Commune d’Akanda : La cité Alhambra, une «zone de non-droit» à reconquérir
Présenté comme l’un des fleurons du programme de logements sociaux au Gabon, la cité Alhambra ou Cité turque, située dans la commune d’Akanda, est en proie à la déliquescence, prenant de jour en jour des atours de «Far west sauvage». A la place du beau, du «designé», du salubre, se dresse désormais un cadre de vie anarchique, délabré et mal entretenu. Entre branchements désordonnés, dégradation progressive des bâtiments, conflits entre voisins, délinquance et squatters, le casse-tête chinois est géant. L’urgence d’une intervention de la puissance publique s’impose si l’on ne souhaite pas que cette cité de moins de 15 ans se transforme en coupe-gorge.
La cité Alhambra serait-elle devenue une zone de non-droit ? La réponse serait à l’affirmative si l’on s’en tient à ce que devient, de jour en jour, ce quartier de la commune d’Akanda dans le Nord de Libreville. Riverains, habitants de la périphérie, passants ou visiteurs égrènent, tous, des anomalies relevant d’un autre âge, mettant à mal l’idée d’une émergence du Gabon si chère au président de la République et dans l’optique de quoi cette cité a été l’une des premières à être construite sous l’ère Ali Bongo. Par conséquent, bien de regards lorgnent sur les autorités municipales de la Cité dans le parc.
Les squatters, les nuisances sonores, la transformations de logements en bistrots, les extensions de parcelle sans autorisation, la vente par des personnes véreuses des parties réservées aux projets communautaires et des cas de vol sont devenus le lot de cette cité censée être une référence dans le pays. La situation est résolument à dénoncer. Des solutions devant absolument être trouvées.
«Ça devient un refuge de gangsters !»
Le lotissement faisant partie de la commune d’Akanda, la mairie est de facto l’institution appropriée censée s’en occuper. Or, celle-ci est confrontée, depuis quelque temps, à des groupuscule d’occupants organisés en collectif, campant sur les réseaux sociaux, manipulant certains médias périphériques pour s’affubler une certaine légitimité en jouant la victimisation.
Toutes choses qui sapent les efforts des autorités municipales pour un rétablissement de l’ordre dans cet espace communautaire. Les parents de bonne famille et citoyens respectueux des principes du vivre ensemble et du civisme ne savent plus à quel saint se vouer. «C’est devenu un refuge de gangsters», regrette un père de famille craignant pour ses enfants.
Opération Vipère
Si les premiers résidents ont intégré les logements en 2014, un élu municipal d’Akanda laisse entendre qu’aujourd’hui nombreux sont les gens, dans ces maisons, qui ne paient pas de loyers.
Il faut sans doute remonter le temps. Installés sans autorisation, les premiers occupants y avaient déjà instauré leurs propres règles, allant jusqu’à défier l’autorité de l’État, obligèrent la puissance publique à déclencher une opération baptisée «Vipère». Au terme de celle-ci, il se trouvait déjà que sur un total de 1 080 logements, seuls 515 occupants disposaient d’un contrat de location simple. Aucun des squatteurs de l’époque ne disposait d’un contrat de location-vente, contrairement aux dires des porte-paroles du collectif des occupants. La situation n’a visiblement pas beaucoup évolué. «Ils n’ont jamais payé de loyer. La majorité ne paie pas l’électricité. C’est une zone de non-droit. Tous les bandits d’Akanda y sont tapis», maugrée, dépité, l’élu municipal d’Akanda plus haut cité, indiquant par ailleurs que «le maire, avec ses pouvoirs d’ordre public, a décidé de remettre un peu d’ordre dans la cité en s’attaquant, en premier lieu, aux parties communes».
Des sources proches de la Mairie d’Akanda affirment en effet la préparation d’une intervention sur les parties dites communes de cette cité. Celles-ci concernent les aires de jeux, de stationnement, l’embellissement floral, les bacs à ordures. Bref, «tout ce qui concerne l’assainissement et l’empiètement sur le domaine public». L’élu local estime qu’en récupérant ces espaces et en les aménageant, une antenne du commissariat installer, une crèche municipale pourront y être aménagés. Ce qui devrait redonner vie à cet espace où d’autres aménagement sont absolument nécessaires pour freiner la «bidonvillisation» ou la «mapanisation» (en jargon local) de cette zone qui donnait à rêver durant le premier septennat d’Ali Bongo. «Là où les gens sont en train de tirer pour mettre les boxes, on peut donner à un opérateur économique bien structuré pour qu’il construise de belles galeries, des boxes et l’argent de ces loyers va servir à entretenir les espaces communs», anticipe l’élu local sans indiquer si l’idée fait son chemin dans les couloirs de la Mairie d’Akanda. On le pense bien.
«Éviter qu’Alhambra se transforme en taudis»
La hiérarchie de la Mairie d’Akanda ne reste pas pour autant les bras croisés., malgré l’’agitation dans cette cité d’«un groupuscule de voyous, empiétant sur l’espace public» et s’opposant à l’action municipale. «On était là-bas et on a sommé tout le monde de dégager et d’enlever ces boxes illégaux», indique un autre élu local. Celui-cis insiste sur le fait que le désordre est orchestré par quelques individus ayant érigé des boxes illégaux et les louent, aux expatriés, pour de petits commerces et débits de boisson. Le membre du Conseil municipal indique également que ces mafieux d’un genre nouveau «clament partout que le maire veut les chasser de leur logement». Faux, assène-t-il. «Il n’a jamais été question de chasser qui que ce soit. Il n’en reste pas moins que la SNI (Société nationale immobilière – ndlr) les présente tous comme des squatters».
A la municipalité, tout le monde est unanime : «on veut éviter qu’Alhambra se transforme en taudis. Il faut remettre un peu d’ordre. Si non ça va devenir une zone de non-droit. Même dans les maisons de la SNI cédées ou revendues aux particuliers, les gens n’ont pas fait ça», rappelle l’élu local, non sans souligner que l’action entreprise par le Maire est consécutive à des plaintes reçues et aux bagarres récurrentes entre voisins.
Aujourd’hui en tout cas, à la cité Alhambra, il n’y a plus d’électricité. Il manque même de lampadaires : «Parce que les gens volent les disjoncteurs et les lampes». L’action et le devoir régalien de la municipalité est donc de sécuriser cette cité. «C’est un bien fait, mais mal perçu par les personnes qui entretiennent ce désordre», commente un agent de la mairie d’Akanda. Celui-ci indique que l’hôtel de ville prévoit de faire adopter un règlement intérieur et débrousser, au moins une fois par mois, les parties communes. Au fur et à mesure, il devrait faire du planting pour améliorer l’espace. On y reviendra.
7 Commentaires
Et pourquoi vous ne parlez pas aussi des autorisations que le maire de la commune délivre aux particuliers moyennant 500.000 Fcfa qui veulent construire sur les espaces verts de la cité qui son en bordure de la route ?
C’est de ça qu’il s’agit. Donc avant de publier un article parce que vous avez été payé, faite une véritable descente sur le terrain et questionné la populations. C’est le genre de comportement que vous affichez là que le président n’aime pas.
Cet article est le fruit d’une descente sur le terrain de trois jours, s’il vous plait. Où étiez-vous ? C’est facile d’être masqué derrière un clavier et d’accuser les journalistes de corruption et un maire de prévarication sans le moindre début de preuve. Si vous pouvez prouver votre allégation, nous en faisons un article. Chiche ! Sinon, attention! les accusés ont toujours la possibilité de vous traquer.
Monsieur le Maire d’Akanda, je vous salue.
Je suis une résidente de la cité alhambra. J’ai été parmi les personnes qui ont cru aux projet de notre Président. Donc dès le départ, j’ai fais mon dossier pour déposer à la SNLS. J’ai ma quittance de payement des frais de dossier. J’ai été tiré au sort et mon nom a paru dans l’union. Plus tard j’ai été installé par les agents de la SNLS avec contrat en Main.
Je vous dis tout cela pour que vous sachiez qu’il n’y a pas beaucoup dans mon cas. Nous ne sommes plus nombreux à posséder tout ce que j’ai cité plus haut.
Effectivement il y a beaucoup de squatters dans cette cité (les 3 parcelles). Beaucoup ont acheté les maisons ici et avec les bras longs pour certains, ont établi des contrats par la suite.
Je souhaite vous parler de la parcelle qui se trouve au carrefour chantale, c’est de cette parcelle dont fait allusion ce journal.
En effet, cette parcelle est abandonnée à elle même.
On a pas de d’électricité, ni d’eau, pas de goudron, pas de précision exacte sur la délimitation de chaque maison.
On vit dans l’anarchie totale.
On a fait des barrières pour se protéger de l’eau (surtout ceux qui sont vers le carrefour chantale). Si on doit casser pour mieux délimiter, s’il vous plaît, Monsieur le Maire, venez sur le terrain et montrez les limites de chacun, faites une assise avec les habitants de cette cité et voyez ensemble ce qui est nécessaire d’être fait.
Si cette cité peut se rapprocher de l’autre en terme de propreté et de la beauté des lieux, faites ce qui est nécessaire s’il vous plaît. C’est vous l’autorité, prenez de bonnes décisions et on va vous suivre. Si vous souhaitez avoir des propositions je suis disposé à vous rencontrer. Merci
Votre article ce base sur des « on dit » d’élus locaux qui sont tout aussi à l’origine de cette situation.
Les habitants ne paient pas de loyers parce que les autorités l’ont décidé mais aussi parce que cette cité a été abandonné à elle même.
Il y’a toute une zone dépourvu d’alimentation en eau et électricité. Est ce au populations de prévoir des installations d’eau et d’électricité?
Les voiries ne sont pas terminé. Conséquences, les inondations et la détérioration des bâtiments.
Aucun commerce de proximité (boutique, epicerie) n’a été aménagé dans cette cité destinée aux populations economiquement faibles. Les populations doivent prendre un clando et aller au carrefour delta pour acheter une baguette de pain ou avoir du crédit de communication?
Les extensions sont le fruit de l’abandon des pouvoirs publics. Les populations ont créé des hangars pour avoir des épicerie, coordonnier, débit de boisson, comme dans tout quartier normal. Les populations construisent des barrières pour se protéger des inondations et de l’insécurité.
6 ans que ces cités ont été livrés et en dehors des discours et des menaces de casse, les populations ne voient aucune amélioration.
Faites un vrai travail d’investigation et interrogez les principaux concernés. Ne vous contentez pas d’aller recueillir des propos des élus déconnectés de la réalité des populations de ces cités.
Soyez des journalistes et non des rapporteurs.
En lisant votre article, il est claire de comprendre qu’il est loin d’être le fruit d’une investigation, mais plus une orientation de la Mairie. Comment comprendre qu’il n’ai fait nullement mention d’abus de biens sociaux orchestré par le Maire d’AKANDA dans votre article, avec le détournement des parcelles situées dans le lotissement sur lequel le Président Ali BONGO ONDIMBA a fait construire les logements sociaux au profit des gabonais. Si votre article reflétait une réelle investigation, vous auriez compris qu’aux logements sociaux, seul la parcelle 10 a l’éclairage public dont les ampoules n’ont jamais été volés, les parcelles 1 et 3 non jamais été pourvus d’éclairage public. Vous auriez également compris en cas d’investigations réelle de votre journal, que depuis le mois de Décembre 2022, la Seeg a fait installer les poteaux électrique et en ce mois de Février 2023 cette société a installé les câbles électriques et les stèles pour compteur à eaux, non encore alimenter pour chaque résident. Vous voyez que malgré la volonté du Maires D’Akanda de s’abotter ce projet qui tient à cœur au Président Ali BONGO, qui continue à améliorer les condition de vie de ses compatriotes. Pour terminer sachez que les résidents des logements sociaux Alhambra, sont logés là bien avant l’arrivée de ce Maire à la tête de la commune et ils ont toujours entretenue leurs jardins chaque mois, et ont fait construire eux mêmes les fosses septiques pour évacuer les eaux usées, sans attendre que le mairie d’akanda qui n’a jamais été présent dans leurs quotidien ne leurs imposent quoi que ce soit. Les résidents des parcelles 1 et 3 s’attentaient à ce que le Maitre d’Akanda prenne comme projet prioritaire le pavage de leurs cités avec le projet des routes financé par le gouvernement, eux qui sont toujours dans la boue, malgré le fait qu’ils soient logés non loin des quartiers huppés telle qu’Amissa où le Stade de l’Amitié d’Angondjé. Mais le Maire, les a une fois ignoré. Sa seule apparition sur le site était pour venir détourner et clôturer une parcelle, sans délibération du conseil du Municipal, une parcelle déjà bien de l’état, n’est pas là l’engraissement illicite? J’ose espérer que vous publierez mon commentaire, en bon journal indépendant.
C’est toujours bon et bien courageux de venir distribuer les mauvais points en se cachant derrière un pseudonyme, alors qu’un journaliste est venu en ces lieux plusieurs fois durant une semaine et qu’il était identifié comme tel. Nombreux d’entre vous s’enfuyaient dès qu’il s’agissait de répondre aux question ou menacaient le journaliste. Remarquez que la plupart des photos sont prises du trottoir d’en face, parce que le journaliste craignait pour son appareil, menacé d’être cassé.
Le journaliste n’est pas un voyant ou un médium, il écrit sur la base de ce que lui disent ceux qui veulent bien collaborer.
Et puis, ce n’est pas une investigation, cher Monsieur. C’est un reportage. C’est-à-dire un article de choses vues et entendues. L’investigation, ce mot que les Gabonais affectionnent tant dès qu’il s’agit de journalisme, désigne une enquête très approfondie débouchant sur la révélation de choses cachées.
Tout ce qui est écrit ici a été enregistré en tendant un micro à ceux qui ont bien voulu parler. Alors votre procès en sorcellerie de médecin après la mort…
Qu’est-ce qui vous fait croire que je me cache derrière mon clavier? KANGAKOUDJI est bien un nom Gabonais, du sud du pays bref. Cette cité, est une cité organisée et nous avons des personnes ressource pour répondre à toutes vos sollicitations telle que le bureau du collectif des résidents. L’avez vous contactez pendant votre fameux reportage qui a durée une semaine comme une investigation? Pourquoi vos reporteurs sur le terrain n’ont pas mentionné que pendant cette opération conjointe Mairie d’Akanda et ANUTTC, le Maire d’Akanda a détourné un terrain situé sur la parcelle 10, qu’il clôturé et tenté de faire installer une dame sur un autre terrain de la même parcelle 10? Comment un Maire qui a été incapable de construire un simple forage d’eau au profit résidents alors qu’ils en avaient grand besoin, peut-il apporter le développement dans ces cités qu’il n’avait jamais visité? Vos reporteurs n’ont pas remarqué que le Président de la République Ali BONGO ONDIMBA, vient de faire installer les poteaux électriques, les câbles et les stèles des compteurs d’eau au profit de ses compatriotes résidents ces cités? Le gouvernement a mis à la disposition des municipalités les financements pour la construction les voiries, le Maire d’Akanda a t-il pensé ne serait-ce qu’au pavage des parcelles 1 et 3, pourtant situés dans les huppés Amissa et Stade de l’Amitié d’Angondjé, mais dans la boue? Non. Le Chef de l’Etat n’a jamais mis son projet phare des logements sociaux d’Angondjé à la disposition du Maire d’Akanda, au point ou ce dernier voudrait saboter son action. QU’il saches qu’à l’heure du bilan pour les projets du Président de la République Ali BONGO ONDIMBA, sa main ne tremblera pas pour mettre hors d’état de nuire les fossoyeurs desdits projets visibles et palpables. Malgré les coups de com orienté, quand on se veut crédible aux yeux de l’opinion sur des sujets, on publie les avis de toute les parties cher journal. la commission de l’enrichissement illicite n’est pas loin du sujet. J’ose espérer que mon commentaire sera publié par votre journal qui se veut indépendant.