Ne souhaitant plus se contenter d’importer, le Gabon entend mettre sur le marché de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) sa production de meubles en bois tropicaux et faire valoir le potentiel de son secteur agro-industriel, notamment avec les dérivés de l’huile de palme, du manioc et du café.

Le Gabon entend miser sur les produits dérivés de l’huile de palme au sein de la Zlecaf. © AFP/SUTANTA ADITYA

 

Avec la Zlecaf, le Gabon n’entend pas laisser passer sa chance. Officiellement en vigueur depuis le 1er janvier dernier, cette zone donne accès à plus d’un milliard de consommateurs, ceci sans barrières tarifaires. Aussi, le pays entend-il, en premier lieu, mettre à contribution l’un de ses secteurs les plus compétitifs : l’industrie du bois.

«Nous misons beaucoup sur notre industrie du bois. Le Gabon est déjà le premier exportateur de contreplaqués d’Afrique. Aujourd’hui, 80% des usines de la filière bois implantées au Gabon font de la première transformation, c’est-à-dire du découpage des grumes, à faible valeur ajoutée. Notre ambition est d’avoir une masse critique d’usines de deuxième et de troisième transformation, pour devenir à terme le premier producteur de meubles en bois tropicaux d’Afrique. Or, notre marché national ne sera pas capable d’absorber une telle offre ; c’est pour cela que la Zlecaf est aussi stratégique pour nous», explique Noureddin Bongo Valentin dans une interview parue lundi 8 mars dans le site Agenceecofin.com.

À côté de l’industrie du bois, le Coordinateur général des affaires présidentielles informe que le Gabon entend également proposer sur le marché de la Zlecaf son potentiel agroindustriel. Il s’agira notamment, précise-t-il, de miser sur «les produits dérivés de l’huile de palme comme l’huile alimentaire ou les biocarburants, ainsi que dans la filière café-cacao pour laquelle nous espérons vendre des produits finis à l’international, et dans les produits dérivés du manioc».

Pour ces différents potentiels dont dispose le pays, le collaborateur d’Ali Bongo reconnaît néanmoins un manquement : la qualité de la logistique. «Il est nécessaire d’améliorer notre plateforme logistique», admet-il.

 
GR
 

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