Annulation du Cep et du BEPC : Les partenaires sociaux crient à la discrimination
Pour la clôture de l’année scolaire 2019-2020 perturbée par la crise sanitaire due au Covid-19, seuls les élèves de terminale auront à passer le Bac. Ceux de 5e année (primaire) et 3 e année (secondaire) ne passeront ni le Cep ni le BEPC. Les partenaires sociaux du secteur éducation crient à la discrimination.
Un nouveau calendrier scolaire a été arrêté au Gabon, afin de fixer les parents et les élèves sur le sort réservé à l’année scolaire 2019-2020, fortement perturbée par la crise sanitaire liée au Covid-19. A juste titre, le ministre de l’Education nationale s’est entretenu avec les partenaires sociaux du secteur le 3 juillet, afin de présenter les grandes décisions arrêtées.
Réitérant les annonces faites par le gouvernement le 30 juin, Patrick Mouguiama Daouda a indiqué que la poursuite du paiement des vacations aux enseignants, aura lieu avant la reprise des cours prévue pour ce 13 juillet. Par ailleurs, alors que ces derniers espéraient être soumis aux tests de dépistage massif, ce ne sera finalement pas le cas. «Le dépistage massif ne sert à rien selon le Copil, car il y a risque de contamination quelques jours après le dépistage même si on n’a été testé négatif», a fait savoir le délégué général de la Confédération nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), dans un compte-rendu de ladite rencontre. «Le gouvernement refuse d’octroyer la prime Covid-19 aux enseignants parce qu’ils ne sont pas en contact avec les malades en dépit du plaidoyer du ministre» a également informé Louis Patrick Mombo.
Si les enseignants semblent avoir accepté cette idée, ils ont au cours de cette rencontre déploré «la discrimination dont sont victimes les élèves des classes intermédiaires, ceux de 5e année primaire et 3e du secondaire». Ils ont demandé au gouvernement de reconsidérer sa décision de ne pas organiser le Certificat d’études primaire (CEP) et le Brevet d’études du premier cycle (BEPC).
Pour les partenaires sociaux, a souligné Louis-Patrick Mombo, tous les élèves doivent être traités de la même manière conformément aux textes en vigueur. Selon lui, les partenaires ont demandé au ministre de tutelle ce qu’il adviendra de l’argent versé par les candidats libres en cas d’annulation desdits examens. «Le ministre a mis en exergue la priorité sanitaire qui a guidé le gouvernement», a-t-il dit. Le contexte sanitaire auquel s’imbriqueraient d’autres contraintes auraient, selon Patrick Mouguiama Daouda, amené le gouvernement à opérer des choix dans l’organisation des examens. «C’est ainsi que les examens de l’enseignement technique et professionnel se dérouleront ainsi que le Baccalauréat général. En fonction des priorités et des contraintes selon le ministre, l’Etat peut décider d’annuler un examen. Tel est le cas avec le CEP et le BEPC», a expliqué Louis Patrick Mombo.
Si la requête relative à l’annulation de la décision gouvernementale ne devrait aboutir, pour la reprise des cours le 13 juillet, les partenaires sociaux ont exigé du gouvernement la réunion de toutes les garanties sanitaires et sécuritaires.
4 Commentaires
Si ce pays était gouverné par des gens qui ont véritablement l’amour pour la Patrie, nous n’en serions pas là. Moins de 2 millions d’habitants, est-ce si compliqué à gérer avec autant de richesses dans ce pays ? J’ai peur pour nos enfants et petits enfants. A Ntare Nzame !!!
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On copie bêtement des mœurs contraires à notre culture, par contre on ne semble pas vouloir s’adapter au passage en 6ème par les notes du carnet scolaire, soit une régularité du travail scolaire et une motivation durant toute l’année, il y a des cancres qui réussissent à ces examens, et pour certains « façon-façon », alors que d’autres parfois plus méritants restent sur le carreau, pouvons-nous nous permettre de compromettre ainsi l’avenir de ces jeunes? Pour information, chez leur maître (FALA), le CEP et le concours d’entrée en 6ème sont supprimés depuis kala kala, et les notes obtenues en 4ème et 3ème permettent d’obtenir le BEPC sans passer l’examen, aucun ministre de l’éducation nationale n’a eu la présence d’esprit d’engager une telle réforme.
La COVID-19 nous met en retard