Coronavirus : Le cap des 1000 cas franchi, Libreville pâle d’inquiétude
Deux mois après la déclaration du premier cas, le pays a franchi le cap de 1000 cas le 13 mai, avec 1004 cas positifs au Covid-19. Une situation alarmante qui inquiète le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil).
«La situation du pays est devenue alarmante» ! C’est la déclaration choc du porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil), lors de sa conférence de presse du 13 mai. Selon Guy-Patrick Obiang, le bilan des deux mois de la pandémie de Covid-19 au Gabon montre une forte progression de l’épidémie dans le pays, avec 5 provinces touchées : Estuaire (Libreville), Haut-Ogooué (Franceville), Moyen-Ogooué (Lambaréné et Bifoun), Ogooué-Maritime (Port-Gentil) et Woleu Ntem (Bitam).
À Libreville, a-t-il rappelé, le 6ème arrondissement est le plus touché, dans le Moyen Ogooué, l’épicentre est la ville de Bifoun. «À Franceville, le point de départ de l’épidémie a été au Centre hospitalier régional (CHR) Amissa Bongo, à Port-Gentil, la barge au large de Port-Gentil et à Bitam les étudiants qui revenaient du Cameroun», a-t-il rappelé.
À en croire son propos, toutes les couches de la population sont touchées. La tranche d’âge la plus contaminée, est celle des 30-59 ans, et l’association hypertension artérielle (HTA)/diabète sont les principaux facteurs de risque de cette maladie pouvant entrainer une aggravation voire le décès. Au 13 mai, a-t-il informé, le pays a enregistré 141 nouveaux cas positifs sur 886 prélèvements. Soit un total de 1004 cas déclarés positifs sur l’ensemble du territoire national.
Une situation inquiétante d’autant plus que le pays vit au rythme du confinement partiel avec tous les risques encourus. Sur les 141 cas, 101 dont 15 des 62 Gabonais dernièrement rapatriés, ont été identifiés à Libreville pour 541 prélèvements effectués. Soit un total de 836 cas positifs dans la capitale gabonaise. A Franceville, 36 nouveaux cas sur 280 prélèvements. Soit un total de 137 cas positifs dans cette deuxième ville la plus touchée du pays. À Lambaréné, 4 nouveaux cas sur 65 prélèvements, soit un total de 11 cas positifs dans la ville du Grand blanc. «Il n’y a aucun nouveau cas à Bifoun, à Port-Gentil et à Bitam», a souligné Guy-Patrick Obiang.
13 patients en réanimation, dont 3 sous respiration artificielle
En matière de prise en charge, a-t-il indiqué, 25 nouvelles guérisons ont été enregistrées. Ce qui donne un total de 162 personnes guéries sur les 1004 cas déclarés positifs au 13 mai. Au nombre de ces cas déclarés, «161 patients sont hospitalisés parmi lesquels 13 en réanimation dont 3 sous respiration artificielle», a déclaré Guy-Patrick Obiang sans toutefois indiqué si leur pronostic vital est engagé. Parviendront-elles à passer ce cap critique ?
La question se pose d’autant plus que lorsqu’il y a une atteinte respiratoire liée au Covid-19 les poumons, assurent les blouses blanches, ne sont plus en mesure d’assurer leurs fonctions qui consistent à épurer le sang en gaz carbonique et à lui apporter de l’oxygène. Si certains patients arrivent à passer ce cap, pour bien d’autres ce n’est pas le cas, surtout lorsqu’elles souffrent d’autres comorbidités.
5 Commentaires
Si pour autant le copil fait convenablement son boulot alors que les populations sont confinée depuis plus d’un mois comment expliquer cette augmentation vertigineuse des cas de contamination? Il revoir la copie en changeant de plan ou des méthodes de riposte.
C’est quoi exactement le travail du Copil? Quelles sont les mesures prises pour éradiquer le covid-19 au Gabon? Parce que ni le copil ni le gouvernement nous ne voyons rien de précis si ce n’est les restrictions des libertés et maintenir les familles qui sont séparées dans les différentes provinces.
Vous avez décrété le confinement total sans pour autant laisser la population se préparer a cette situation et résultat de course vous avez été incapable de distribuer au redistribuer au peuple de la nourriture comme il se devrait, le gabonais de par les richesses de son sol ne devrait pas quémander de la nourriture.
Cette pandémie est devenue selon vos actions un fonds de commerce pour les politiques afin pour certains de rédorer leur image en distribuant de la nourriture au plus démunie et en exposant leurs misères en pleine télévision comment des êtres humains dotés de coeur peuvent même se réjouir de ce genre d’actions?
Aujourd’hui que les cas augmentent exponentiellement, quelles sont les solutions que vous préconisez vu que vous ne voulez pas utiliser le covid organics de madagascar ni la fagaricine de nos propres chercheurs?
Comment comprendre que en afrique de l’ouest ils ont moins de cas que nous alors qu’ils n’ont même pas été confinés?
On ne comprend toujours pas la stratégie du gouvernement dans cette lutte, si on veut sauver les vie maintenant on prend ce qui marche chez les autres ou chez nous mêmes, je veux dire coviorganic de Madagascar, apivirine o Bénin et fagamicine chez nous, effet secondaire ou pas de ailleurs cité moi un médicament qui n a pas d effet secondaire, pourquoi on préfère perdre ce contrôle, le Gabon est incapable de gérer des milliers de malades en même temps d ailleurs on rentre dans cette phase où on aura des milliers de contaminer par jour, qu est-ce qu’il foute ceux qui prennent les décisions ?
Ok. Il s’agit de l’adjectif « pâle ». Au temps pour moi.
Désolé.
Merci de me prêter l’expression. En effet, « …qu’est-ce qu’ils foutent ceux qui prennent les décisions » dans le cadre de ce Copil ? Des gens meurent au Gabon, emportés par une maladie très virulente ; d’autres malheureux sont sur le point de les suivre par dizaines, et voilà que « ceux qui prennent les décisions » tergiversent devant les traitements susceptibles de les sauver et qu’ils ont à portée de main, des traitements qui ont prouvé leur efficacité sous leurs cieux et permettant de mettre fin à cette hécatombe. Ainsi, « ceux qui prennent les décisions » hésitent à se décider sur quel critère, celui de l’efficacité de quelques-uns de ces médicaments (celle-ci a déjà été prouvée : zéro décès pour 98,09 % de guérisons) ou parce qu’ils entretiendraient une bien curieuse suspicion à propos de ces « médicaments des pauvres », selon une expression du président malgache, totalement inacceptables par l’OMS ? Or, certains qualifieraient déjà cette organisation de « criminelle » allant jusqu’à la disqualifier dans ses rôles de conseiller et ses pratiques ressemblant à une apologie du suicide. Chers frères du Copil, vous ne travaillez pas en vase clos : s’il vous plait, réveillez-vous !