A la fin de la première semaine de confinement du Grand Libreville, plus de la moitié des bons d’achat promis n’ont pas été distribués ni produits. Sur 60 000, 3 000 ont été distribués pour un total de 8 000 bons produits au 18 avril.

Plus de la moitié des personnes cibles attendaient à la fin de la première semaine de confinement les bons d’achat. © D.R.

 

Pour aider les Gabonais économiquement faibles (GEF) à tenir durant la période de confinement du Grand Libreville, une banque alimentaire a été mise en place. Dans ce cadre, deux mesures ont été prises. La première, disposer des stocks physiques grâce aux dons secs de certains opérateurs économiques. L’action de solidarité faite par ces derniers a permis d’apporter des kits alimentaires à 18 sites clairement identifiés et où se trouvent des personnes vulnérables. Deuxièmement, par le truchement du groupe Ceca Gadis, seule entreprise commerciale installée dans tout le Gabon via les Cécado et Gaboprix, le gouvernement a fait produire des bons d’achat à distribuer aux autres Gabonais en détresse habitants le Grand Libreville. 228 quartiers ont été recensés dans ce cadre avec à la clé, 60 000 foyers répertoriés pour 60 000 bons ont à distribuer.

Cependant, depuis le début de la distribution des bons d’achat, après la première semaine du confinement du Grand Libreville censé durer deux semaines, plus de la moitié des 60 000 bénéficiaires se disent insatisfaites puisque n’ayant pas reçu d’aide. Si le ministre des Solidarités nationales promettait sur les antennes de Gabon 24, par soucis de transparence, un compte-rendu journalier avec à la clé, des chiffres relatifs aux bons distribués, elle n’a pas tenu parole. Résultat, sur la toile, elle a été accusée de détournement desdits bons.

Alors que les GEF réclament ces bons promis par Ali Bongo, le ministre de l’Economie a semblé voler au secours de sa collègue sur les antennes de Gabon 24, le 18 avril, en faisant finalement les comptes. Précisant qu’ils sont inventoriés, Jean-Marie Ogandaga a expliqué le circuit de production et de distribution de ces bons. «Le bon de commande part du ministère de l’Economie et des finances vers l’opérateur (Ndlr. Céca-Gadis) qui demande à l’entreprise d’éditer les bons qui nous sont retournés et nous les remettons au ministre des Solidarités nationales», a-t-il dit. En réponse aux GEF qui attendent impatiemment cette aide, il a indiqué que jusqu’au 18 avril, 3 000 bons ont été distribués. Dans la journée du 18 avril, a-t-il ajouté, 5 000 autres bons ont été produits pour être remis au ministre des Solidarités nationales.

Ce qui porte à 8 000 bons d’achat le nombre total de bons produits sur les 60 000 promis au 18 avril. Si à la fin de la journée du 18 avril, à une semaine de la fin du confinement du Grand Libreville, le ministre de l’Economie assurait que l’impression des autres bons se poursuivait, il reste qu’à cette date, 52 000 bons n’étaient pas produits pour 52 000 familles censées recevoir une aide avant la fin du confinement. Un rythme de production loin des espérances de Prisca Koho Nlend qui envisageait la distribution de 5 000 bons d’achat par jour par les 1 000 volontaires requis pour la distribution. «Nous avons fait une commande globale mais l’entreprise nous livre au fur et à mesure. In fine, ce sera 60 000 bons», a dit Jean-Marie Ogandaga, sollicitant, sans doute, la patience des bénéficiaires.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. AKOMA MBA dit :

    Bonjour je suis plus que flatté par cette initiative très louable, mais pourquoi l’improvisation alors que les choses pouvaient bien se faire ?. Le Gabon a des problèmes à chaque fois qu’une situation se présente y’a toujours des ratés. Pour les bons, pourquoi ne pas faire le porte à porte afin de maîtriser la masse des populations GEF et des bons à distribuer, pour éviter des cas de détournements? Il y’a des personnes convalescentes mais GEF. Comment pourraient ils entrer en possession de leurs bons, si elles ne peuvent pas se déplacer? Drôle de solidarité !

  2. MBOU-DABANY Tatiana Tanya dit :

    Et Comme d’habitude, la charrue avant les bœufs… Il fallait d’abord s’assurer que toit était mis en place (aide alimentaire, bons d’achat, gratuité SEEG, etc) avant de décréter et d’appliquer le confinement général. Il y a plus que quelques ratés…. il y a de gros ratés !

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