Faisant l’objet d’une enquête, le directeur général de l’aéroport de Libreville pourrait se voir expulsé du pays s’il était avéré qu’il ne dispose pas de l’autorisation de travail.

© D.R.

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Après la question du recouvrement de la redevance sur les billets d’avion il y a quelques jours, le climat s’est, une nouvelle fois, dégradé à l’aéroport international Léon Mba (ADL) de Libreville avec les rumeurs sur la situation administrative de son directeur général. Une affaire mise au grand jour par l’hebdomadaire L’Objectif, dans sa livraison N°64 du 29 mai dernier, sous le titre «Un clandestin DG de l’aéroport». Contrairement aux révélations du journal, qui affirme que la duperie a été découverte par le directeur commercial de l’ADL lors d’une fouille «dans les papiers du chef», il s’avère, de sources concordantes et dignes de foi, que convoqué il y a quelques temps à l’inspection du travail dans le cadre d’un banal conflit de travail, Jean Michel Ratron ne s’y était pas présenté avec l’ensemble de ses «papiers». Un fait qui a conduit à des investigations qui ont laissé croire que tous les travailleurs expatriés employés par ADL, dont son directeur général, ne disposent d’aucune autorisation d’emploi régulièrement accordée et signée par le ministre du Travail, en application des dispositions de l’article 104 du Code du travail.

Si tant est que les faits sont confirmés, la conséquence directe de cette situation atypique et invraisemblable est l’application des dispositions de l’article 8 du décret N° 277/PR/MT du 31 mai 1968 qui imposent à tout employeur de rapatrier, sans délai, les travailleurs illégaux à leur lieu d’origine, sans préjudice des droits de ceux-ci et des peines prévues par la réglementation relative à l’admission et au séjour des étrangers au Gabon. Après avoir défrayé la chronique, cette affaire suscite nombre d’interrogations. Comment peut-on employer, dans un secteur aussi sensible que le transport aérien, une main d’œuvre étrangère sans autorisation d’emploi depuis plus de dix ans pour certains ? Comment ces travailleurs illégaux ont-ils pu se faire délivrer des cartes de séjour ? Autant de questions auxquelles permettront peut-être de répondre, dans quelques jours, les enquêtes en cours. Affaire à suivre.

 

 
GR
 

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