Clinique juridique : Les éducateurs prêts à agir contre les VBG
L’atelier de formation sur la prise en charge psychosociale juridique et judiciaire des victimes des violences basées sur le genre et la lutte contre la spoliation de la veuve et de l’orphelin a pris fin le 11 mars dernier, avec des recommandations à l’endroit des travailleurs sociaux bénéficiaires de cette opération de renforcement de capacités.
Conformément aux objectifs visés par la stratégie Gabon égalité élaborée dans le but de mettre fin à toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes et des filles, une trentaine de personnes, entre autres, les travailleurs sociaux, les juristes, les psychologues, les responsables d’association et ONG du pays, ont bénéficié du 7 au 11 mars dernier, à Libreville, d’un atelier de formation sur la prise en charge psychosociale juridique et judiciaire des victimes des violences basées sur le genre et la lutte contre la spoliation de la veuve et de l’orphelin. L’objectif était de les former en vue de la mise en place des cliniques juridiques pour la gestion globale des victimes de violences basées sur le genre.
Tenus sur près d’une semaine, ces moments d’échange et d’apprentissage ont permis aux formateurs de partager avec les participants, les différentes techniques de prise en charge en vue de réduire les violences et d’améliorer les prestations de services aux usagers, clients de l’action sociale. «Les enseignements dispensés au cours de cette formation, ajoutés aux expertises que vous détenez devraient vous permettre d’aider les femmes à s’approprier leurs droits afin d’en faire bon usage. Comme vous les savez, les violences sont de plusieurs sortes et les conséquences le sont encore plus considérablement au sein des familles et partant de la société. L‘expansion des violences nuit à l’intégrité de l’état et à la prééminence du droit», a déclaré, le secrétaire général du ministère des Affaires sociales, Roger Mikala Mamfoumbi.
Bien que formés désormais aux diverses techniques de prise en charge psychosociale des victimes des violences basées sur le genre et imprégnés des différentes normes juridiques en matière des droits de la femme et des mécanismes opérationnels d’intervention efficace dans les situations d’urgence, les participants ont été invités à pratiquer l’accompagnement des victimes ; à éviter les contentieux en matière des droits successoraux ; à éviter les rétentions des informations.
«En choisissant de réunir les travailleurs sociaux, les juristes, les psychologues, les responsables d’association et ONG, nous avons opté pour une approche participative de complémentarité et de synergie entre tous les acteurs de lutte contre les violences basées sur le genre, si nous voulons les réduire de façon considérable. Je vous exhorte vivement à mettre ces connaissances en pratique, à cultiver un partage d’information pour l’atteinte de notre objectif commun. Nous avons toutes les raisons de croire en l’aboutissement de notre lutte », a indiqué Roger Mikala Mamfoumbi.
S’agissant de l’État, il lui est recommandé de multiplier les programmes de renforcement de capacités des acteurs de prise en charge psychosociale juridique et judiciaire des victimes des VBG ; de créer des centres d’accueil de transit pour les victimes le temps que les spécialités ou services compétents trouvent des solutions ; d’insuffler les bonnes pratiques dans l’évolution et la continuité du travail.
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