«C’est la faute aux opposants»
Sans doute outrée par les récentes images de policiers chargeant à Port-Gentil des élèves qui marchaient pacifiquement, Ika Rosira pousse un coup de gueule sur l’être politique du Gabonais et sur la nouvelle antienne des défenseurs du pouvoir : «C’est la faute des opposants».
Quand on regarde ces images atroces de violence opposant les forces de l’ordre aux pauvres enfants «des pauvres». Comment ils n’hésitent pas à lâcher des bombes lacrymogènes sur eux, à les tabasser et à les poursuivre comme des chiens errants, on se dit : WHAT THE FUCK !!! Qu’est ce qui ne va pas chez nous ? Quel poison coule en eux, au point de les rendre incapables de réfléchir avant d’agir en chacals ? Qu’est-ce qui fait que ce sont nos petits frères et nos petites sœurs, nos enfants perdus, qui ont le courage de les affronter, de s’insurger, de s’opposer, à cette toute puissante injustice inconcevable ? Cette semaine, Charles Agathon, un internaute Gabonais, a dressé le bilan non exhaustif de ce qui ne va pas chez nous, dans une lettre interminable qui ne parviendra certainement pas au président Ali, avec des mots terre à terre et une douleur perceptible, la douleur même d’un jeune qui a cru en l’émergence, d’un jeune qui a cru en Ali, d’un jeune qui a voté pour lui, d’un jeune qui réalise 6 ans plus tard quelle erreur monumentale ça a été, de le laisser occuper le siège que son père avant lui, a confisqué durant 42 ans.
Dans cette lettre qui s’avère être, une sorte d’analyse socio-économique de la situation, le jeune homme s’étonne que tout ce qui se passe de mal au pays, a pour justificatif: «C’EST LA FAUTE AUX OPPOSANTS !!!». En le lisant, on a l’impression qu’il crie, qu’il slame, qu’il poétise sa douleur: «La santé est en grève ; l’éducation est en grève ; les caisses de l’État sont vides ; les logements sociaux peinent à sortir de terre ; les déboires de Lanlaire ; ceux de Jonas Moulenda ; l’acte de naissance truffé d’incohérence ; les forces de l’ordre qui s’en prennent aux grévistes ; l’avion du président retenu contre sa volonté en France ; la Marina qui tarde à sortir de terre ; le décès de Mboulou Beka ; les problèmes d’eau et d’électricité ; les problèmes d’accessibilité à la fibre optique ; les problèmes de crimes rituels ; les révélations des documents liés à la succession de Bongo père ; les taxes audiovisuelles ; 2 mois sans approvisionnement en carburant et en gaz ; le risque d’invalidation de cette année scolaire ; les incohérences du budget 2013 liés à la construction de 60 nouveaux lycées, de 10 nouveaux internats, d’un collège à Mpaga, de travaux d’extension, de rénovation qui se chiffrent toujours à coup de milliards ; le luxueux parc automobile ; les factures impayés à Guido Santullo ; les habitants qui n’ont pas accès à l’eau potable en plein centre-ville…» Charles Agathon a craqué.
Sans être opposant au système, même en tant que PDGiste fini, même si on est né dans le Parti dit démocratique, de parents PDGistes jusqu’à la moelle et qu’on a tété le sein du Parti… en bon enfant du pays, en digne fils du pays, on est obligé, à un moment donné, d’ôter ses lunettes, ses œillères, ses caches-oreilles pour entendre, voir, comprendre la misère dans laquelle on patauge, dans laquelle, ils pataugent. On a tous cette boule dans la gorge, cette douleur atroce, ce nœud, cette impression maudite que le pire reste à venir, quand on voit leur suffisance, l’aisance avec laquelle ils prétendent que tout va bien que tout ce qui arrive de mal : «C’est la faute aux opposants». On a tous envie de leur dire d’aller… On a tous envie d’hurler à la mort, de pleurer devant Dieu, d’invoquer les saints, les anges, les esprits, les ancêtres, peut importe quoi, on a tous l’impression que cela ne relève plus de notre humanité ou de leur absence d’humanité.
Eukeuuuuuuuuuuuuuuuh !!! Bien sûr qu’on voudrait savoir quels sont ces hommes, ces femmes, visionnaires, de valeurs et bourrés de fibres patriotiques, paternalistes, maternalistes, «fraternalistes», capables d’unir leurs forces, leurs énergies, leurs intelligences et leurs bonnes fortunes pour lutter ensemble contre l’ennemi légendaire de la Patrie gabonaise, de l’État gabonais, du Peuple gabonais : La gouvernance mafieuse instaurée depuis plus de 50 ans. En constatant à quel point il est difficile de nous rassembler pour honorer notre culture et ses ambassadeurs, comme il nous est impossible de nous associer au rêve de quelqu’un d’autre. Comment il nous est même pour la plupart, insupportable de voir, l’un des nôtres, briller. Comment certains de ceux qui grimpent et parviennent à leur summum, s’arrangent pour détruire l’échelle de leur ascension humaine pour que personne d’autre ne jouisse de leurs privilèges. Comment la plupart de ces gens ont envie de plonger le reste du monde dans le noir de peur que la lumière fasse place aux ténèbres dans les cœurs qu’ils abrutissent intentionnellement. Comment le gabonais a du mal à aimer son frère gabonais. Un grand maître de notre ère avait recommandé : «tu aimeras ton prochain comme toi-même», et on pourrait bien ajouter : «si tu n’aimes pas ton prochain, c’est que tu ne t’aimes pas toi-même».
Quelqu’un nous a appris cette semaine à faire la différence entre un faux africain et un africain véritable, en définissant les faux africains comme n’étant pas de «gentilles personnes». Comme si par définition, l’africain avait été créé pour faire le bien, pour être solidaire, communautariste, altruiste et respectueux des valeurs purement et simplement africaines. De quoi déduire qu’il y a des vrais gabonais comme il y en a de faux, des gens qui ont simplement cessé d’être gabonais parce qu’ils préfèrent faire passer leurs égoïstes intérêts au dessus de l’intérêt supérieur du peuple gabonais. Il y a des vrais et des faux, des bons et des méchants, que les gens qui ont du cœur, constituent une armée de frères et de sœurs d’âmes pour montrer aux autres qu’un autre Gabon est envisageable. Un Gabon qui donnerait à tous, les chances de «vivre dans l’abondance, de prospérer à tous égards», d’avancer dans la lumière et de rayonner dans le monde.
Reprenons notre pays!!!
#bringbackourcountry
8 Commentaires
Le peuple gabonais dans sa majorité , attend le retour de l’enfant jesus pour délivrer le gabon .
Si non , comment comprendre que se sont les élèves qui sont plus déterminés à braver vents et marrées pour se faire entendre pour exprimer son mécontentement ,et nous autres adultes parlons seulement dans les couloirs et dans les maisons !
Pour éviter que le gabon ne sombre dans le chao , il faut que la CENAP NE RETIENNE PAS LA CANDIDATURE DE ALI BONGO .
Selon toi c’est ya Ali qui est responsable de ce qui se passe. Celui qui demande aux élèves de marcher et aux syndicalistes de durcir le mouvement et sacriez la jeunesse pour leurs intérêts personnelles.
Et selon toi qui en est responsable? Qui a trafiquer son acte de naissance et voler l’élection de 2009 pour son interêt personnel? Ali et son soit disant père avant lui en sont responsable que tu le veuilles ou non. Il faudra assumer en temps oppurtun mon vieux que celà te plaise on non. Du vent….
Vraiment! Beaucoup de gabonais n’ont pas d’esprit d’analyse et de compréhension. C’est bien ton ya Ali qui est à la tête du Gabon et par ricochet initie les politiques en matière d’éducation et du social. Les élèves sont dans la rue pour réclamer leur droit à la scolarité bradé par la grève de la dynamique unitaire; les enseignants membres de cette structure demandent au gouvernement de revaloriser le point d’indice et rehausser le smig ce que le gouvernement refuse de faire en se refugeant derrière une probable hausse de la masse salariale. Les enseignants sont des contribuables mais au Gabon l’argent du contribuable est déversé dans les comptes de ceux qui ne font rien pour le pays et sert aux multiples besoins de la famille bongo. Que tu veuille ou pas c’est Ali qui est à la tête du pays qui favorise cela à cause de son amateurisme et de ses limites de la bonne conduite des affaires publiques.
La manipulation de la jeunesse par les ex mangeur du pouvoir…
Et les mangeurs actuels? Ils peuveut continuer??? Du vent….
Le Plus Grand Risque de l’Homme dans la Vie, c’est de ne prendre aucun risque, mais ça beaucoup de nos frères Gabonais ne l’ont pas compris. Meme Dieu lui meme aide les preneurs de risques. Si vous attendez que Dieu fasse votre devoir à votre place, vous faites erreur. Mais dès l’instant que l’Homme decide etagit en conséquence, Dieu cours et l’accompagne jusqu’à la concrétisatisaton de son action.
Ce n’est pas la faute à Ali, encore moins aux opposants…non à aucun d’eux: c’est la faute aux gabonais!
Oui ce sont les gabonais qui tous les jours passent leur temps à aller danser , remuer leurs muscles d’assise à la gloire de l’autre. Ce sont ces meme gabonais vivant au Gabon qui tous les jours se réveillent et voient( peux etre ou ils n’ont plus d’yeux)leur enfants preseque aller dans leurs pmiserables écoles pour presque avoir des cours ; ce sont eux qui à longeur de journée écrivent des message de soutient de félicitation à l’autre.
Oui aucun d’entre eux n’a un coutou sous la gorge lorsqu’il prends ce qui lui sert de terminaisons corporelle et commence a carresser avec fougue et passion le plastique froid de son clavier jusqu’à l’usure pour chanter haut et fort que sa vie est merveilleuse et que tout va.
Oui ce sont eux, oui eux encore, qui se félicitent de voir les femmes, presque-femmes, presque-homme tout droit venir du Bresil et se déhancher sur leur boulevard de (il parit) l’indépendance…eux sans aucune pression affichent fierement le pavé jauni de leur dents pour se réjouir des primo-adolescentes et néo-femmes qui erotiquement, que dis-je pornographiquement ont pour partenaires des motos…
Oui ce sont ces Ga’bon’a’rien qui préfère une CAN à une année scolaire digne, un travail digne, aux conditions de vie dignes qui font d’un homme un homme d’une femme une femme, qui apportent du respect dans la société et qui la consolide…
Oui ce sont eux qui bec et ongles, partout ou ils sont ,fièrement et avec hargne et rage et fougue crient sans qu’il le leur soit demandé que « le pays avance »!!!!!
Non la faute est aux gabonais,prenons du recul et faisons une introspection et nous verrons la triste et douloureuse réalité : ce sont les gabonais qui gaspillent le Gabon et qui maudissent cette terre.
Seigneur Dieu Tout Puissant , je te prie afin que tu punissent ce peuple, je t’en prie père puni les gabonais, garde leurs vies sauves car tu es un père et ton amour n’a pas de limite mais punit le pour ses fautes et ses désobéissances. Puni nous Père car nous ne sommes pas digne de la grace et de la miséricorde que tu nous a faites en nous donnant ce pays afin de le cultiver comme tu as donné à Adam et Eve le jardin d’Eden. Frappe mon peuple afin qu’il se répente et se toure vers Toi.
Merci Papa, au nom de Jésus j’ai prié AMEN!