Bureau du CGE : l’impossible consensus de l’opposition ?
N’étant pas parvenue jusque-là à lui fournir deux listes communes de ses propositions de membres censés composer la commission ad hoc et le collège spécial en vue du renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections (CGE), l’opposition a bénéficié, mardi 31 janvier, de la part du ministre de l’Intérieur d’un délai de 72 heures pour trouver un consensus.
Alors qu’une seule liste était attendue pour leurs propositions de membres devant intégrer la commission ad hoc chargée d’examiner les candidatures en vue du renouvellement du bureau du CGE, l’opposition en a déposé 7 au total. Pour la composition du collège spécial dont la mission est d’élire le bureau du CGE, elle en a produit 8, confirmant ainsi la difficulté des partis et groupements politiques de ce camp à trouver un consensus quelques semaines seulement après la création de la plateforme Alternance 2023 et la signature du pacte de confiance y relatif.
Face à ce manque de concertation, facteur de ralentissement du processus électoral en cours, le ministre d’État à l’Intérieur a réuni, mardi 31 janvier, les leaders pour les informer qu’il leur accordait un délai supplémentaire de 72 heures pour lui fournir deux listes, soit une de 4 propositions pour la commission ad hoc et une autre de 5 pour le collège spécial. «Pour ne pas qu’on accuse le ministre de l’Intérieur d’avoir décidé la mise en place de cette commission, un délai de 72 heures leur a été accordé. Le ministre de l’Intérieur avisera une fois les 72 heures épuisées», a déclaré Lambert-Noël Matha au terme de la rencontre.
«Nous ne nous sommes pas concertés avant. Maintenant, nous allons le faire. On va rattraper le coup», a promis Pierre-Claver Maganga-Moussavou, président du Parti social-démocrate (PSD), candidat déclaré à la présidentielle de cette année. Reconnaissant comme lui ce manque de cohésion de l’opposition, Me Louis Gaston Mayila, président de la PG 41, a quant à lui informé d’une rencontre des leaders de l’opposition ce mercredi matin au siège du PSD. Objectif : en sortir avec les deux listes attendues par le gouvernement.
1 Commentaire
Le ministre de l’intérieur n’a aucun bénéfice à accorder aux membres de l’opposition.Même s’il est membre du gouvernement il est d’abord esclave de la république et non donneur d’ordres ; on ne peut pas être jugé et partie.
C’est une incongruité non propice à la joie de vivre et au bon sens de la marche républicaine.