Covid-19 : L’ONG Samba labs terriblement frappée

L’organisation non gouvernementale Sambas-Labs vient d’enregistrer, en l’écart d’une semaine, la perte de deux de ses parrains sur son événement phare, «les Sambas professionnels» : d’abord le célèbre saxophoniste et musicien camerounais Manu Dibango, ensuite Pape Diouf, l’ex-président de l’Olympique de Marseille (OM). Tous les deux sont décédés du Covid-19, respectivement le 24 et le 31 mars 2020.

La responsable du programme d’appui de l’ONG Sambas-Labs, Josiane Matene De Longueur affligée par les décès de Manu Dibango et l’ex-président de l’Olympique de Marseille (OM), Pape Diouf. © Gabonreview

Josiane Matene De Longueur entre ses deux parrains défunts. © D.R.

L’épidémie du nouveau coronavirus continue de faire des ravages dans le monde entier. Plus de 828 340 cas d’infection, dont au moins 41 072 décès, ont été officiellement déclarés dans 186 pays et territoires depuis l’apparition de la pandémie en décembre en Chine, selon les chiffres au 31 mars 2020. De nombreuses personnalités de domaines aussi variés que la musique, le cinéma, le sport et la politique font partie des malheureuses victimes du Covid-19.

Le célèbre saxophoniste et légende de l’afrojazz, Manu Dibango et l’ex-président de l’Olympique de Marseille (OM), Pape Diouf, tous deux parrains du séminaire d’échange de compétences «Les Sambas professionnels», n’ont pas survécu au passage de cette vague de contagion, intégrant ainsi, la liste non-clause des victimes du Covid-19.

«Manu a été un parrain d’une haute envergure qui a accepté de porter ce projet pendant qu’il préparait la célébration de ses 60 ans de carrières, ce n’était pas rien. Pape Diouf, lui pour sa part est un pilier des Sambas professionnels, il était devenu le porte-parole de cet événement. Il est le seul de tous nos piliers aujourd’hui, je pense à Joëlle Ndong qui m’a présenté à lui, à Amobé Meveghe, à être venu sur toutes les éditions des Sambas professionnels, durant lesquelles, il a parrainé une édition», a confié la responsable du programme d’appui de l’ONG Sambas-Labs, Josiane Matene De Longueur.

Une situation brusque et affligeante pour les membres de la grande famille de l’organisation non gouvernementale Sambas-Labs. Une tragédie pour les nombreux filleuls inconsolables laissés au Gabon, et qui ne pourront leur rendre des hommages mérités au regard des restrictions prescrites autour de l’inhumation des personnes décédées du Covid-19.

«C’est la partie inacceptable et insupportable pour nous. Déjà que nous ne pouvons pas assister à leurs obsèques, nous ne pouvons pas leur rendre hommage à la dimension des hommes qu’ils ont été, c’est ce qui nous fend le cœur. J’ai l’impression que ce virus a été créé pour moi, pour me déstabiliser, et derrière moi, pour déstabiliser la jeunesse africaine, parce que les Sambas professionnels, n’étaient plus une histoire du Gabon, parce qu’ils viennent de partout dans le monde, non seulement pour partager leur expérience», a-t-elle regretté, affirmant ne pas pouvoir imaginer une édition sans Pape Diouf.

«Pape Diouf est celui-là qui savait nous donner la force et le courage de poursuivre le projet. C’est un grand homme. C’est celui qui m’a appris l’humilité et à ne jamais avoir la prétention d’enseigner quelqu’un. C’est trop de choses que j’ai partagé avec ce Grand monsieur», a-t-elle lâché en sanglotant.