APV-FLEGT : L’amorce d’un nouveau départ
Du 11 au 13 janvier dernier, les acteurs des filières forêt-bois ont participé à Libreville, à l’initiative de l’Agence d’exécution des activités de la filière forêt-bois (AEAFFB), à un séminaire sur le Système de garantie de la légalité (SGL) et de la traçabilité du bois au Gabon. Au terme des travaux, des recommandations ont été faites pour la relance du processus APV-FLEGT.
Pendant trois jours, les participants à cet atelier articulé autour de la «formation des systèmes de vérification de légalité et de la traçabilité des bois au Gabon» ont réfléchi sur les éléments à mettre en œuvre pour le redéploiement du processus des Accords de partenariat volontaire et le Plan d’action sur l’Application des règlementations forestières, gouvernance et les échanges commerciaux (APV-FLEGT) au Gabon. Objectif : former l’ensemble des acteurs issus des administrations concernées, de même que les opérateurs économiques et autres intervenants dans la chaîne de maîtrise, de contrôle d’approvisionnement, ainsi que du système de vérification de la légalité (SVL) et de la traçabilité du bois du Gabon pour aboutir au Comité technique de coordination (CTC).
Au terme des travaux clôturés le 13 janvier dernier par le ministre de l’Economie forestière, Estelle Ondo, des recommandations ont été faites. Elles préconisent de «concentrer la grille de légalité sur des indicateurs facilement vérifiables», d’«identifier l’entité en charge de la vérification en tenant compte de la diversité des administrations impliquées dans le processus», de «mettre en place un système informatique qui collecte et centralise les informations issues des administrations agissant dans le cadre du processus de traçabilité». Les participants recommandent également de «réaliser une étude de faisabilité de mise en place du SGL », d’«identifier les mécanismes de financement du SGL», et de «mobiliser les financements pour soutenir le processus de négociation FLEGT-Gabon».
Estelle Ondo a rappelé que l’un des objectifs du FLEGT est de lutter contre l’exploitation illégale des forêts, mais également une réponse du Gabon au fléau du «blanchiment du bois» ayant tendance à ralentir les efforts gouvernementaux en matière de gestion durable.
Le ministre de l’Economie forestière a pris l’engagement de mettre sur pied une cellule chargée de suivre, au quotidien, les opérations liées à la légalité et à la traçabilité des bois, comme font déjà le Cameroun, le Congo et la Centrafrique. Les APV sont un élément clé du Plan d’action de l’Union Européenne (UE) relatif à l’application des réglementations forestières, à la gouvernance et aux échanges commerciaux visant à enrayer l’exploitation forestière illégale.
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