Les victimes de BR Sarl qui espéraient être pris en compte dans le projet de loi de finances rectificative 2020 n’ont pas eu gain de cause. Désillusionnées, elles comptent poursuivre leurs actions au terme des 45 jours de prolongation de l’état d’urgence sanitaire décrétée pour faire face à la propagation du Covid-19.

Le Cappe et le Collectif des épargnants lors d’une précédente sortie. © D.R.

 

Espérant toujours entrer en possession de leurs épargnes détournées par le Bâtisseur de richesses (BR Sarl), établissement de micro-finance à l’origine d’un scandale financier au Gabon, les victimes comptent multiplier des actions pour que le gouvernement s’intéressent à leur cas. Fauchées pour la plupart, ces victimes disent avoir du mal à tenir les deux bouts au quotidien et encore plus, en cette période de crise sanitaire. Compte tenu de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, elles promettent avec le soutien du Congrès des agents publics et parapublics de l’Etat (Cappe) des actions dans 45 jours. Ceci, d’autant plus qu’elles essuient une grosse désillusion tant leur dette n’a pas été inscrite dans le Projet de loi de finances rectificative (PLFR) 2020.

«Le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2020 n’inscrit nullement le remboursement de la dette des épargnants de BR Sarl», s’est récemment désolé le président du Cappe. «Ce PLFR nous est présenté en équilibre, en recette et en dépense à la somme de 3.047,146 milliards. Suite à ce budget annuel, comment un gouvernement gérant à peine 1,3 millions d’habitants ne pourrait résoudre un problème d’à peine 32 milliards», a-t-il poursuivi. Selon Emmanuel Mvé Mba, le montant à rembourser concerne les 18.000 épargnants reparti sur l’ensemble du territoire national. A Libreville, les épargnants auraient perdu environ 21,185 milliards de francs CFA ; à Port-Gentil  environ 8,226 milliards de francs CFA, à Oyem un peu plus de 458 millions de francs CFA ; à Lambaréné  un peu plus de 105 millions de francs CFA ; plus de 436 millions de francs CFA à Koulamoutou ;  plus de 96 millions de francs CFA à Makokou ; environ 1,4 milliards à Franceville ; un peu plus de 378 millions à Mouila ; 287 à Tchibanga et un peu plus de 193 millions de francs CFA à Ndjolé.

«Notre espoir pour que ces populations retrouvent leur dignité, repose sur le tribunal de première instance de Libreville, le tribunal international de commerce de Genève», a dit Emmanuel Mvé Mba qui, avec le Collectif des épargnants, s’est réjoui de la reprise des audiences au tribunal de Libreville. «Nous revenons à nouveau vers le chef de l’Etat, garant de toutes les institutions afin qu’ils puissent éviter le pire à ces populations», a-t-il ajouté.

 

 
GR
 

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