Hospitalisé dans le sud de la France après son évacuation d’urgence le 15 juin dernier, l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo pourrait bien prolonger son séjour, à en croire ses médecins qui le jugent encore trop faible, y compris pour suivre sa chimiothérapie.

Brice Laccruche Alihanga en mai 2024 au palais de justice de Libreville. © GabonReview

 

Le retour à Libreville de Brice Laccruche Alihanga n’est pas pour sitôt. L’ancien proche collaborateur d’Ali Bongo, selon les informations de ses proches rapportées par Jeune Afrique, est actuellement sous contrôle médical dans une clinique spécialisée de Nice (Alpes-Maritimes). Son séjour pourrait bien se prolonger, d’autant plus que ses médecins le jugent très affaibli par la maladie. Il souffre d’un cancer colorectal découvert alors qu’il était incarcéré à la prison centrale de Libreville où il a passé près de quatre ans. Si les rudes conditions de détention auxquelles il avait été soumis avaient accéléré sa maladie, son récent agenda judiciaire avait davantage dégradé sa santé.

Évacué d’urgence vers Marseille, le 15 juin dernier, grâce à un avion médicalisé marocain mis à disposition par le président de la Transition du Gabon, Brice Laccruche Alihanga a déjà subi quelques opérations, mais plusieurs autres interventions l’attendent, informe-t-on. Son entourage estime déjà à plus de sept mois le temps qu’il lui faudra pour mieux se porter. Ses médecins estiment pour leur part qu’il n’est pas encore capable de suivre sa chimiothérapie. C’est dire !

L’ancien tout-puissant directeur de cabinet du président gabonais déposé fin août 2023 est pourtant attendu à Libreville où il doit répondre des faits présumés de détournement de fonds publics, entre autres. Ouvert le 3 juin, son procès a déjà été suspendu deux fois. Il est peu probable que celui-ci reprenne compte tenu de l’état de santé de l’accusé. Ses avocats, qui estiment que les deux précédents procès auxquels leur client a déjà été soumis n’auraient jamais dû être ouverts, espèrent que la Cour criminelle spécialisée qui le juge fera à nouveau preuve d’humanité en abandonnant tout simplement les charges à son encontre. Le ministre de la Justice devrait être saisi de ce cas.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Akoma Mba dit :

    J’ose espérer que le Gabon ne va pas payer ses factures médicales. Ce type appartient bien au Clan d’Ali Baba et ses voleurs. Il mérite le même traitement qu’Ali Bongo et éviter ainsi des réactions internationales à la con qui pourrait porter préjudice au renouveau du Gabon

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