Dans le cadre des relations de coopération qui l’unissent au Gabon, la Chine ambitionne d’y construire un établissement de formation technique spécialisé dans le domaine agricole. Un projet évalué, selon  l’annonce médiatisée, à 5 milliards de FCFA.

Yang Shengyan, patron de l’Agence de coopération économique internationale, le 19 juin 2023 à Libreville. © Capture d’écran/Gabon 1ère

 

Comptant parmi ses meilleurs partenaires sur le continent, la Chine envisage de renforcer sa coopération avec le Gabon, notamment dans le domaine agricole. Le directeur général de l’Agence de coopération économique internationale de la Chine a exprimé lundi 19 juin au ministre gabonais de l’Agriculture Charles Mve Ellah la volonté de son pays de construire au Gabon un établissement de formation technique spécialisé. La structure qui devrait être construite dans la province de l’Estuaire nécessitera un budget de 5 milliards de FCFA… étonnant montant annoncé au sortir de l’audience, également relayé par Gabon Première. 

Moment de la séance de travail avec Charles Mve Ellah. © Capture d’écran/Gabon 1ère

Bien accueilli par la partie gabonaise, ce projet permettrait, espère Dr Christian Ngwe Assoumou, de mettre en place un nouveau système de formation dite de proximité au bénéfice des populations de la zone du Komo-Kango. Il s’agira, précise le directeur général de l’Enseignement, de la Formation et de la Recherche agricole, d’enseigner les techniques résilientes prenant en compte les nouvelles données liées à la préservation de l’environnement. Les Zones à forte productivité agricole (Zap) serviront de lieu de formation pratique.

Yang Shengyan, patron de l’Agence de coopération économique internationale, organe du ministère chinois du Commerce, annonce déjà qu’une équipe arrive au Gabon pour effectuer des travaux d’exploration géologique. Des travaux qui devraient démarrer courant 2024, selon les informations de la télévision publique Gabon 1ère.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Le problème de l’Agriculture c’est plus un manque d’une vision, d’une volonté et un manque d’initiatives d’Ali Bongo qui préfère payer le remplaçant de Accrombessi, le petit Osseni 75 millions par moi au lieu de soutenir les agriculteurs et ceux qui ont des initiatives dans ce sens. Les ingénieurs et technicien de l’INSAB sont-ils servent-ils une vision agricole de façon optimale? Beaucoup sont au chômage et on veut former encore de chômeurs puisqu’à part voler l’argent du pétrole dont ils se contentent les Bongo et leurs courtisans du PDG ne veulent rien faire.

  2. Daniel nguema dit :

    Bonjour,
    le pb de l’agriculture au Gabon n’est pas ou plus un problème de formation. C’est d’abord une volonté politique et la volonté de mettre en place un business model qui permettra réellement de décoller…IGAD et les autres n’ont pas fonctionné…Un projet de plus a plusieurs milliards FCFA….Que le gouvernement ne fasse pas l’autruche et prend conscience que sans agriculture, on n’existe pas…Meme la Suisse a une agriculture performante…et pourtant c’est un petit pays par la superficie…NESTLE c’est en suisse…
    Si vous voulez, amenez nous ici des compagnies chinoises qui feront de l’agriculture…et non des projets de construction d’ecoles, y’en a tellement deja eu…aka nous sommes deja en 2024…2025…cheangeons de mode de pensées…arretons les incubateurs qui ne menent a rien…sinon au chomage….MERCI.

  3. Lavue dit :

    Quand les jeunes Emergents ont accédé par effraction au pouvoir et voulaient écarter les caciques du PDG qui voulait continuer à être influents, ils ont estimé « qu’on ne pouvait pas faire du neuf avec du vieux ». Je compléterais en disant « qu’on ne peut surtout pas faire de l’excellence avec des cancres et des opportunistes ». Là réside la mal gouvernance que nous vivons et l’absence totale de vision.
    Les petites gens , très souvent le demeure dans le fond. On ne doit pas se fier aux apparences et aux moyens financiers dont ils peuvent disposer. C’est tout le mal du Gabon aujourd’hui.
    Croire que le développement est quelque chose qu’on importe , qui nous sera transmis relève de la stupidité. Les pauvres Chinois, s’il pouvaient savoir que les interlocuteurs Gabonais en face d’eux n’ont qu’une seule idée en tête: comment détourner l’ragent qui sera destiné au projet qu’il compte réaliser.
    Le pays n’a pas de réelle ambition en matière agricole à cause des Dirigeants qui n’ont jamais voulu associer les spécialistes locaux dans les orientations à prendre et n’ont jamais imaginé ce que pourrait être l’apport de l’Agriculture en terme d’emplois et d’accroissement du PIB. Comptez le nombre de ministre qui se sont succédés au ministère de l’Agriculture depuis 2009. Quel résultat?

    Tout est distraction. Quel dommage

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