Après la demande d’ouverture d’une enquête sur l’attribution de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017, des autorités algériennes crient à la défense d’intérêts autre que ceux du football.

La Can 2017, une édition plus que jamais disputée. © rtl.fr

La Can 2017, une édition plus que jamais disputée. © rtl.fr

 

Plus d’un mois après le choix surprenant du Gabon pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017, les autorités algériennes n’en démordent pas. La pilule reste difficile à avaler, et le sentiment de magouille exprimé dès le 8 avril dernier, éclate au grand jour. Si jusque-là les pourfendeurs du désormais contesté président de la Confédération africaine de football (Caf), étaient à compter parmi les dirigeants du football algérien, l’ancien ministre des Sports, évincé le 14 mai dernier, a récemment dit tout haut ce qu’il pense de la défaite de son pays. «Je le réitère encore une fois, l’échec de notre candidature pour l’organisation de la Can 2017 n’a rien à voir avec la nature de notre dossier», a-t-il déclaré lors d’une intervention à l’Assemblée populaire nationale de l’Algérie.

Pour Mohamed Tahmi, «le choix du pays organisateur a plutôt obéi à d’autres considérations liées notamment aux intérêts personnels des membres du comité exécutif de la Caf, ainsi que ceux de cette instance elle-même». «Je peux vous assurer que nous avons présenté un dossier très solide. Même la commission d’inspection de la Caf qui avait inspecté les installations sportives, hôtelières et autres équipements retenus dans le cahier des charges, avait présenté un rapport positif», s’est-il justifié, alors que certains médias algériens estiment que son remplacement par Abdelkader Khomri, ancien ministre de la Jeunesse, est aussi la conséquence de son échec à s’imposer pour l’organisation de la Can 2017 que de ses réactions après celle-ci. Pourtant, continue-t-il de clamer «au jour d’aujourd’hui, plusieurs zones d’ombre continuent d’entourer le déroulement de l’opération de vote, dont personne n’est en mesure de donner les résultats précis des voix remportées par les candidats en lice».

Profondément opposé à l’implication des lobbys dans le domaine du football, l’ancien ministre a réaffirmé sa volonté de voir le «sport roi» débarrassé des pressions politiques. Accuse-t-il le Gabon d’en avoir usé ? Sans nul doute, bien qu’il ait semblé avoir du mal à explicitement mettre en cause les autorités gabonaises. «Tout cela n’a rien à voir avec la diplomatie, car l’Algérie a effectué un travail énorme dans ce registre pour appuyer notre dossier qui était, aux yeux des observateurs, le plus solide», a-t-il soutenu, avant d’ajouter, un brin furieux : «La Caf est une structure indépendante. Les membres de son exécutif ne sont pas censés recevoir des instructions de leurs Etats respectifs». Après la demande d’ouverture d’une enquête sur les modalités ayant conduit à l’attribution de l’organisation de la 31e édition de la Can au Gabon, l’Algérie montre que l’affaire est loin d’avoir livré son fin mot

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. lepositif dit :

    L’Algerie est mauvaise perdante et souffre de complexe de superiorite devant une nation subsaharienne. Vous avez perdu et nous on a gagne, acceptez le sportivement, c’est tout.

  2. Carl Nguema dit :

    Le gabon a fais ses preuves dans l’organisation de la CAN2012 le choix est donc logique

  3. bangando dit :

    Il n’est pas logique que le Gabon ait cette CAN,
    – 3 CAN vont avoir lieu en Afrique Centrale (Guinée, Gabon et Cameroun)
    – 2 stades sur 4 même pas commencé, sans compter les infrastructures autour
    – une CAN ne fera que mettre l’argent dans des investissements inutiles, alors que le pays glisse

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