Climat tendu au tribunal de Libreville
Lors des audiences à la Cour d’appel judiciaire de Libreville devant fixer, le 9 août dernier, les requérants sur les récusations soulevées contre son premier président pour ne pas connaître des affaires les opposant chacun à Ali Bongo, on a eu droit, non seulement à un incident d’audience amis aussi à une militarisation importante des lieux avec des accès barricadés…
Il régnait à la limite un parfum de terreur au tribunal de Libreville, ce mardi 9 août 2016 : accès au greffe et au parquet barricadés, militaires armés dans et en dehors de la salle d’audience… Un dispositif qui n’était en tout cas pas pour préserver la sérénité. L’intervention de Luc Bengono Nsi est édifiante à ce sujet : cet acteur de l’opposition a clairement notifié au premier président de la Cour d’appel judiciaire que l’abondante présence des militaires partout dans la salle d’audience inhibait l’esprit du public et donc du peuple, au nom de qui la justice est rendue.
Un peu plus tôt, le film des évènements a donné lieu à quelques moments intrigant. D’abord, au cours de l’audience délibérant sur le refus de récusation de Paulette Ayo Mba épouse Akolly, c’est un collège de conseillers qui a lu ce délibéré sur les trois affaires, et coup de théâtre, le parquet général est venu créer un incident d’audience, en dénonçant la configuration de ce bureau, estimant qu’une audience se doit d’être présidée par un président de chambre et non par des conseillers. Un coup d’épée dans l’eau, car les magistrates mandatées n’ont eu que peu de considération pour ces propos ; elles ont continué à rendre leur délibéré. Un fait qui n’a pas été rangé au rang des accessoires par le premier président qui, plus tard, répondra qu’elle est en droit de prendre des ordonnances en cas de force majeure. Il se trouve en effet que dans le cas précis du jour, plusieurs présidents de chambre sont en vacances.
Jean de Dieu Moukagni Iwangou et Luc Bengono Nsi ont dû tempêter devant les grilles fermées de la Cour d’appel judiciaire pour avoir accès au greffe où ils souhaitaient retirer la notification de ces délibérés. Cette attitude des militaires a failli faire monter le mercure. Du coup, c’est quasiment sous escorte militaire que le peuple est sorti de la salle d’audience en après-midi.
Auteur : Alain Telly Moanda
5 Commentaires
C est le Gabon que voulez vous ? Jamais on a vu des forces de l’ordre assiéger une salle d audience. Mon Dieu quel désordre dans ce pays que je ne reconnais plus.
Je vous précise qu’en dépit des vacances judiciaires,la Cour d’appel de Libreville fonctionne toujours avec des Président de Chambre..Mme AKOLLY a écarté les présidents parce ceux-ci dénoncent cette mascarade..il y a en ce moment même deux présidents qui sont disponibles…Allez comprendre. ..
En definitive, Ali nest pas gabonais de souche, voilà pourquoi, par tous les moyens ils empechent que la verité soit dévoilée. POINT BARRE.
paulette ayo mba …c’est vous tous là qui détestez les gabonais.le moment viendra ou vous rendrez des comptes,et ce jour là il faudra assumer votre courage de répondre des actes répréhensibles que vous êtes entrain de poser.
Ce machin de la communauté internationale était-elle à l’audience? Marie Madeleine MBOURANTCHO par ironie est-elle au courant de ce FOU FOU judiciaire? Lors du contantieux on viendra nous dire que la cour constitutionnelle n’est pas habilité à juger, donc recour non recevable. Mais ou va t-on? n’y a t-il plus d’hommes valeureux dans le PDG, l’armée, dans ce pays afin de siffler la fin de la récréation et nous mettre au travail? AH AH mon PAYS GABON!!!!