Le Gabon a enregistré le 5 mai 30 nouvelles contaminations au Covid-19. Ce qui porte à 397 le nombre total de cas confirmés dans le pays dont 6 décès et 93 guérisons. Alors que 724 contacts sont également suivis, le comité en charge de la riposte dénonce les comportements à risque de certains individus. Notamment les consommateurs d’alcool.

Le Gabon a enregistré le 5 mai 30 nouveaux cas positifs au Covid-19. Parmi ces cas, 8 sont issus du dépistage massif volontaire tandis que les 22 autres étaient des cas suspects. © D.R.

 

Le Gabon a enregistré le 5 mai 30 nouveaux cas positifs au Covid-19. Parmi ces cas, 8 sont issus du dépistage massif volontaire tandis que les 22 autres étaient des cas suspects. A cette date, aucune guérison et aucun décès n’ont été enregistrés. Soit, un total de 397 cas déclarés positifs dans le pays parmi lesquels, 6 décès et 93 guérisons. Ce qui porte actuellement à 298 le nombre de cas sous médication et en attente de guérison ou de décès.

Lors de sa sortie du 4 mai, le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil), révélait que 8 patients étaient admis en réanimation au nombre desquels un cas de détresse placé sous respiration artificielle. Une situation particulièrement inquiétante pour ce cas de détresse, d’autant plus que, a laissé entendre Guy-Patrick Obiang, il est à ce stade difficile de vaincre la maladie, surtout si le malade est porteur de comorbidités. Selon les autorités en charge de la riposte, 724 cas sont également suivis dans le cadre de cette pandémie. Cette progression de la courbe de contamination est poussée par des comportements à risque promus par certains dans la société.

Comportements à haut risque

 «Nous constatons malheureusement que plusieurs de nos compatriotes continuent à avoir des comportements à risque, notamment en s’enfermant dans des débits de boissons pour consommer de l’alcool», a déploré Guy-Patrick Obiang. Parmi ces personnes, les policiers et gendarmes. Censés être en première ligne dans le cadre de cette riposte, ces hommes en tenue n’hésitent pas à quitter leur service pour, disent-ils, se détendre. Dans les PK comme à Beau-Séjour/Okinda et bien d’autres quartiers de la capitale gabonaise où ils veillent aux check point et au suivi des consignes barrières, ils se positionnent d’ailleurs en véritable promoteur de ces comportements à risque. «Ils sont venus cogner à ma porte pour savoir je ne vendais pas le vin. J’ai dit non. Ils ont continué leur chemin jusqu’à ce qu’ils ont trouvé un endroit plus bas. Tous les jours ils sont là avec les gars du quartier», a déclaré un habitant d’Okinda. «Ils sont censés fermés ce genre de maquis pour obliger les gens à rester chez eux mais eux-mêmes ils sont les promoteurs de ce désordre», a-t-il commenté.

Pour le Copil, l’efficacité de cette lutte contre la propagation du Coronavirus est liée à la prise de conscience individuelle puis collective. «La consommation d’alcool dans nos quartiers se fait à plusieurs, dans des espaces fermés, sans aucun respect des mesures barrières et parfois, en partageant les mêmes verres, les mêmes bouteilles», a dénoncé Guy-Patrick Obiang assurant qu’il s’agit de «comportements à très haut risque de contamination du Covid-19 entre les personnes partageant ces espaces communs». «Et comme vous le savez, l’alcool fragilise le foie, affaiblit l’organisme et rend vulnérable. C’est pourquoi, nous attirons l’attention des populations sur les risques liés à la consommation abusive d’alcool dans le contexte d’épidémie du Covid-19», a-t-il alerté.

Guy-Patrick Obiang. © D.R.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Serge dit :

    On a demandé aux débits de boisson de fermer,
    Cependant les commerces de proximité et les grandes surfaces
    Continuent à vendre de l’alcool. Il faudrait peu être demander
    À ces dernier de retirer l’alcool de leur rayon afin
    Que certains n’improvisent des débits de boisson clandestin.

  2. Ludovic dit :

    Je rigole… On a vite fait de dénoncer le comportement des populations de Beau-Séjour et des PK mais on est reste muets comme des carpes devant le spectacle offert par les populations du village Kabaga dans le Haut-Ogooue.
    Face à un tel laisser-aller, le Gabonais lamda ne va t-il pas ressortir la phrase devenue célèbre pour manifester notre résignation. « On va encore faire comment? »…

  3. thericha dit :

    Tant que la SOBRAGA continuera à produire des boissons et ces boissons commercialisées, vous serez en train de prêcher dans le dessert. Suspendez le temps de cette pandémie la production d’alcool. c’est aussi ça lutter contre la propagation de cette pandémie.

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