Selon les informations dont dispose le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le Pr Daniel Ona Ondo, d’ici 2023, l’on devrait assister à la fusion constitution de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale.

. © Commission de la Cemac

 

Piloté par le président en exercice de la Conférence des chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), Paul Biya, le processus de mise en commun des deux communautés économiques de l’Afrique centrale se poursuit et devra déboucher sur une fusion-constitution, donnant naissance à une nouvelle Communauté économique  régionale. La «fusion-constitution» est le fait que deux entités A et A’ fusionnent pour créer une nouvelle entité B. En transposant cela dans notre contexte, la Cemac et la CEEAC disparaîtront pour laisser place à une seule structure née de leurs cendres.

L’information a été donnée le 9 mars dernier, par le président de la Commission de la Cemac, le Pr Daniel Ona Ondo, au cours d’une séance de travail avec la délégation du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique Centrale (UNOCA), conduite par le directeur des affaires politiques, Samuel Gahigi, portant sur la «rationalisation des deux Communautés économiques régionales (CER) ». «Pour nous qui sommes engagés dans les volets paix et sécurité et prévention des crises et droits de l’homme, cette réforme a des implications dans notre mandat…On pense que pour nous, venir ici, c’est aussi avoir l’opportunité d’échanger avec vous, comme nous échangeons de façon assez régulière avec la CEEAC. Même si la structure se cherche encore, la nouvelle commission se cherche et j’aurais souhaité pouvoir m’enrichir de vos vues sur cette question», a déclaré le chef de délégation de l’Unoca.

. © Commission de la Cemac

Ce processus prescrit par les chefs d’Etat de la sous-région, consiste à endiguer le phénomène de la pluralité institutionnelle en Afrique centrale, d’où la nécessité d’une véritable rationalisation. L’on aura alors, à terme, une seule CER d’Afrique centrale, mieux structurée et plus efficiente sur les plans organisationnel, fonctionnel et institutionnel. Cette démarche s’avère obligatoire, en ce sens que dans un monde de la globalisation des économies et des défis transnationaux, la création d’une seule Communauté régionale est un impératif.

La disparition des deux institutions historiques va donc contribuer de manière significative au renforcement du processus d’intégration en Afrique centrale. « Il y a une réforme des CER. Celle qui est confiée au Président Paul Biya. En principe, les deux CER doivent se mettre ensemble en 2023, ça doit être une fusion constitution, c’est-à-dire une nouvelle CER qui devra naître des cendres de la CEEAC et de la Cemac », a précisé le Pr Daniel Ona Ondo.

Cette rationalisation ouvrira la voie à la création d’un marché de près de 200 millions de consommateurs, une superficie de 6,7 millions de km2 et un PIB de 523 milliards de dollars soit 283,280 milliards de FCFA. De plus, les états de la Ceeac et ceux de la Cemac réunis, on a au total 11 pays.

 
GR
 

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