A la faveur d’une récente sortie au siège de son ONG à Libreville, le leader de Brainforest a tenté de recadrer le débat autour du document délivré par le Service central d’état-civil de Nantes (SCEC) relatif à la naissance du président de la République.

 Marc Ona Essangui (au centre), le 27 juin 2015 à Libreville. © D.R.

Marc Ona Essangui (au centre), le 27 juin 2015 à Libreville. © D.R.


 
Alors qu’au sein de la majorité, nombre d’analyses et d’interprétations pour le moins douteuses nourrissent désormais les conversations sur un prétendu coup de massue porté à l’un des principaux arguments des détracteurs d’Ali Bongo, les leaders de la «Société civile libre du Gabon» sont revenus, le 27 juin dernier, sur la question de l’état-civil du président de la République. Si depuis le 8 juin dernier, ils ont clairement affirmé leur intention de contribuer à «imposer l’alternance au sommet de l’Etat en 2016», ils ont tenu à livrer leur lecture du document récemment produit par le Service central d’état-civil de Nantes (SCEC), dont ils apprécient moyennement la qualité. Pour le secrétaire exécutif de Brainforest, «il faut recadrer le débat». D’autant qu’il s’agissait pour le SCEC de fournir un extrait de naissance d’Ali Bongo «tel qu’il avait été établi à Brazzaville» en 1959. Marc Ona Essangui affirme qu’il ne s’agissait pas de délivrer un nouvel acte de naissance, comme pour prendre le contre-pied du «sentiment de joie qui habite naïvement les émergents», et apporter aux récentes accusations et indignations des leaders du Front et de l’UFA, qui ont récemment appelé la France à faire preuve de retenue.
A en croire ses dires «ce que Nantes nous produit n’établit aucun lien de filiation entre Alain Bernard Bongo et Albert Bongo, ce qui lui aurait d’emblée accordé la nationalité gabonaise ou française de son présumé père». Pour Marc Ona Essangui, qui est apparu un brin gêné par les proportions prises par cette nouvelle sortie, il devient nécessaire de rappeler que «l’acte de naissance est un acte authentique, c’est-à-dire dressé par un officier d’état-civil qui (le) signe et y appose son cachet d’autorité, (et qui) doit être signé par un des géniteurs au moins». Si, ni les noms, profession, date de naissance et signatures des géniteurs d’Ali Bongo n’apparaissent dans le document produit pas le SCEC de Nantes, il est évident que «l’acte incriminé n’a aucune valeur juridique et ne règle pas le problème de la nationalité gabonaise d’Ali Bongo». Et l’un des principaux leaders de la Société civile libre du Gabon d’embrayer sur la question du droit successoral et celle de la probable candidature de l’intéressé en 2016. «Au plan du droit successoral, relève-t-il, sa filiation avec Albert Bongo n’ayant pas été établie par Nantes, il ne peut donc prétendre à la qualité d’héritier légal de feu Omar Bongo Ondimba. Il doit renoncer à sa part dans l’héritage colossal légué par feu Bongo à sa descendance». De même, sur le plan politique, estime la Société civile libre du Gabon, qui interdit toute nouvelle candidature à Ali Bongo à la prochaine présidentielle, invoquant l’article 10, alinéa 3 de la Constitution. Alors que le débat semble loin d’être clos, ainsi que le prétendent certains au sein de la majorité, Marc Ona Essangui, un brin moqueur, estime pour sa part que «la France vient de couler (le président de la République) en produisant un acte de naissance sans filiation, marquant ainsi son impuissance juridique à sauver le soldat Ali, homme sans papiers». Comme quoi, le débat sur l’état-civil du président de la République empoisonne encore la vie publique du pays.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Le citoyen libre dit :

    ALI ayant produit un faux acte de naissance en 2009 ne peut plus être candidat en 2016.

  2. le puant dit :

    Il est grand temps que tous les gabonaises et gabonais se serent les coudes pour chasser ALI SANS FILIATION non seulement de la présidence de la REPUBLIQUE ,mais de l’envoyer à la C P I .

  3. superfang dit :

    ça pleure et ca tourne en apple…

  4. bibalh dit :

    ALI BONGO a chaud il est finiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
    sans papier quitte au pouvoir avec les honneurs sinon 2016 risque pour toi et tes amis emergent mal tourné

  5. le Blogueur Gabonais dit :

    EXTRAIT D’ACTE DE NAISSANCE SANS FILIATION
    L’extrait d’acte de naissance est la reproduction, plus ou moins partielle selon les cas, de l’acte de naissance.
    L’extrait d’acte de naissance sans filiation ne comporte qu’une partie des informations figurant sur l’acte de naissance :
    – le nom, les prénoms et le sexe de la personne concernée;
    – l’année, le jour et le lieu de naissance.
    Qui peut le demander ?
    Toute personne peut l’obtenir sans avoir à justifier sa demande ou sa qualité.
    Comment le faire établir ?
    Les démarches peuvent être accomplies sur place ou par correspondance.
    Indiquer les noms(nom de jeune fille pour les femmes mariées), prénoms et date de naissance de l’intéressé.
    Bon qu’est ce que vous voulez en plus ????,

    • lepositif dit :

      La haine, l’aigreur et la mauvaise foi ferment les yeux a tous ces activistes et fanatiques. Meme des intellectuels comme ca font semblant d’ignorer que la loi francaise ne permet pas a n’importe quel quidam d’obtenir un acte de naissance avec filiation, en dehors du concerne, ses parents (pere et mere pas la tribu) ou un mandataire. Pas besoin d’avoir le BEPC pour le comprendre.

  6. Hervé Omva dit :

    Pour ma part cette histoire d’acte de naissance reste un faux débat…Le soucis des gabonais est ailleurs. Battons nous pour assoir un dialogue franc et transparent et démocratique gage d’une alternance dans la paix.

  7. Otoughmbot dit :

    Des incohérences et des zones d’ombre sur les papiers fourni, le document d’Akoussaga, celui de Brazzaville, celui du notaire qui s’occupe de l’héritage des Bongo et celui produit par Nantes…Lui-même reconnaissant sur RFI qu’il a produit des faux documents. Donc faux et usage de faux, sa place, ce n’est pas au Palais, mais à Gros Bouquet a t-il martelé Marco !

  8. lefang dit :

    mais en 1959 il s’appelait déjà ondimba juste une question ?

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