Privée de subvention depuis l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo en 2009, la troupe qui a contribué à porter haut les couleurs du Gabon dans les plus grands festivals à l’international continue de lutter pour sa survie et espère trouver du soutien auprès des nouvelles autorités du pays, et notamment du ministère de la Culture et des Arts qui a déjà annoncé la possibilité d’un partenariat.

Le Cirque de l’Equateur attend beaucoup du CTRI. © Gabonreview

 

Il avait été la fierté du Gabon qu’il représentait dans les plus grands festivals internationaux depuis le début des années 90. Mais depuis 2005, le Cirque de l’Équateur est de moins en moins visible sur la scène et les choses ont empiré depuis le retrait, dès 2009, de la subvention de 500 000 francs CFA qu’il percevait de l’État. Aujourd’hui encore, plus de 20 ans après, la troupe continue de lutter pour sa survie et espère trouver du soutien auprès du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).

Les responsables du Cirque ont d’ailleurs profité de la visite, le week-end écoulé, d’André Jacques Augand, ministre en charge de la Culture et des Arts, sur leur espace d’entraînement. Un terrain offert par Omar Bongo à l’Église catholique de Saint André, dans le 1er arrondissement de Libreville. Au membre du gouvernement de la Transition, ces responsables ont notamment souhaité de la tutelle «une dotation en matériel de travail spécifique pour le cirque et si possible l’acquisition d’un chapiteau», équivalent pour la troupe d’une salle de spectacle ambulante.

Le ministre de la Culture et des Arts en compagnie de quelques membres de la troupe, le 26 novembre 2023. © Ministère de la Culture

Des partenariats avec le gouvernement

Karl-Élie Dogni Mvouma, président de l’Union des jeunes Gabonais du Cirque de l’Équateur, dit également attendre du CTRI la mise en place d’un partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale. Celui-ci, explique-t-il, permettra aux élèves, particulièrement ceux inscrits dans les établissements scolaires du Grand Libreville, de bénéficier mensuellement d’un spectacle au palais des sports de la capitale.

En attendant la réponse de sa collègue à cette sollicitation qui devra être faite par la troupe elle-même, interpellé par la situation vécue par ces professionnels du spectacle, le ministre de la Culture a annoncé qu’il envisage de recourir à leurs différents talents pour la création d’une caravane dans tous les quartiers de la capitale et même à l’intérieur du pays. L’objectif, a-t-il dit, est de «montrer à tout le Gabon que nous avons des talents dans ce pays». Le membre du gouvernement s’est par ailleurs engagé à faire bénéficier le Cirque de l’Équateur de la prochaine opportunité d’une prestation à l’étranger.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire