Barrages Ngoulmendjim-Dibwangui : Evaluer l’empreinte écologique
Lancée en 2017, l’étude initiale du milieu naturel de la zone de construction des centrales Ngoulmendjim et Dibwangui, a été rendue lors d’un atelier organisé le 12 juillet à Libreville. L’étude visait notamment à dresser une cartographie de l’écosystème des zones impactées par ces projets.
Les officiels pendant le lancement de l’atelier avec, de gauche à droite : Serge Mickoto, Patrick Eyogo Edzang et Zahalo Silué (DG de Kenié Energie Renouvelable-une filiale d’Eranove-), le 12 juillet 2018 à Libreville. © Gabonreview
Soucieuse de la préservation de la nature, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) avait commis, en 2017, une étude initiale du milieu naturel de la zone de construction des centrales Ngoulmendjim et Dibwangui. Une étude dont l’atelier de restitution a eu lieu ce 12 juillet à Libreville. Un an durant, ce travail a mobilisé des équipes d’experts qui ont étudié l’écosystème de la zone d’influence des deux projets.
Ouvrant les travaux, le ministre de l’Eau et de l’Energie a rappelé que l’étude de l’état initial du milieu naturel ne vise pas à dresser une description exhaustive des écosystèmes des deux sites. Il s’agit plutôt, «d’identifier les espèces de la faune et de la flore sensibles et celles ayant un statut particulier selon la législation nationale et internationale», a expliqué Patrick Eyogo Edzang.
© GabonreviewSelon lui, ces conclusions serviront d’indicateurs de sensibilité des sites. «Et les espèces présentes feront l’objet d’attentions particulières lors de l’élaboration de l’étude d’impact environnementale. Et, notamment, pour la définition et la mise en place de mesures d’atténuation pendant la réalisation des projets», a indiqué le ministre de l’Eau et de l’Energie.
En 2016, le FGIS et le groupe industriel Eranove ont signé deux conventions de concession pour la conception, le financement, la construction et l’exploitation des centrales hydroélectriques de Ngoulmendjim et Dibwangui. Le groupement FGIS-Eranove s’est engagé à réaliser une étude d’impact environnemental et social détaillée de chaque projet, suivi d’un plan de gestion environnemental et social.
Selon le patron d’Eranove, ces études initiales du milieu naturel ont été particulièrement poussées. Car nous voulions que les études d’impact environnemental et social s’appuient sur une bonne connaissance de la biodiversité locale», a déclaré Marc Alberola. Pour lui ces études sont essentielles, d’autant qu’«elles permettent l’équilibre entre l’empreinte du projet et son efficience. C’est un engagement du groupe industriel Eranove, préalable à la mobilisation de financements et pour des partenariats publics privés responsables».
D’une puissance installée de 73 mégawatts, la centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim sera située à 125 km de Libreville, sur le fleuve Komo. La centrale Dibwangui, quant à elle, sera localisée à 152 km de Mouila, dans le sud-ouest du pays. Elle aura une puissance installée de 15 mégawatts. «Ces deux ouvrages permettront à terme de répondre à la demande en électricité de 500 000 habitants et opérateurs économiques», a estimé l’administrateur directeur général du FGIS.
Serge Mickoto a souhaité que l’atelier de restitution soit non seulement «le point de départ d’une grande et belle aventure vers la réalisation de deux ouvrages hydroélectriques nécessaires», mais également «la porte ouverte vers un Gabon industriel moteur de l’échiquier des affaires nationale, régional et voire international».
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