En prévision d’une réflexion inclusive sur la question, une réunion préparatoire sur les effets et impacts de la compétition entre besoins des humains et des animaux sauvages s’est tenue le 27 février dernier à Libreville.

Les officiels à l’ouverture des travaux dont Noël Nelson Messone, au centre. © Gabonreview

Les officiels à l’ouverture des travaux dont Noël Nelson Messone, au centre. © Gabonreview

 

Dans le cadre du dialogue national sur les conflits homme/faune, prévu dans quelques semaines à Libreville, une réunion préparatoire s’est tenue, le 27 février dernier à Libreville, autour du ministre de la Forêt. Introduisant les travaux, Noël Nelson Messone a rappelé les enjeux de cette rencontre, qui visait essentiellement à échanger sur cette problématique de plus en plus préoccupante. «Les conflits homme/faune sont un problème réel sur tous les continents, avec d’importantes conséquences en termes de sécurité alimentaire, de sécurité et bien-être des populations locales, de micro et macro économie, mais aussi, de conservation de la faune sauvage», a-t-il affirmé.

Selon la direction générale de la faune et des aires protégées (DGFAP), les zones les plus touchées par ce fléau sont l’Ogooué-Ivindo et le Moyen-Ogooué. Mais des initiatives sont en cours afin d’en réduire les effets. Dans ce cadre, un arsenal réglementaire est en cours d’élaboration alors qu’une réflexion sur la mise en place d’un fonds d’indemnisation poursuit son chemin. Dans l’immédiat, les battues administratives et la mise en place de points focaux, qui relaieraient les informations relatives aux plaintes des populations en vue de leur indemnisation, sont envisagées. «Quelles que soient les mesures adoptées, il est important qu’elles soient introduites sans délai et appliquées dans les règles de l’art. Dans le cas contraire, on risque de voir disparaître progressivement la faune sauvage dans une grande partie de l’Afrique, ce qui représenterait une perte tragique pour toute l’humanité», a lancé René Czudek, expert en foresterie et faune sauvage de l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Pour rappel, en Afrique australe les animaux sauvages représentent le problème numéro un pour les populations rurales, tant pour leur sécurité personnelle que pour les dégâts qu’ils occasionnent. Les éléphants sont particulièrement friands de cultures de plein champ, comme le maïs et le manioc. Selon les estimations, le coût annuel des raids d’éléphants va de 60 dollars (Ouganda) à 510 dollars (Cameroun) par agriculteur concerné.

 

 
GR
 

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