En rupture avec les fortes baisses enregistrées ces dernières années, particulièrement pendant la période Covid-19, les exportations des biens et services français vers le Gabon ont augmenté de 31% par rapport à 2021. Le pays conserve ainsi sa place parmi les premiers marchés de la France dans la Cemac.

Les exportations françaises vers le Gabon ont atteint 536 millions d’euros, soit plus de 351,6 milliards de FCFA, en 2022. © D.R.

 

536 millions d’euros, soit plus de 351,6 milliards de FCFA. Selon le rapport de la Direction générale du Trésor français publié, jeudi 23 février, c’est le montant global qu’ont rapporté les exportations des biens et services de la France vers le Gabon en 2022. Un retour en force estimé à +32% par rapport à 2021. Ce niveau des échanges entre les deux pays n’avait plus été atteint depuis 2015.

En effet, les sept dernières années ont été marquées par une baisse quasi continue des exportations françaises. Cette reprise, explique l’administration, est due au «retour d’une croissance gabonaise plus soutenue (+2,7%)». Et comme pour les 10 dernières années, les principaux secteurs d’exportation étaient les mêmes : produits agricoles et des industries agroalimentaires (20%), biens d’équipement (équipement mécanique, matériel électrique, électronique et informatique) (27% du total en 2022), biens intermédiaires  (25%), et produits pharmaceutiques (10%).

89% de hausse sur les produits agricoles, sylvicoles, etc.

«L’année 2022 est marquée par une très forte augmentation des exportations de produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture dont la valeur a presque doublé sur cette période par rapport à 2021 (+89%). Cette hausse s’explique d’une part par un effet prix avec l’inflation sur les produits agricoles liée à la guerre en Ukraine, mais également un gain de part de marché, le Gabon important une partie de son blé de Russie et d’Ukraine avant la guerre. Enfin, l’excellente image des produits français, très bien distribués au Gabon, profite tendanciellement de la hausse du niveau de vie. En outre, une forte croissance des exportations de machines industrielles et de produits métallurgiques est observée, conséquence de la relance de l’investissement au Gabon, notamment dans le secteur extractif. Les exportations de matériel de transport sont également en forte hausse (+170%) pour atteindre 39,2M€, principalement en raison de la vente d’un ATR 72-600 neuf à la compagnie Afrijet, pour une valeur de 18,8M€. Enfin, les exportations de services, qui ont connu une forte baisse entre 2011 et 2015, poursuivent cette chute pour n’atteindre plus que 438M€ en 2021, en reprise toutefois par rapport à l’année 2020 (+5%), mais en baisse par rapport au niveau pré-pandémie de 2019 (-6%)», précise la DGT placée sous la tutelle du ministère français de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    N’en demeure pas moins que que la balance est déficitaire. La pauvreté c’est rien d’autre que le fait d’acheter plus qu’on en vend. Les états africain doivent comprendre qu’il doivent se battre d’arrache pied pour équilibrer la balance commerciale avec les pays occidentaux au lieu de continuer à enrichir les autres pendant que vous vous appauvrissez. La solution passera par le protectionnisme qu’à utiliser tous les pays émergent pour booster la consommation et la production locale. Il y’a des produits même dont on devait refuser l’importation pour garder nos devises. Un exemple bête, interdire l’importation des chips de pommes va forcer la production et consommation de chips a base de manioc, de taro ou de banane. Le respect ne se gagne que par la violence sur soi-même pour commencer.

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