Bientôt une carte bancaire unique pour la Cemac

La Banque des États de l’Afrique centrale réfléchit au développement d’un instrument monétique intégré et à coût réduit, utilisable dans l’ensemble des 6 pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale.

Les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cemac), semblent avoir compris que l’intégration tant attendue peut se matérialiser sous plusieurs formes, pour peu qu’elle participe au bien-être de l’ensemble des populations de cet espace communautaire.

Ainsi, en attendant la concrétisation de certaines initiatives telles que la fusion des 2 places boursières, le lancement effectif du passeport Cémac, la compagnie aérienne Air Cémac, l’Université sous-régionale, les plaques d’immatriculation Cémac…, le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac), constitué il y a à peine 2 ans, est à pied d’œuvre pour l’émission, dans les meilleurs délais, d’une carte intégrée qui pourra être utilisée dans les guichets de toutes les banques de la sous-région à des coûts réduits. Dénommée carte Gimac, cet instrument monétique se veut populaire, moins cher et utilisable au niveau national, sous-régional et international. «Nous voulons qu’elle devienne l’instrument de paiement par excellence dans la sous-région. C’est un défi que nous devons relever. J’espère qu’avant la fin de mon mandat en 2017, cet instrument sera populaire», a confié, au terme des travaux de l’assemblée générale et du comité de direction du Gimac à Libreville, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale, Lucas Abaga Nchama.

À terme, tout habitant de l’espace Cemac pourra parcourir les 6 pays sans porter de liquidités sur lui, sachant qu’il pourra être servi dans n’importe quelle institution financière. «Le défi sera d’opérationnaliser la carte sur un réseau de guichets bancaires élargi, et de se parer contre les désagréments», a expliqué Mbozo’o, directeur général du Gimac. La mise en service de la nouvelle carte bancaire est cependant conditionnée par l’intégration de l’ensemble des banques de la sous-région.