Ciel sans nuages entre Yaoundé et Libreville. C’est le constat fait le 26 mai à l’issue de trois jours de travaux de la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière et de la deuxième session de la Commission ad hoc des frontières entre le Cameroun et le Gabon. Pour le ministre camerounais de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, «il n’existe pas de différends frontaliers entre nos deux pays».

Les co-présidents des travaux, le camerounais Paul Atanga Nji et le Gabonais Lambert-Noël Matha. © Crtv.cm

 

Les travaux de la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière et de la deuxième session de la Commission ad hoc des frontières entre le Cameroun et le Gabon placés sous la co-présidence du ministre gabonais de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha et de son homologue camerounais de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, se sont achevés, le 26 mai à la satisfaction générale, à la lecture des conclusions et recommandations des experts.

Trois jours durant, les deux voisins ont fait le point de la situation sécuritaire au niveau de leurs frontières communes. Ce qui leur a permis de faire l’évaluation du processus de démarcation de la frontière entre les deux pays.

Paul Atanga Nji fait noter que «dans le domaine de la démarcation et de la réaffirmation de la frontière, nous avons constaté pour nous en féliciter qu’il n’existe pas de différends frontaliers entre nos deux pays». «Cependant, il convient comme le recommande à juste titre le Programme frontière de l’Union africaine (UA) et le Programme frontière de la CEEAC de clarifier le tracé de la frontière dans certaines linéaires où celle-ci n’a pas une configuration naturelle», a précisé le ministre camerounais.

Comment démasquer les menaces terroristes, les trafics et l’immigration clandestine à la frontière Cameroun-Gabon? Les experts ont également planché sur ces questions dans la mesure où les deux pays partagent 298 km de frontières au Nord du Gabon et au Sud du Cameroun.

Au terme des travaux, les deux parties ont exprimé leur volonté commune de disposer d’une feuille de route permettant de traquer toutes formes de menaces et les pratiques illégales. «La problématique du terrorisme et les actes subis par nos peuples, les mouvements migratoires incontrôlés nous rappellent qu’il n’y a pas de libre circulation intérieure», a déclaré le ministre gabonais de l’Intérieur. Lambert-Noël Matha a ainsi souhaité la mise en place d’une feuille de route opérationnelle dans le domaine de cette coopération transfrontalière.

Pour sa part, Paul Atanga Nji a demandé à «intensifier la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre la criminalité transfrontalière, notamment l’insécurité, l’immigration clandestine, le blanchiment d’argent, le terrorisme, la piraterie, le trafic de drogues et d’autres stupéfiants, la traite des êtres humains, le trafic d’armes à feu, de munitions et d’autres substances dangereuses».

Les prochaines rencontres de ce genre entre le Gabon et le Cameroun sont programmées pour le second semestre 2022.

 
GR
 

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