A la faveur d’un échange avec les médias, les responsables de la Police d’investigation (PJ), de l’Oclad et le préfet de police adjoint de Libreville ont partagé les statistiques de leurs différentes opérations durant la période mai-juin 2015.

Les responsables des différentes unités de la Police nationale, en compagnie du porte-parole du ministère de l’Intérieur. © Gabonreview

Les responsables des différentes unités de la Police nationale, en compagnie du porte-parole du ministère de l’Intérieur. © Gabonreview

 

Le fait est assez inhabituel parce qu’appréhendé par les différents services, dont les rapports avec les journalistes sont souvent peu conviviaux s’ils ne sont pas simplement conflictuels. Pourtant, initiée sur instruction du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation, une rencontre a eu lieu le 13 juillet courant entre des représentants de médias nationaux et internationaux et les responsables de la Police judiciaire (PJ), de l’Office central de lutte anti-drogue (Oclad) et le préfet de police adjoint de Libreville. Objectifs : nouer des liens de partenariat et de confiance et informer les populations du travail abattu par les Forces de polices nationales (FPN). L’occasion a été donnée aux différents responsables des unités opérationnelles de communiquer sur les résultats et statistiques des deux derniers mois. «Nous avons désormais l’ambition et l’obligation de communiquer avec vous, parce que nous sommes un service public et les populations ont besoin de savoir ce que nous faisons sur le terrain pour leur sécurité», a justifié le commandant en chef des FPN, Jean-Clotaire Oye Zué, avant de promettre que d’autres services se plieront, tous les deux mois, à cet exercice, et aussitôt que la nécessité de communiquer se fera sentir.

Le Commandant des FPN, au terme du point de presse. © Gabonreview

Le Commandant des FPN, au terme du point de presse. © Gabonreview

A la faveur de cette première rencontre, le directeur général de l’Oclad s’est montré plutôt satisfait. Pour le lieutenant-colonel Jean Claude Issandji, les statistiques de la période mai-juin 2015 sont assez appréciables, bien qu’aucune véritable comparaison n’ait été établie avec les résultats antérieurs. Son service revendique à ce jour l’interpellation de 123 personnes, parmi lesquelles plusieurs dizaines d’hommes, des femmes et des mineurs dont 90 Gabonais, 11 Nigérians, quatre Camerounais, sept Equato-guinéens, un Ghanéen, un Malien, un Congolais et un Français. Selon l’Oclad, les types de drogues saisies sont principalement le cannabis (195,636 kg), l’héroïne (96 g) et la cocaïne (54,5 g). «A supposer que ces produits aient été vendus sur le marché, nous évaluons les revenus, pour les trafiquants, à 124,8 millions de francs pour le cannabis, 230 000 francs pour l’héroïne et 615 000 pour la cocaïne». Des résultats obtenus grâce aux efforts combinés de la direction centrale et les différentes antennes provinciales.

Pour sa part, pas peu fier, le lieutenant-colonel Alain Djibril Iba-ba a rappelé que son service, plus connu sous l’appellation de «commissariat central», est en charge des questions de sécurité publique, de salubrité et de tranquillité. Au cours du 2e trimestre 2015, la brigade anti-criminalité a notamment enregistré 90 infractions, dont 46 vols, 10 vols de véhicules, 29 abus de confiance, sept escroqueries, 22 destructions de biens, deux menaces et une voie de faits, un meurtre, huit recherches dans l’intérêt des familles (Rifa), 32 mises à disposition. De même, disant avoir reçu plus de 300 plaintes, la préfecture de police a interpelé 61 présumés auteurs de délits divers. «Comparativement au 1er trimestre 2015, où nous avons enregistré 219 cas d’infraction pour 90 mises à disposition, soit un taux d’estimation de 41,9%, le 2e trimestre a vu le nombre d’infractions plafonné à 375 cas pour 150 mises à disposition, représentant une moyenne de 41,06% du taux d’estimation. Dans la foulée, 69 cas de flagrance ont été constatés, les auteurs ont été interpelés et mis à la disposition des autorités compétentes», a relevé le préfet de police adjoint de la ville de Libreville, avant de conclure que la délinquance a connu un bond de 0,03% dans la capitale, qui s’explique par l’extension des zones d’Owendo et Akanda ainsi que le désistement d’un nombre conséquent de plaignants au milieu des procédures.

Selon le lieutenant-colonel Arnaud Sandri Nombo, à l’état-major des polices d’investigation judiciaire, au cours des derniers mois, les résultats ont également été satisfaisants. Après avoir enregistré des taux d’élucidation de 56,58% pour les cas de viols sur mineurs, 69,57% pour les viols sur majeurs et 72,73% pour des cas d’homicides volontaires, la PJ a dressé un tableau plus ou moins détaillé de ses résultats à Libreville, Owendo, Ikoy-Tsini et Akanda. Au regard des statistiques, qui révèlent qu’avec 157 infractions à la loi pénale, le 3e arrondissement de Libreville apparaît comme le plus touché par la criminalité, quand les 5e et 6e arrondissements comptabilisent chacun 108 infractions et la commune d’Akanda seulement 31. Pour le responsable de la PJ, «penser la criminalité comme un objet isolé est une illusion». D’autant que «plusieurs causes peuvent être à l’origine de la recrudescence de la criminalité au Gabon, notamment : la drogue et l’alcool, la déstructuration sociale et familiale, l’échec scolaire, l’exclusion, le chômage».

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. la_cenap dit :

    et quel est le taux d’élucidation des crimes rituels? le sac de pièces détachées retrouvé a Oloumi en 2013? l’assassinat de Mboulou Mbeka?

  2. Le Petit Librevillois dit :

    Quid des crimes rituels?

  3. aramail dit :

    Ce qui est bien avec les chiffres issus de calcul statistiques,ils peuvent dire tout et n’importe quoi…..montrer nous vos échantillons, vos méthodes de calcul.car à ce jour les gabonais ne se sente pas du tout en sécurité. Renvoyer dans vos casernes les policiers qui passent leur temps à salut l image de la police. Ils sont sales,mal habillés, certains puent l’alcool. Regarder comment ils vivent derrière Idée 2000. En tant qu ancien enfants de troupe(AET). La première chose qu’on enseigne c est la propreté(TIG) quand même !!!!redorer l’image de votre corps avant de nous présenter des chiffres en décalage avec la réalité du moment

  4. Gaboma power dit :

    Votre bilan est assai claire . Merci de prendre la peine de tout nous exposée Au moins nous savon le niveau de compétence de nos forces de l’ordre bien sur la police .

  5. Michaxe dit :

    C’est très bien que vous fassiez un bilan au moins on a une idée sur la compétence de votre travail

  6. No Contesto dit :

    En plus de communiquer des chiffres il faut aussi nous presenter les perspective… Que doit -on attendre concretement de ces chiffres?

  7. Meradie ndossi dit :

    Bilan claire,gabonais satisfait de savoirs que la sécurité est entrain de se réinstaller petit a petit dans nos ru

  8. Claude dit :

    C’est rare de voir une police nationale faire le bilan de son travail et surtout le rendre public. Nous sommes fier de vous car vous faites un travail pas facile; nos encouragements afin que vous ne cessiez d’instaurer la sécurité dans notre pays comme vous êtes bien entrain de le faire.

  9. Lisa gabonaise dit :

    Bonne initiative

  10. Le citoyen libre dit :

    Nous attendons toujours les résultats de l’enquête sur l’assassinat du compatriote BRUNO BEKA

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