Arrêtés depuis près de 2 ans, les travaux du bassin versant de Nzeng-Ayong pourraient être relancés. La reprise du chantier avec l’appui de l’Union européenne passe par l’apurement d’une dette de près d’un milliard de francs CFA de l’État gabonais vis-à-vis de l’entreprise adjudicataire.

Le chantier de Nzeng-Ayong à l’abandon. © Gabonreview

 

Débutés en juin 2015 pour un délai d’exécution de 29 mois, les travaux du bassin versant de Nzeng-Ayong sont arrêtés depuis près de 2 ans. Le nœud du problème, une dette de l’État gabonais à Conduril-Engenharias S.A, l’entreprise adjudicataire desdits travaux. Pour faire le point, le ministre des Infrastructures s’est entretenu le 17 février avec l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Gabon, qui cofinance les travaux. Après une visite de terrain en novembre dernier avec les ministres délégués aux Transports et à l’Économie, ainsi que le commissaire de l’Environnement, Rosario Bento Pais avait prévu de «faire le point après pour savoir exactement le suivi». «Je suis venue voir monsieur le ministre pour voir et on s’est mis d’accord. Tout le monde est en train de bouger et donc très rapidement, je pense, on peut achever ce projet» a-t-elle dit, indiquant qu’«il y a très peu pour terminer le projet».

Les travaux qui tiennent sur un linéaire de 2,4 km ont été réalisés à 86%. Pour le gouvernement gabonais, l’urgence demeure donc sur le paiement de la dette à Conduril-Engenharias S.A. «L’Union européenne a autorisé le prolongement de l’accord de financement, a donc autorisé un avenant aux travaux, mais il reste que dans la part de l’État gabonais il y a des contraintes élevées», a déclaré Léon Bonda Balonzi, ministre des Infrastructures. «Notamment, une dette que nous devons régler rapidement à l’entreprise adjudicataire à l’effet de continuer les travaux restant», a-t-il ajouté. «La dette s’élève à un peu moins de 1 milliard de francs CFA qu’on doit donc à l’entreprise Conduril qu’il faut régler rapidement parce que c’est une obligation de l’État gabonais» a-t-il précisé, soulignant que cet engagement a été pris devant l’Union européenne. «Et si nous réglons rapidement cette enveloppe, l’Union européenne nous aide à continuer le projet. Aussi bien les travaux que le contrôle», a-t-il précisé.

Le chantier de Nzeng-Ayong prend en compte l’aménagement de 5 ponts dont 3 déjà construits et 4 passerelles. Situé dans le 6e arrondissement de Libreville, son coût total est de 12,5 milliards de francs CFA, financé par l’UE à hauteur de 7,871 milliards et 4,6 milliards pour la partie gabonaise.

 
GR
 

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