Crise en Haïti : Le Gabonais Xavier Biang sur la trace des auteurs
En sa qualité de président du Comité des sanctions de l’ONU, l’ambassadeur du Gabon auprès des Nations Unies annonce pour bientôt la publication d’une liste de personnes soupçonnées d’entretenir la crise en Haïti et qui devraient subir des sanctions.
Michel Xavier Biang s’est rendu la semaine dernière en Haïti où la crise persiste depuis l’assassinat en début juillet 2021 du Président Jovenel Moïse. Alors que de nombreux signaux alertent sur une probable guerre civile à venir, l’ambassadeur du Gabon auprès des Nations Unies et président du Comité des sanctions de l’ONU y est allé pour «voir l’impact des sanctions prises par l’ONU et voir comment […] améliorer l’efficacité de ces sanctions sur le terrain», rapporte le site Haitilibre.com. Si pour cela il a rencontré les ministres de la Justice, de l’Économie,le directeur des douanes, le commandant en chef de la police nationale ainsi que des représentants de la société civile, il n’a pas échangé avec Ariel Henry, Premier ministre haïtien, en déplacement en Jamaïque.
Il n’empêche, le Gabonais a annoncé qu’une liste des sanctions arrivera bientôt. Censée être l’émanation de l’enquête en cours, celle-ci identifiera clairement les «personnes ou entités qui menacent la paix et la sécurité en Haïti» en soutenant notamment les gangs criminels. Mais pour l’heure, Michel Xavier Biang et les membres du comité qu’il dirige veulent bien faire les choses. «En raison du sérieux et du professionnalisme que j’attends des membres du Comité, je ne peux pas donner de temps, mais le facteur principal est la preuve qu’ils prennent dans le processus […] J’aurai un rapport avec les experts qui nous assistent en septembre de cette année et j’espère avoir toutes les informations nécessaires d’ici là, puis je prendrai le temps nécessaire pour vérifier toutes les preuves. Ce que nous voulons éviter, c’est un chemin accéléré qui peut ajouter des personnes à la liste sans vérifier tout ce qui est nécessaire. […] Nous voulons que le processus soit professionnel, sérieux et être sûr que toutes ces personnes ou entités qui menacent la paix et la sécurité en Haïti sont incluses sur la liste», a déclaré l’ambassadeur.
Selon nos confrères, «les personnes et entités sanctionnées par l’ONU seront punies d’une interdiction de voyager dans les pays membres pour une période initiale d’un an. Leurs fonds, avoirs financiers et ressources économiques situés sur leurs territoires seront également gelés». Le Gabonais estime néanmoins qu’il faudrait aller au-delà des sanctions.
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