois que vous n’êtes pas sérieux .il faut éviter de distraire les gens avec ce genre de pamphlet .Il s’agit ici de voir la réalité et non de faire une politique politicienne. au fait de quels actes sur le terrain parlez vous? Rien qu’à Libreville (parce que l’intérieur du pays sûr que vous ne la connaissez même pas) dites dans quel quartier il ya des actes palpables. moi je ne passe pas une semaine sans aller dans les quartiers de Libreville . connaissez vous okala,alibandeng,bel air ,ondogho,derrière la prison,camps de boys,trois quartiers,paline orety,nkembo,nzeng ayong,atsib tsoss, la campagne,carréfour, léon Mba,akébé,akemidjongani,les akébé,venez voir ,avéa,rio , kinguélé,tous les pk? hervé , dire la vérité vaut mieux que mille mensonges .dans notre pays le B à bas reste à faire .si vous aimez nos dirigeants ne mentez pas comme vous le faites et d’autres avant vous ; vous les tromper .

  3. Voltaire dit :

    @Herve
    Si « infos kinguele « , « Gabonreview »… Sont aux antipodes de TA réalité , que fais tu toute la nuit devant ton écran ?
    L’action ? Mais vous êtes perpétuellement dans la RÉACTION !

  4. Omva Ovono Hervé dit :

    Je suis entièrement d’accord avec le discours de Monsieur le Président mais restons lucide et reconnaissons qu’il y a un sérieux écart entre la mise en oeuvre par notre administration et le besoin prioritaires des gabonais et notamment dans le secteur agroalimentaire…Une fuite de plus de 3cent milliards c’est inimaginable…Il est aussi nécessaire de mettre la transparence au plus haut sommet de l’Etat dans la gestion financière et l’exécution de l’agenda du Président. Hervé pour ma part je pense que le groupe info Kinguelé est l’opinion de certains gabonais mécontent et il faut en tenir compte également mais je suis d’accord que ce n’est pas le Gabon et loin de là.

  5. IPANDY dit :

    Je dois dire que c’est encore un beau discours du président, car il faut le dire il a toujours fait de beaux discours lors des rencontres de ce genre. Il est aussi vraie que le président, après son élection, dans son discours, avait mis l’accent sur les infrastructures dont la première était la route. Aujourd’hui le discours n’a pas trop changer, mais c’est juste que nous ne ressentons pas ces changements. Comme l’a effectivement dis OMVA, il manque de transparence dans l’exécution du budget de l’état. Je tiens remercier celui qui a écrit le discours du PR, d’avoir souligné l’insécurité que fait subir BOKO HARAM aux pays africains. J’ose espérer que les discours d’ALI fasse corps et ame avec que sont gouvernement doit poser.

  6. MONE AFIRICARA dit :

    « Dans son intervention lors du débat général de la 69e Assemblée générale des Nations-unies, le 25 septembre dernier, le président de la République a estimé que la transparence, la formation d’une main d’œuvre qualifiée, la construction d’infrastructures modernes ainsi que l’accès au numérique et à l’énergie constituent des prérequis aux investissements et partant au développement économique » Qu’est ce qu’il a vraiment dit de nouveau que les autres pays ne font pas déjà. Les autres pays ont compris ça depuis la nuit des temps, voilà pourquoi ils sont développés ou émergents. Ils n’apprend rien aux autres, encore moins à nous Gabonais. Il doit appliquer ce qu’il avance.

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