L’opinion s’interroge de plus en plus sur l’efficacité du protocole thérapeutique retenue pour le traitement des patients Covid. Pour rassurer l’opinion, les autorités en charge de la riposte se sont exprimées sur le temps mis avant la guérison virologique, en précisant que 10% des patients sont non éligibles au traitement.

Les malades Covid doivent attendre 3 à 4 semaines avant d’être déclarés guéris. © D.R.

 

Deux mois après la confirmation du premier cas de Coronavirus au Gabon, le pays compte 137 guérisons sur 863 cas déclarés positifs. Pour une partie de l’opinion, «c’est peu». Impatientes et inquiètes, plusieurs personnes remettent en cause le protocole thérapeutique utilisé par les autorités en charge de la riposte. Mais pour ces autorités, ce protocole ne pose pas problème. Le Gabon, a rappelé le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre le Coronavirus au Gabon (Copil), a opté pour la guérison virologique. Ce qui ferait en sorte que les patients mettent du temps avant d’être déclarés guéris.

«Nous avons opté pour la guérison virologique, c’est pourquoi ça prend du temps. La durée moyenne dans un site de prise en charge est de 3 à 4 semaines pour éradiquer le virus», a déclaré Guy-Patrick Obiang. S’il rappelle que les 137 guérisons sont virologiques, il assure que le taux de guérison clinique est de 95%. «Tous nos patients admis dans nos structures sanitaires se portent bien avec une évolution clinique», a-t-il dit.

5% de guérisons spontanées et 10% de patients non éligibles au traitement

Sur les 137 guérisons, a fait savoir le porte-parole du Copil,  95% des patients ont été mis sous traitement tandis que 5% l’ont été de manière spontanée. Au nombre des guérisons spontanées, le cas du cas zéro, les 3 cas en provenance du Cameroun et pris en charge au centre médical de Bitam, ainsi que les 3 cas de Lambaréné. Selon Guy-Patrick Obiang, le traitement est administré pour rompre la chaîne de contamination et éviter la survenue des complications secondaires pouvant intervenir chez certains patients, les exposant de fait à la mort. «Eviter que le patient passe d’une phase asymptomatique à une phase modérée ou grave qui lui serait fatale», a-t-il dit, indiquant que tous les patients ne sont pas éligibles au traitement.

A en croire son propos, 50% des patients sont mis sous traitement tandis 40% sont en attente car le traitement n’est pas systématique. «Il y a un certain nombre d’examens à faire pour savoir si les personnes sont éligibles ou non au traitement. Grâce au tri, nous avons pu constater qu’il y avait 10% des personnes qui ne pouvaient pas être mis sous traitement». Ce sont notamment les femmes enceintes et les enfants de moins de 15 ans qui ne tolèrent pas bien le protocole thérapeutique administré. Une difficulté qui impose de respecter les mesures barrières d’autant plus que les populations sont désormais appelées à apprendre à vivre avec le Coronavirus, et que de plus en plus de personnes potentiellement malades appellent le Copil pour se signaler

 
GR
 

1 Commentaire

  1. diogene dit :

    Les enfants de moins de 15 ans sont donc touchés, la rumeur de leur immunité est donc fausse ! Dites le à leurs parents car naturellement les jeunes circulent (dans mon quartier) en bande sans masque sans distanciation sociale, jeux et bagarres…

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