Après une première sortie il y a quelques mois dans un restaurant sur une plage de Libreville, le jeune artiste a récemment présenté ses œuvres au public de l’Institut français du Gabon (IFG).

Alenjandro Aimé-Sun, le 13 décembre 2014 à l’IFG. © Gabonreview
Alenjandro Aimé-Sun, le 13 décembre 2014 à l’IFG. © Gabonreview

 

Vingt-deux à peine, le jeune artiste est à sa deuxième sortie officielle. Et les éloges sur la dizaine de tableaux exposés dans le cadre du défilé-spectacle dénommée «Peace and Love», organisé le 13 décembre courant par l’agence de marketing évènementiel «BtoB Gabon», ne tarissent pas. C’est incontestable, Alejandro Aimé-Sun a du talent et ses œuvres qui dénotent d’une certaine recherche, aussi bien dans leur style que par la portée «écologique» qu’elles révèlent, le prouvent à suffisance. Pourtant, reconnaît-il non sans fierté : «Je n’ai jamais fait d’études spécialisées ni en peinture ni en sculpture. Je me suis plus ou moins perfectionné au fil du temps, étant entendu que j’exerce depuis mon plus jeune âge, alors que j’étais encore en école primaire.»

Partagé entre le besoin de produire des œuvres épurées de toute fantaisie et l’aveu de son «immaturité» dans le domaine qui consiste, dit-il, à «jouer avec les objets retrouvé ici et là», l’artiste d’origine rwandaise, installé au Gabon depuis plus de 20 ans, a intitulé sa collection «Gravity of Love». Une dénomination qui n’est pas sans rappeler le titre d’une chanson du groupe allemand «Enigma», dont le plasticien et «apprenti styliste» dit s’inspirer. «Gravity of Love, c’est tout un univers où se mêlent diverses sensations. C’est à la fois doux et violent, et ça laisse réfléchir», affirme Aimé-Sun.

La réflexion que souhaite imposer le jeune artiste au public, c’est sans conteste, la nécessité du respect de l’environnement. «Mes créations sont essentiellement inspirées par les matériaux de récupération que je trouve dans la nature», confie-t-il, citant en exemple des feuilles de bananier, des fougères, des petites branches et autres pierres et tissus composant ses tableaux. S’il dit n’avoir pas son propre atelier bien qu’il tire un certain profit de ses œuvres, du 29 janvier au 15 février 2015, Aimé-Sun prévoit une nouvelle exposition à Libreville dans une salle encore inconnue.

 

 
GR
 

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