S’il se félicite de l’intérêt porté par les médias aux questions sécuritaires, le ministre de la Défense déplore le traitement qui en est fait par la presse nationale, demandant aux uns et aux autres d’attendre les conclusions de l’enquête.

Ernest Mpouho Epigat, ministre de la Défense © spm.gov.cm

Ernest Mpouho Epigat, ministre de la Défense © spm.gov.cm


 
Alors que l’enquête sur la provenance et les destinataires des armes découvertes sur l’île Nendjé, le 21 avril dernier, suit son cours, le ministre de la Défense déplore la tonalité des analyses liées à cette information. Dans un communiqué publié le 30 avril dernier, Ernest Mpouho Epigat s’offusque de ce que nombre de médias, en tête desquels Echos du Nord, Nku’u le Messager ou encore La Loupe, véhiculent l’idée selon laquelle, le chef d’état-major de la marine nationale aurait déclaré que les armes ont été découvertes à bord d’un chalutier battant pavillon équato-guinéen avec un équipage chinois. «C’est sur la base de cette supposée déclaration que le journal Echos du Nord titre son article ’’Le pouvoir pointe un doigt accusateur sur la Guinée équatoriale’’», indique-t-il, comme pour relever l’impact potentiel de cette lecture sur les relations avec ce pays voisin. «Le fait que ces bateaux battent pavillon équato-guinéen ne veut nullement dire qu’ils sont propriété du gouvernement de la Guinée équatoriale», souligne-t-il, marquant son étonnement quant à l’intrusion dans une enquête en cours et rappelant que «le chef d’état-major de la marine nationale s’est borné à décrire le cadre général qui a conduit à la découverte de la cache d’armes sur l’île Nendjé et non dans un chalutier».
Il n’est pas vain de rappeler qu’en plus des medias sus cités, l’opposition, notamment le Front de l’opposition pour l’alternance, y est également allé de son commentaire, affirmant que ces armes appartiennent bien à l’armée gabonaise et dénonçant «une opération maquillée pour faire peur à la population et noyer l’opposition». Autant d’interprétations sur lesquelles Ernest Mpouho Epigat dégage sa responsabilité, non sans demander «aux uns et aux autres d’attendre les résultats de l’enquête en cours», qui, à ce jour, n’a toujours «aucune piste, ni sur l’origine, ni sur les bénéficiaires de ces armes».
N’empêche, le secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale (UN) a été interpellé le 23 avril dernier dans ce cadre. Gérard Ella Nguéma a ensuite affirmé avoir été interrogé sur l’origine et la finalité desdites armes ainsi que sur ses liens supposés avec les forces françaises au Gabon. Entre temps, la police nationale a annoncé que «quatre personnes ont été interpellées, le 23 avril, par les agents de la direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) et la police judiciaire (PJ) dans un village de pêcheurs nigérians situé non loin de l’Ile Nendjé, où une cache d’armes de guerre (roquettes et lance-roquettes, pistolets avec 2560 balles, kalachnikovs avec chargeurs garnis, obus de mortiers, obus explosifs par dizaine, grenades offensive et défensives et munitions), a été découverte par la marine nationale et la brigade nautique de la gendarmerie nationale». Affaire à suivre.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Yannick dit :

    Vraiment très drôle cette affaire… Il me semble juste que le ministre cherche une porte de sortie. Ils se sont embourbés dans une affaire vraiment douteuse.

  2. imagine56 dit :

    Mais Mr le ministre comment se fait-t-il que ces enquêtes en cours n’aboutissent jamais?
    citez nous seulement une seule affaire connue du public dont nous connaissons les conclusions , démontrez nous l’efficacité de votre administration émergente police et justice confondues, donnez nous l’occasion de taire nos critiques quant à la gestion des dossiers qui font la une des journaux…
    les autorités que vous êtes se contentant toujours de déclarer « l’enquête suit son cours », et pendant ce temps les personnes gardées à vue dans le cadre des dites enquêtes dépassent « lourdement » le délais prescrit de 48 heures de garde à vue, quelle paradoxe!
    les autorités font dans la langue de bois quand ils ne s’en mêlent pas les pinceaux, chacun venant donner sa version des faits aussi erronés et incohérents que les aveux décousus d’un Bobo dents cassés, non mais vous nous prenez pour des demeurés?
    Voyez vous, je préfère m’en tenir aux informations divulguées par les journaux Echo du Nord, la Loupe et le Nku qu’aux déclarations officielles , pragmatisme oblige.
    Au fait, vous n’avez toujours pas démenti les propos que vous prêtait Ezombolo dans sa dernière parution,(ne faites pas cette tête) vous auriez lancé au président
    « il parait que tu veux me sortir du gouvernement, essaie et dans 24 heures, on te dégage, depuis que le Gabon existe, on n’a jamais eu une telle gouvernance » .
    Heureuse de savoir que Vous faites le même constat que de nombreux compatriotes, alors question, mon petit frère, qu’attends tu pour le dégager? tu préfères qu’Accrombessi et lui
    conduisent le Gabon dans la gadoue, tout en étant conscient de leur gestion calamiteuse du pays dont tu es parti prenante?
    Mr le ministre de la défense, vous êtes à mes yeux plus blâmable qu’ALi, Je vous conseille de regarder le crocodile du Botswanga, le président Bobo Ier avait un capitaine pour les sales besognes, ce dernier était conscient comme vous de la mauvaise gestion du pays par son chef, mais le jour où il appris incidemment que le parano de Bobo Ier le destinait à la piscine aux crocodiles, il mit un terme à la dictature de ce président…
    Je te raconte cette affaire parce que petit frère, tu as eu le culot de remettre non seulement Ali à sa place mais aussi Accrombessi à qui tu as dit  » Mind your own business » (quand je dit au Positif qu’il ne connait pas l’anglais) donc très cher,
    tu es dans le viseur du cyclone, soit on t’empoisonne, soit tu prends ton courage à deux mains et tu mets Accrombessi dans le premier avion en partance pour le Bénin
    parce que le compte à rebours pour toi est déclenché, comme disent les enfants sur ce site tic tac tic tac
    Je préfère que nous même on te règle les comptes que ce béninois, car, tu restes mon frère, à toi de voir!
    Eh Lepositif mind your own business traduction occupe toi de tes propres affaires

  3. ME DIBABE dit :

    Beh non elle n’est ni douteuse ni boueuse mais, elle est façon façon en claire c’est une histoire moutouki.

  4. Raymond Mabicka dit :

    Tout le monde sait que les enquêtes au Gabon n’aboutissent jamais. Où en est-onavec l’assassinat de Mboulou Beka?

  5. YOVE dit :

    il est horripilant d’apprendre que, sur le sol du Gabon, il se trouve tout un village peuplé rien que des pêcheurs nigérians. Eveille-toi, Gabon!

  6. ikuung cha ghidi dit :

    c’est LOURDEMENT flou et encombrant. toutes les portes de sortie pour vous sont LOURDEMENT fermées monsieur le ministres. Si vous trouver que le dossier devient LOURD allez le remettre à qui vous l’a confié.c’est LOURDEMENT trouvé.repos!!!!!!!!!!!!!!!!

    • ya kiakia dit :

      Vraiment ! Tous ces pêcheurs Ibo sont t-ils en règles en ce qui concerne l’occupation de la terre au point de construire un village entier et d’y résider avec ou sans carte de séjour ???!!!

  7. alpha Koumbi dit :

    Redjambe avait ete assassiner dans un hotel de la place, Mamboundou assassiner, Ondo Ossa poignarder a proximiter de l’ambassade de Turquie (avec cameras de surveillance dans la zone), des hommes et femmes assassiner pour des besoins fetichistes, etc. Toutes ces affaires n’ont jamais ete elucidees afin que les gabonais sachent qui sont les commenditaires. Par contre quand il s’agit d’un incident qui porte atteinte au systeme Bongo, en 24h on connait les coupables. DOnc elle est efficace la justice gabonaise? Ils sont efficaces les services de la police d’investigation? Sujet a disserter.

  8. Le Miroir de la petite émergence dit :

    Il tente de se convaincre de leur mensonge… Nenes, votre régime de bananes pourries va vau-l’eau! Vos jours sont comptés…

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