La Cour constitutionnelle a reçu une nouvelle fois, le mardi 7 août 2012, la visite de trois membres du gouvernement : Jean François Ndongou (ministre de l’Intérieur), Rose Christiane Ossouka (Budget) et Ida Réténo Assonouet (Justice). Au menu, l’introduction de la biométrie dans le processus électoral gabonais. Une affaire qui divise la classe politique gabonaise depuis des années.
La suspension de deux hebdomadaires gabonais, Ezombolo et La Une, survenue le 3 août dernier suscite des levées de boucliers. Après les indignations diverses sur le plan local, le tour vient d’échoir au Comité pour la protection des journalistes (CPJ) de manifester son exaspération face à cette décision du Conseil national de la communication.
Dans une interview parue le 6 août 2012 dans l’hebdomadaire L’Eveil National, le Pr Pierre André Kombila Koumba, président du Rassemblement national des bucherons (RNB), a décliné son point de vue sur la «crise qui fait couler beaucoup d’encre en ce moment au Gabon» et l’opportunité d’une conférence nationale.
Absent du pays depuis le 14 juin 2011, André Mba Obame est annoncé à Libreville en fin de semaine. L’évènement, qui n’est pas précédé d’un ramdam, pour le moment, va-t-il déboucher sur la reprise immédiate de la poursuite judiciaire qui pèse sur l’opposant ?
La Journée du drapeau et l’imminente fête de l’indépendance, les données économiques partielles au 1er semestre 2012 et le séjour du président Ali Bongo Ondimba en Grande-Bretagne où il entreprend une activité diplomatique tout en soutenant les sportifs gabonais aux JO, ont constitué le menu de la conférence de presse donnée par le porte-parole de la Présidence de la République, Alain Claude Billié Bi Nzé, le 3 août.
La séance plénière ordinaire du Conseil national de la communication du 3 août, a débouché sur la suspension pour une demi-année des hebdomadaires Ezombolo et La Une. Des mesures pour le moins étonnant si l’on tient compte de ce que d’autres titres locaux commettent impunément les infractions sanctionnées.
Publiées par Échos du Nord, les écoutes téléphoniques du Silam se rapportant à la période de transition et à la présidentielle anticipée de 2009 au Gabon, apportent un nouvel éclairage sur le rôle de la France dans l’élection d’Ali Bongo à la présidence du Gabon.
La réalisation du projet Iboga (Identité biométrique officielle du Gabon) poursuit normalement sa série d’étapes, avant la disponibilité provisoire qui vient d’être annoncée pour décembre prochain par le ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou, entouré du comité de pilotage dudit projet.
Après avoir «flingué», selon l’expression de La Lettre du continent, le diplomate français Christophe Billaudé, le quotidien L’Union vient de s’en prendre au ministre français chargé du Développement, Pascal Canfin. Les faits et les interrogations induites.
Alors que la crise semble s’aggraver entre les têtes d’affiche du pouvoir et celles de l’opposition déclarée, on commence à se demander si le jeu politique national n’est pas occulté par une simple montée en puissance de quelques égos. Car pour se déclarer représentatif de l’opinion d’une partie du peuple gabonais, il faut tout de même être capable d’apporter quelques éléments de preuve. Le simple verbiage ne suffit pas, sauf à choisir de se ranger dans le camp des populistes, ce que personne n’avoue, évidemment, ouvertement.