L’Union du peuple gabonais (UPG) voit dans la non actualisation du fichier électoral un moyen sournois de rendre inévitable la modification du chronogramme et repousser la présidentielle de 2016.  

Mathieu Mboumba Nziengui, le 14 février 2015 à Libreville. © Africatime.com

Mathieu Mboumba Nziengui, le 14 février 2015 à Libreville. © Africatime.com


 
La majorité au pouvoir chercherait-elle à modifier le calendrier électoral, dont l’un des rendez-vous majeurs reste l’élection présidentielle de 2016 ? Pour l’Union du peuple gabonais (UPG-légaliste), la question ne se pose plus : le silence des gouvernants sur la question ne serait que la traduction de ce projet. Un brin prospectif, le sens alerte, Mathieu Mboumba Nziengui a récemment soulevé cette question.
De l’avis du secrétaire exécutif de l’UPG, le départ d’Ali Bongo du pouvoir ne se fera qu’à travers la voie démocratique, donc par les urnes. Concrètement, a-t-il semblé soutenir le 14 février dernier à son siège d’Awendjé, seule l’élection présidentielle de 2016 permettra d’évincer le président de la République. Pourtant, a-t-il regretté, les dispositions de l’article 37 alinéa 6 de la loi 7/96 modifiée, qui stipulent que chaque année le fichier électoral doit être actualisé, n’ont pas été respectées. Le premier responsable de l’UPG y voit un jeu malsain visant à détourner l’attention des potentiels adversaires de l’actuelle majorité. «L’enrôlement des Gabonais en 2013 a permis l’établissement d’une liste électorale biométrique», a rappelé Mathieu Mboumba Nziengui, avant de regretter qu’«en 2014, évoquant les problèmes financiers, le gouvernement n’a pas cru bon de réviser ladite liste».
Si jusqu’alors cette révision n’apparaît pas officiellement dans le programme du gouvernement, bien trop préoccupé par la conjoncture économique, pour l’UPG, la question pourrait se poser seulement à quelques mois de la prochaine élection présidentielle, qui nécessiterait l’adoption d’un nouveau calendrier, repoussant de plusieurs mois voire d’une ou deux années l’échéance majeure. «Nous nous demandons ce qu’il adviendra (…) au regard des indicateurs économiques qui virent au rouge», s’est-il inquiété, avant d’affirmer «espérer que la révision de la liste électorale ne (soit) pas un prétexte pour décaler le calendrier électoral de 2016». Tout reste à voir.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Roberto dit :

    Il y a deux UPG, laquelle doit-on prendre en considération ?
    Et pas de démocratie dans ses formations-là : on attend toujours le congrès ?

  2. Gravity dit :

    Ali a décidé de ne plus distribuer des bonbons aux opposants du ventre, l UPG tendance Ben MOUMBAMBA devra rentrer une bonne fois dans la majorité présidentielle, majorité des pilleurs et aveugles aux aspirations du peuple gabonais. D abords la mis à plat des institutions,élection à 2 tours, 1 mandat de 5 ans renouvelable 1 seule fois, média télévisé accessible à tous, démantèlement des sociétés écrans sans siège dénommés etat gabonais dans plusieurs CA d entreprises dans le sol gabonais…

  3. Isy Michelle dit :

    Akiéeeeee à Gabon toujours des suspicions.

  4. Nza Fe dit :

    Je partage les inquiétudes qui sont celles de l’UPG. Il faut qu’on arrête avec les petites querelles de partis. Le problème que l’UPG tendance Mboumba Nziengui soulève est important et a tous son sens. Il y a une disposition qui énonce clairement que le fichier électoral doit être actualisé chaque année, or, le régime qui ne l’a plus fait depuis 2011, est en violation flagrante de cette prescription. Sauf si je ne me trompe, je crois savoir qu’en l’espèce, cette opération est budgétisé et donc inscrite dans la loi de finance. Bon Dieu! sommes nous dans un Etat de droit ou dans une République bananière? On opère des stratégies politiciennes et non politiques en dehors du champ de la loi, laquelle demande à être tout simplement respectée par tous. Comme l’a indiqué l’UPG, je suis aussi d’avis que c’est une manœuvre  »honteuse » et non sournoise du régime afin d’espérer retarder l’échéance électorale, en invoquant la crise financière et économique comme prétexte. D’ailleurs, est-ce le gouvernement qui doit prendre unilatéralement cette décision de surseoir ces opérations de révision de la liste électorale? Que dit la Cour Constitutionnelle sur cette violation? Comment alors appeler les populations à respecter la loi si les gouvernants eux-mêmes ne la méprise et la viole allègrement ou à souhait? A l’allure ou vont les choses au Gabon, j’ai bien peur qu’on en vienne à une solution révolutionnaire… Enfin, les démocrates comme moi apprécieront.

  5. D.G dit :

    Aidons et cultivons le langage approprié selon le domaine auquel nous faisons face. Pour une contribution, un peu de vocabulaire juridique pour nos telentieux journalistes libres. Les textes suivants (la Constitution, la loi, le décret, l’ordonnance, l’arrêté) ne stipulent jamais. On dit pour ces textes qu’ils (disposent que, ou prévoient que, affirment que.. pour citer leurs articles). Par contre, seuls les contrats (stipulent dans leurs articles. Merci à nos chers journalistes de la part d’un compatriote simple.

  6. prince dit :

    MR NZA FE
    le Gabon, est une république Bananière, pour répondre à votre intérogation.merci

  7. Mathieu,
    Les Upegistes sont encore de ton cote par reconnaissance aux efforts du President Pierre MAMBOUDOU pour son Parti.
    Il est inconcevable que tu ailles toujours de maladresses en maladresses…la premiere
    sont toutes les bevus strategiques que tu as faite pour ta participation aux legislatives juste apres le depart du feu President
    la seconde ton grand silence du moment.
    la troisieme c’est cette contradiction enigmatique: si l’article 37 alinea 6 est galvaude, que penses-tu de la proclamation des resultats des elections et partant de l’article 10 de la constitution?
    On est pas oblige d’etre un potentiel candidat a la presidentiel pour s’approprier les sujets du Pays…je crois que le temps du congres de l’UPG sonne du moins courant 2015 afin que ce poste soit rotatif peut-etre.

  8. Valérie pretty azizet dit :

    Vive le congrès alors

  9. Bassomba dit :

    L’UPG réelle, incarnée par Mboumba Nziengui, qui a la majorité du peuple UPG ne votera jamais pour un ex-pédégiste par mémoire et respect du fondateur Mamboundou que les ex-pédégistes ont isolé en 2009. L’UPG aura son candidat, et on verra ce qu’on verra!

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