Principal centre de dépistage du coronavirus dans le pays, le Laboratoire Pr Daniel Gahouma de Libreville brasse quotidiennement quelques millions de francs CFA. Si l’opinion est convaincue que cet argent est partagé entre les responsables du Copil, le personnel, le ministre de la Santé et la Première ministre, Elvire Mbongo Kama, coordinatrice générale de cette structure assure qu’il n’en est strictement rien. Tous les fonds collectés iraient directement au Trésor public.

«Au Laboratoire Pr Daniel Gahouma, l’argent n’est pas géré par le personnel du labo. Il est directement géré par le personnel du Trésor public». © Gabonreview

 

Ayant vu ses activités officiellement lancées en fin mai 2020, le Laboratoire Pr Daniel Gahouma, sis au palais des Sports de Libreville, a le vent en poupe. Depuis l’entrée en vigueur, en octobre 2020, de la mesure rendant payants les tests PCR au Covid-19, la structure brasse quotidiennement quelques millions de francs CFA, grâce à la somme de 5000 FCFA ou 20 000 FCFA récoltée pour chaque prélèvement. En février dernier, le gouvernement avait révélé que cette mesure a permis de récolter 1,2 milliard de FCFA.

Avec le retour à la gratuité des tests de dépistage facturés à 5000 francs décidé par le même gouvernement il y a quelques semaines, le labo qui est capable de produire jusqu’à 10 000 tests par jour gagne désormais un peu moins d’argent, mais l’opinion continue de s’interroger sur la direction prise par ces millions. Certains restent convaincus que cet argent est partagé entre les responsables du Copil, le personnel, le ministre de la Santé et la Première ministre. «Faux !» rétorque la première responsable de la structure.

«Au Laboratoire Pr Daniel Gahouma, l’argent n’est pas géré par le personnel du labo. Il est directement géré par le personnel du Trésor public», informe Elvire Mbongo Kama, coordinatrice générale du labo. Elle précise en effet qu’au sein de la structure travaille une gestionnaire (agent comptable) chargée de la collecte des fonds au fur et à mesure que les usagers paient leurs tests. «À la fin de la journée, elle fait son point, et elle verse directement l’argent au Trésor. Si jamais le montant est très important, en milieu de journée, elle peut faire deux allers-retours. Il n’y a rien qui reste sur place», ajoute la coordinatrice qui dit intervenir uniquement dans l’émargement du bordereau de transfert des fonds.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. SERGE MAKAYA dit :

    Où avez-vous déjà vu une quelconque transparence dans la gestion financière au Gabon ? Vous attendez ça vraiment de ce régime ? A Ntare Nzame !! Vous pouvez toujours espérer jusqu’à la fin de votre vie terrestre. Tant qu’il y aura ce régime de corrompus, n’attendons rien de bon dans ce pays.

    Tout ce que je peux vous dire, c’est que nous n’avons pas besoin d’aide financière extérieure. Il y a et il y aura toujours assez d’argent dans ce pays. BEAUCOUP D’ARGENT. ET LA FRANCE LE SAIT PARFAITEMENT. L’AIDE AUX DÉVELOPPEMENT EST UN LEURRE.

    Pour ne pas être facilement repéré, la seule chose que je peux dévoiler ici, c’est que j’ai souvent été missionné pour remettre des mallettes d’argent (une mallette peut bien contenir 20 millions de francs CFA ou même 1 million d’euros). Et j’en ai donné de la part d’OBO. A Ntare Nzame !! Beaucoup de français et de Gabonais ont reçus ces mallettes bourrées de liquides : billets de banques NEUFS. J’ai pris ma retraite, Dieu merci, quelques années avant le décès d’OBO. LES RENSEIGNEMENTS, C’EST DU JEU POUR MOI. Et les français sont MOULT dans nos services de renseignements. Comme me disait un collègue français, qui a aussi déjà pris sa retraite, je cite : « Le Gabon est un département français qu’on ne nomme pas. Et la France n’est pas prête à le lâcher ».

Poster un commentaire