Le Centre national de la recherche scientifique et technologique (Cenarest) a tenu le 8 juillet son 6e conseil d’administration, soit quatorze années après la dernière session ordinaire de cette instance décisionnelle. Cette rencontre présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Transfert des technologies, de la Culture et des Arts, a permis d’acter le projet de réforme de cette entité qui se dédie au développement du Gabon.

Le Cenarest a tenu son 6e conseil d’administration, après 14 ans de silence, le 8 juillet 2022, sous le Professeur Alfred Ngomanda. © D.R.

 

Résolument engagé dans la réforme de ses différentes structures, son mode de fonctionnement, sa gestion et de sa gouvernance, le Centre national de la recherche scientifique et technologique, à travers son conseil d’administration, s’est réuni le 8 juillet pour dresser le bilan de gouvernance du centre des exercices antérieurs, tirer les leçons, et définir une stratégie de développement pour les années futures, capable de permettre au Cenarest de se positionner et de participer de manière efficace au développement du pays, par la qualité de ses programmes.

Ainsi, pendant plus de cinq heures de temps, les administrateurs du Cenarest, ont examiné et approuvé le rapport d’activité du Commissaire général ; la mise en œuvre des programmes ; la performance du directoire du Cenarest ; le rapport sur l’état d’exécution budgétaire pour les exercices 2020 et 2021 ; le projet de Plan de travail et budget annuel (PTBA) pour le deuxième semestre de l’exercice 2022.

«À l’issue de cette réunion un certain nombre de recommandations ont été faites, notamment la réorganisation du centre, en vue de le rendre beaucoup plus efficace, efficient dans la mise en œuvre des programmes qui sont extrêmement importants pour le développement de notre pays. Cette réorganisation passe nécessairement par la réforme des textes qui fondent le Cénarest pour le mettre en cohérence avec les bonnes pratiques de gestion et de gouvernance», a confié le commissaire général du Cenarest, le Professeur Alfred Ngomanda.

Classé 12e sur le continent africain en matière de recherche scientifique, le Cenarest à travers ses administrateurs, souhaite améliorer cette position non négligeable, à travers la qualité de ses programmes et de ses résultats. Ainsi, ils envisagent de réorienter le système national de la recherche et de l’innovation afin que les défis auxquels font face notre société et notre pays soient de plus en plus pris en compte dans leurs travaux.

«Le centre continuera à s’investir dans la recherche aussi bien fondamentale que finalisée, c’est-à-dire qui donne des résultats qui auront un impact sur la vie des citoyens de notre pays, en particulier dans les secteurs clés qui sont : la santé, l’alimentation, l’agronomie pour réduire notre facture d’importation de ressources alimentaires. Mais également sur le développement durable, car notre pays est considéré comme une superbe puissance carbone, nous travaillerons à améliorer les connaissances sur le stockage de carbone dans nos forêts. Le Cenarest va devenir un outil extrêmement important pour le développement de notre pays dans les prochaines années», a assuré le Professeur Alfred Ngomanda.

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Un budget inférieur au seuil fixé par l’Unesco

Aujourd’hui, au Gabon, le financement de la recherche tournerait autour de 0,5% du PIB national soit d’environ 500 millions de francs CFA par an, largement inférieur au seuil de 1 % fixé par l’Unesco conformément aux Objectifs de développement durable, dont l’ODD N°4. Au regard de la faiblesse de l’enveloppe allouée et de son caractère irrégulier, le Conseil d’administration du Cenarest, entend initier plusieurs stratégies pour éviter de gripper le système et réduire ses performances. Il s’agit entre, de tenir chaque année, conseil d’administration pour pouvoir élaborer le budget en fonction des objectifs qu’on définira.

«Nous avons chaque année, des difficultés à recouvrir toute la subvention que l’État met à notre disposition, nous comprenons bien que cela est dû à l’absence des ressources, mais cela nous freine dans la mise en œuvre des projets, même si nous sommes soutenus par des bailleurs extérieurs dans le cadre des projets élaborés en collaboration. Mettre à disposition des fonds de manière régulière permettra de produire des résultats d’excellence en matière de recherche qui peuvent avoir un impact significatif sur le développement de notre pays», a déclaré le Commissaire général du Cenarest.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. NONGO Joseph dit :

    Bonjour à tous
    J’apprécie le principe de l’organisation du Conseil d’Administration pour booster les activités de Recherche au Gabon. Il est décevant de constater que le Gabon n’octroie que 500 millions de francs cfa à la Recherche scientifique au CENAREST soit seulement 1 million de dallars. Ce montant est largement insuffisant. Cela démontre que le pays n’a pas d’ambitions de développement ni de survie dans ce concert des nations. Les pays qui nous ont réduit en esclavage et ensuite nous ont colonisé et chosifié c’est tout simplememt parce qu’il maitrisaient les sciences et les technologies. Pendant qu’ils avaient les fusils et les canons qui crachaient le feu, nous avions les flèches. C’est dommage que nous ne tirions pas des leçons de l’Histoire.

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